Nouméa, France | AFP | samedi 17/11/2017 - L'ancien Garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas a préconisé samedi à Nouméa un Etat "acteur" avant le référendum sur l'indépendance en Nouvelle-Calédonie face aux difficultés des partenaires locaux à surmonter leurs clivages.
"La France doit être acteur et dire quelles sont ses propositions, quitte à prendre le risque d'être comme Saint Sébastien criblé par les flèches, mais au moins que les choses soient dites par l'Etat si les partenaires calédoniens n'y arrivent pas", a déclaré M.Urvoas, à l'occasion d'un colloque à l'Université de la Nouvelle-Calédonie (UNC) sur l'avenir institutionnel.
Il a précisé que n'étant "pas membre du gouvernement", il n'avait "aucune légitimité pour apporter des solutions" mais entendait être "un contributeur positif" au dossier.
Lors de la précédente mandature, l'Etat se disait "équidistant" voire "neutre", estimant qu'il n'avait pas à décider à la place des Calédoniens.
"Cette position de respect a été prise comme de la désinvolture ou du désintérêt par les Calédoniens", a également affirmé à l'AFP M.Urvoas, soulignant qu'il avait "personnellement évolué" sur ce point.
Dans un an, au terme d'un proccessus de décolonisation ouvert en 1988, la Nouvelle-Calédonie se prononcera par référendum pour ou contre l'indépendance, comme le prévoit l'accord de Nouméa (1998).
A la veille de cette échéance déterminante, la droite loyaliste et les indépendantistes kanaks peinent à éclairer l'avenir après le référendum et restent bloqués sur leurs clivages.
"Il n'y a aucune visibilité sur ce qui se passera au lendemain du référendum. Trente ans après, nous sommes revenus à la case départ", a déclaré le sénateur Pierre Frogier (LR).
Alors que le Premier ministre Edouard Philippe est attendu du 2 au 5 décembre sur le Caillou, ces échanges ont reflété le climat politique crispé en Nouvelle-Calédonie.
Un accord politique sur le corps électoral référendaire a certes été trouvé début novembre à Matignon mais il est aujourd'hui critiqué par une partie des indépendantistes et le gouvernement local est bloqué depuis fin août.
Preuve de ces tensions, les indépendantistes ont fait faux bond samedi à ce colloque sur l'avenir institutionnel lors duquel les formations politiques avaient été invitées à s'exprimer.
M. Urvoas a estimé qu'il existait pourtant un "chemin" pour rapprocher les positions. "Les progrès faits depuis trente ans ont transformé la vision de la souveraineté mais cette vision n'est pas formalisée. Je pense qu'il y a une opposition qui n'est pas si grande entre les indépendantistes qui ne veulent pas d'une rupture brutale avec la France et les loyalistes qui veulent avancer encore un peu plus dans l'autonomie", a-t-il déclaré.
"La France doit être acteur et dire quelles sont ses propositions, quitte à prendre le risque d'être comme Saint Sébastien criblé par les flèches, mais au moins que les choses soient dites par l'Etat si les partenaires calédoniens n'y arrivent pas", a déclaré M.Urvoas, à l'occasion d'un colloque à l'Université de la Nouvelle-Calédonie (UNC) sur l'avenir institutionnel.
Il a précisé que n'étant "pas membre du gouvernement", il n'avait "aucune légitimité pour apporter des solutions" mais entendait être "un contributeur positif" au dossier.
Lors de la précédente mandature, l'Etat se disait "équidistant" voire "neutre", estimant qu'il n'avait pas à décider à la place des Calédoniens.
"Cette position de respect a été prise comme de la désinvolture ou du désintérêt par les Calédoniens", a également affirmé à l'AFP M.Urvoas, soulignant qu'il avait "personnellement évolué" sur ce point.
Dans un an, au terme d'un proccessus de décolonisation ouvert en 1988, la Nouvelle-Calédonie se prononcera par référendum pour ou contre l'indépendance, comme le prévoit l'accord de Nouméa (1998).
A la veille de cette échéance déterminante, la droite loyaliste et les indépendantistes kanaks peinent à éclairer l'avenir après le référendum et restent bloqués sur leurs clivages.
"Il n'y a aucune visibilité sur ce qui se passera au lendemain du référendum. Trente ans après, nous sommes revenus à la case départ", a déclaré le sénateur Pierre Frogier (LR).
Alors que le Premier ministre Edouard Philippe est attendu du 2 au 5 décembre sur le Caillou, ces échanges ont reflété le climat politique crispé en Nouvelle-Calédonie.
Un accord politique sur le corps électoral référendaire a certes été trouvé début novembre à Matignon mais il est aujourd'hui critiqué par une partie des indépendantistes et le gouvernement local est bloqué depuis fin août.
Preuve de ces tensions, les indépendantistes ont fait faux bond samedi à ce colloque sur l'avenir institutionnel lors duquel les formations politiques avaient été invitées à s'exprimer.
M. Urvoas a estimé qu'il existait pourtant un "chemin" pour rapprocher les positions. "Les progrès faits depuis trente ans ont transformé la vision de la souveraineté mais cette vision n'est pas formalisée. Je pense qu'il y a une opposition qui n'est pas si grande entre les indépendantistes qui ne veulent pas d'une rupture brutale avec la France et les loyalistes qui veulent avancer encore un peu plus dans l'autonomie", a-t-il déclaré.