BORA BORA, 4 novembre 2016 - L’événement sportif Hawaiki Nui Va'a rassemble beaucoup de monde sur plus d’une semaine. L’activité économique des différentes îles étapes : Huahine, Raiatea, Taha’a et Borabora n’en est que ravivée.
La Hawaiki Nui rythme la vie des habitants des îles pendant plusieurs jours et avec ça, leur forme économique. Quelques jours avant le départ de la course, la fête a déjà commencé à Huahine. Les touristes, habitants des autres îles et sportifs commencent à arriver. Dans la ville de Fare, les stands s’installent. Fruits, mono’i, poissons et produits artisanaux abondent. "Je vends des beignets de crabe, du poulet et du coco frais. J’installe mon stand ici tous les ans pour la Hawaiki Nui de vendredi à mercredi. Je fais environ 50 000 francs, c’est beaucoup pour moi", se félicite une commerçante de l’île. A ses côtés, une amie vend les poissons de son mari. Pure coïncidence ou fait exprès, la pêche est toujours bonne ces derniers jours. "En ce moment, je vends environ 120 gros poissons par jour. Tout part très vite. On travaille avec des touristes et des locaux. Nous avons de la chance que le départ se fasse ici car on peut commencer à bien vendre dès le jeudi. Par contre, dès que la course est partie, Huahine redevient très calme".
Les deux femmes vendent bien mais constatent tout de même que le nombre de rameurs a baissé cette année. "Je pense que certaines équipes n’ont plus les moyens de venir", suppose l’une d’entre elle, en encaissant la monnaie d'un coco à boire.
Du côté des agriculteurs, la baisse de fréquentation n’est pas ressentie. L’étal de fruits, mangues, papayes, bananes et citrons, est abondant. Sa propriétaire ne s’en inquiète pas, elle le sait : d’ici la fin de journée, tout sera vidé. "C’est important de venir ici pour nous, pour la Hawaiki Nui. Cela permet de liquider nos fruits. Nous sommes là tous les jours avant et après le départ, et nous réalisons un très bon chiffre", explique Aloma, dont le mari s’occupe de la cueillette, chaque jour. Aidée par sa fille et sa sœur, cette habitante de Huahine se réjouit des retombées économiques d’une telle manifestation. Comme ses voisins de stand, venus vendre du mono’i et autres fabrications artisanales.
Cédric expose lui aussi. Aux côtés des gâteaux et sucreries confectionnées par sa mère et sa tante, l’artisan met à la vente plusieurs de ses créations : des rames de paddle et des ukulele. "La Hawaiki Nui est un bon moyen de me faire connaître et de faire connaître mes produits. En général, je réalise un bon chiffre d'affaires pendant cette période. Ce ne sont pas des gens qui achètent tout de suite mais ils passent des commandes. C’est très bien. Pendant la Hawaiki Nui, il n’y a pas que des gens de Polynésie française…", se réjouit le quadragénaire.
"Tout le monde en profite"
A l’arrivée de la deuxième étape, à Uturoa sur l’île de Raiatea, l’ambiance est sensiblement la même. Près du grand chapiteau monté pour l’occasion, les locaux ont aussi installé différents stands. "La Hawaiki Nui nous amène du monde. Cela a un impact économique dans chaque île. Tout le monde est content. Tout le monde en profite", s’exclame Mirella, qui tient un snack dans la petite commune de Fetuna le reste de l’année, à plusieurs kilomètres de Uturoa. Si l’organisation s’avère complexe et le transport du matériel onéreux, Mirella estime que le jeu en vaut la chandelle. Etre présente à la course pendant deux jours permet de redonner du souffle à son activité. Le reste de l’année est très calme. Cette analyse est partagée par bon nombre de commerçants et de patrons de snacks présents ce jour-là. Rosemonde, elle, vient à la Hawaiki Nui depuis six ans. En deux jours, avec ses plats salés et sucrés, la commerçante réalise à quelque chose près les recettes d’un mois. "Aujourd’hui, je suis très contente. A midi, il ne me restait plus rien", lâche-t-elle en désignant sa petite vitrine vide.
En face de Raiatea, Taha’a, arrivée de la deuxième étape, bénéficie à son tour du passage des rameurs, de leurs familles et supporters sur l’île. Les roulottes et snacks se sont installés en bord de plage près de l’arrivée. Pour la pause-déjeuner, elles font le plein de grandes tablées. Sous le grand chapiteau où se déroule la remise des prix, plusieurs artisans vendent leurs produits. Ils profitent de cette arrivée de population en masse pour faire gonfler leurs chiffres d’affaires. "Je créé des bijoux. Etre ici est très important pour moi car sinon, il n’y a pas de travail à Taha’a. L’année est très calme", commente Frida, originaire de l’île. "Nous sommes venus ici pour la communication, montrer aux gens ce que nous créons avec la canne à sucre que nous plantons dans nos champs", explique Olivier, agriculteur sur l’île et ambassadeur de la marque de rhum Mana’o.
