PAPEETE, le 10 mai 2015 - En raison du mouvement de grève qui touche l'huilerie de Tahiti depuis 6 semaine, l'établissement n'est plus en mesure de réceptionner les livraisons de coprah.
C'est par un communiqué envoyé aux producteurs que le directeur de la société Huilerie de Tahiti, Gérard Raoult a annoncé qu'il n'était plus en mesure de réceptionner les livraisons de coprah, ses hangars étant totalement saturés en raison de la grève qui paralyse l'activité depuis le 2 avril dernier:
"Mesdames, Messieurs,
Nous avons le regret de vous informer que nous ne pouvons malheureusement plus réceptionner le coprah dans nos hangars compte tenu de la grève qui touche la société depuis près de 6 semaines.
En conséquence, nous vous demandons de bien vouloir différer tous les embarquements de coprah dans les îles à compter du 11 mai 2015.
Pour les navires en cours qui ont déjà embarqué du coprah, nous vous remercions de prendre contact avec Madame Maria PAPARAI pour savoir si ceux-ci pourront être déchargés.
Nous vous demandons de respecter scrupuleusement cette mesure car le coprah embarqué après le 11 mai 2015 ne sera pas réceptionné.
Nous vous tiendrons informés dès que les embarquements de coprah pourront reprendre.
Nous sommes sincèrement désolés de cette situation et nous espérons qu’une issue favorable sera trouvée rapidement.
Recevez, par la présente, nos sincères salutations."
Cette situation risque d'être très mal perçue aux Tuamotu, aux Australes ou encore aux Gambiers où la production et la livraison de coprah représentent une des ressources principales pour les populations. D'autant que les archipels ne sont pas équipés pour conserver les cultures de coprah et si les cocos restent trop longtemps stockées dans de mauvaises conditions, c'est toute la récolte qui risque d'être perdue.
Le 7 avril dernier, déjà, Tahi Teraiarue, le président de l'association Katarina de Makemo avait contacté la rédaction de Tahiti Infos pour tirer la sonnette d'alarme: "Il y a un problème qui prend de l'ampleur dans les îles. Les bateaux ne prennent plus le coprah, car soi-disant les entrepôts sont pleins à Papeete, avec la grève à l'Huilerie de Tahiti. L'entreprise a envoyé une lettre aux mairies, qui a été affichée dans les magasins, disant qu'elle n'achetait plus de coprah. Du coup on en a des tonnes et des tonnes qui s'entassent, et le bateau qui vient la semaine prochaine pourrait ne pas les prendre. Dans un mois le coprah sera perdu" s'inquiétait déjà. Plus d'un mois plus tard la situation n'a fait que se détériorer davantage.
Le 11 avril le gouvernement s'était pour sa part engagé à ramasser le coprah dans les îles malgré la grève.
Il convient donc cette fois de trouver rapidement une sortie à ce conflit car s'il s'enlisait, cela pourrait compromettre gravement l'équilibre économique déjà précaire des îles.
C'est par un communiqué envoyé aux producteurs que le directeur de la société Huilerie de Tahiti, Gérard Raoult a annoncé qu'il n'était plus en mesure de réceptionner les livraisons de coprah, ses hangars étant totalement saturés en raison de la grève qui paralyse l'activité depuis le 2 avril dernier:
"Mesdames, Messieurs,
Nous avons le regret de vous informer que nous ne pouvons malheureusement plus réceptionner le coprah dans nos hangars compte tenu de la grève qui touche la société depuis près de 6 semaines.
En conséquence, nous vous demandons de bien vouloir différer tous les embarquements de coprah dans les îles à compter du 11 mai 2015.
Pour les navires en cours qui ont déjà embarqué du coprah, nous vous remercions de prendre contact avec Madame Maria PAPARAI pour savoir si ceux-ci pourront être déchargés.
Nous vous demandons de respecter scrupuleusement cette mesure car le coprah embarqué après le 11 mai 2015 ne sera pas réceptionné.
Nous vous tiendrons informés dès que les embarquements de coprah pourront reprendre.
Nous sommes sincèrement désolés de cette situation et nous espérons qu’une issue favorable sera trouvée rapidement.
Recevez, par la présente, nos sincères salutations."
Cette situation risque d'être très mal perçue aux Tuamotu, aux Australes ou encore aux Gambiers où la production et la livraison de coprah représentent une des ressources principales pour les populations. D'autant que les archipels ne sont pas équipés pour conserver les cultures de coprah et si les cocos restent trop longtemps stockées dans de mauvaises conditions, c'est toute la récolte qui risque d'être perdue.
Le 7 avril dernier, déjà, Tahi Teraiarue, le président de l'association Katarina de Makemo avait contacté la rédaction de Tahiti Infos pour tirer la sonnette d'alarme: "Il y a un problème qui prend de l'ampleur dans les îles. Les bateaux ne prennent plus le coprah, car soi-disant