Les pensions de famille et les hôtels ne sont pas en reste non plus. A l’occasion de la Hawaiki Nui, chaque établissement fait le plein. A Bora Bora, par exemple, impossible de trouver de la place pour se loger quelques semaines avant la course. "Ici, tout le monde est gagnant. Les hôtels sont toujours pleins. La petite hôtellerie profite bien aussi. Les dates de la Hawaiki Nui correspondent avec les dates de la fin de la haute-saison et c’est une bonne chose", détaille Rainui Besineau, président du comité du tourisme de Bora Bora.
Tous les secteurs et toutes les îles profitent du passage des pirogues de la Hawaiki Nui et ce, depuis le premier jour. L’événement offre un rebond exceptionnel à la vie économique des Raromatai.
La Hawaiki Nui rythme la vie des habitants des îles pendant plusieurs jours et avec ça, leur forme économique. Quelques jours avant le départ de la course, la fête a déjà commencé à Huahine. Les touristes, habitants des autres îles et sportifs commencent à arriver. Dans la ville de Fare, les stands s’installent. Fruits, mono’i, poissons et produits artisanaux abondent. "Je vends des beignets de crabe, du poulet et du coco frais. J’installe mon stand ici tous les ans pour la Hawaiki Nui de vendredi à mercredi. Je fais environ 50 000 francs, c’est beaucoup pour moi", se félicite une commerçante de l’île. A ses côtés, une amie vend les poissons de son mari. Pure coïncidence ou fait exprès, la pêche est toujours bonne ces derniers jours. "En ce moment, je vends environ 120 gros poissons par jour. Tout part très vite. On travaille avec des touristes et des locaux. Nous avons de la chance que le départ se fasse ici car on peut commencer à bien vendre dès le jeudi. Par contre, dès que la course est partie, Huahine redevient très calme".
Les deux femmes vendent bien mais constatent tout de même que le nombre de rameurs a baissé cette année. "Je pense que certaines équipes n’ont plus les moyens de venir", suppose l’une d’entre elle, en encaissant la monnaie d'un coco à boire.
Du côté des agriculteurs, la baisse de fréquentation n’est pas ressentie. L’étal de fruits, mangues, papayes, bananes et citrons, est abondant. Sa propriétaire ne s’en inquiète pas, elle le sait : d’ici la fin de journée, tout sera vidé. "C’est important de venir ici pour nous, pour la Hawaiki Nui. Cela permet de liquider nos fruits. Nous sommes là tous les jours avant et après le départ, et nous réalisons un très bon chiffre", explique Aloma, dont le mari s’occupe de la cueillette, chaque jour. Aidée par sa fille et sa sœur, cette habitante de Huahine se réjouit des retombées économiques d’une telle manifestation. Comme ses voisins de stand, venus vendre du mono’i et autres fabrications artisanales.
Cédric expose lui aussi. Aux côtés des gâteaux et sucreries confectionnées par sa mère et sa tante, l’artisan met à la vente plusieurs de ses créations : des rames de paddle et des ukulele. "La Hawaiki Nui est un bon moyen de me faire connaître et de faire connaître mes produits. En général, je réalise un bon chiffre d'affaires pendant cette période. Ce ne sont pas des gens qui achètent tout de suite mais ils passent des commandes. C’est très bien. Pendant la Hawaiki Nui, il n’y a pas que des gens de Polynésie française…", se réjouit le quadragénaire.
"Tout le monde en profite"
A l’arrivée de la deuxième étape, à Uturoa sur l’île de Raiatea, l’ambiance est sensiblement la même. Près du grand chapiteau monté pour l’occasion, les locaux ont aussi installé différents stands. "La Hawaiki Nui nous amène du monde. Cela a un impact économique dans chaque île. Tout le monde est content. Tout le monde en profite", s’exclame Mirella, qui tient un snack dans la petite commune de Fetuna le reste de l’année, à plusieurs kilomètres de Uturoa. Si l’organisation s’avère complexe et le transport du matériel onéreux, Mirella estime que le jeu en vaut la chandelle. Etre présente à la course pendant deux jours permet de redonner du souffle à son activité. Le reste de l’année est très calme. Cette analyse est partagée par bon nombre de commerçants et de patrons de snacks présents ce jour-là. Rosemonde, elle, vient à la Hawaiki Nui depuis six ans. En deux jours, avec ses plats salés et sucrés, la commerçante réalise à quelque chose près les recettes d’un mois. "Aujourd’hui, je suis très contente. A midi, il ne me restait plus rien", lâche-t-elle en désignant sa petite vitrine vide.
En face de Raiatea, Taha’a, arrivée de la deuxième étape, bénéficie à son tour du passage des rameurs, de leurs familles et supporters sur l’île. Les roulottes et snacks se sont installés en bord de plage près de l’arrivée. Pour la pause-déjeuner, elles font le plein de grandes tablées. Sous le grand chapiteau où se déroule la remise des prix, plusieurs artisans vendent leurs produits. Ils profitent de cette arrivée de population en masse pour faire gonfler leurs chiffres d’affaires. "Je créé des bijoux. Etre ici est très important pour moi car sinon, il n’y a pas de travail à Taha’a. L’année est très calme", commente Frida, originaire de l’île. "Nous sommes venus ici pour la communication, montrer aux gens ce que nous créons avec la canne à sucre que nous plantons dans nos champs", explique Olivier, agriculteur sur l’île et ambassadeur de la marque de rhum Mana’o.
Les pensions de famille et les hôtels ne sont pas en reste non plus. A l’occasion de la Hawaiki Nui, chaque établissement fait le plein. A Bora Bora, par exemple, impossible de trouver de la place pour se loger quelques semaines avant la course. "Ici, tout le monde est gagnant. Les hôtels sont toujours pleins. La petite hôtellerie profite bien aussi. Les dates de la Hawaiki Nui correspondent avec les dates de la fin de la haute-saison et c’est une bonne chose", détaille Rainui Besineau, président du comité du tourisme de Bora Bora.
Tous les secteurs et toutes les îles profitent du passage des pirogues de la Hawaiki Nui et ce, depuis le premier jour. L’événement offre un rebond exceptionnel à la vie économique des Raromatai.
Au marché de Uturoa, "c’était mieux avant"
Le marché de Uturoa, situé au centre de la commune, est excentré par rapport à l’arrivée de la course. Les vendeurs installés à l'année ne ressentent pas aussi bien les effets sur leur activité commerciale, que leurs concurrents ayant des stands à proximité du point d'arrivée. "Je pense que c’était mieux avant. Il y avait plus de monde et plus de rameurs, les gens venaient jusqu’ici. Mais depuis quelques années, nous ne ressentons pas aussi bien les bienfaits de la course sur nos ventes", regrette une mamie qui vend des fleurs et des fruits au marché. "L’arrivée a été décalée et de ce fait, nous sommes assez loin de la fête", déplore une autre commerçante. A quelques pas du marché, un hôtel du centre-ville profite, le temps d'une nuit du passage de la Hawaiki Nui.
Le marché de Uturoa, situé au centre de la commune, est excentré par rapport à l’arrivée de la course. Les vendeurs installés à l'année ne ressentent pas aussi bien les effets sur leur activité commerciale, que leurs concurrents ayant des stands à proximité du point d'arrivée. "Je pense que c’était mieux avant. Il y avait plus de monde et plus de rameurs, les gens venaient jusqu’ici. Mais depuis quelques années, nous ne ressentons pas aussi bien les bienfaits de la course sur nos ventes", regrette une mamie qui vend des fleurs et des fruits au marché. "L’arrivée a été décalée et de ce fait, nous sommes assez loin de la fête", déplore une autre commerçante. A quelques pas du marché, un hôtel du centre-ville profite, le temps d'une nuit du passage de la Hawaiki Nui.
Les associations tirent aussi leur épingle du jeu
Aux côtés des stands des commerçants, de nombreuses associations ont aussi confectionnés plusieurs plats salés et sucrés pour faire grossir leurs caisses. A Uturoa, le Tapu rugby club, présidé par Laurent Guillain, a mobilisé joueurs et parents pendant eux jours. "Nous sommes venus ici pour récolter des fonds pour le club car, à la fin du mois de novembre. Nous allons envoyer deux catégories de joueurs à Tahiti pour des tournois. Je veux qu’ils se confrontent à de meilleures équipes qu’eux. Je veux les faire progresser. Mais pour cela, ça coûte des sous…", constate le président. Cette première expérience se révèle être une très bonne idée. Comme pour d’autres associations dans les îles. Elles devraient être encore plus nombreuses à la Hawaiki Nui prochain.
Aux côtés des stands des commerçants, de nombreuses associations ont aussi confectionnés plusieurs plats salés et sucrés pour faire grossir leurs caisses. A Uturoa, le Tapu rugby club, présidé par Laurent Guillain, a mobilisé joueurs et parents pendant eux jours. "Nous sommes venus ici pour récolter des fonds pour le club car, à la fin du mois de novembre. Nous allons envoyer deux catégories de joueurs à Tahiti pour des tournois. Je veux qu’ils se confrontent à de meilleures équipes qu’eux. Je veux les faire progresser. Mais pour cela, ça coûte des sous…", constate le président. Cette première expérience se révèle être une très bonne idée. Comme pour d’autres associations dans les îles. Elles devraient être encore plus nombreuses à la Hawaiki Nui prochain.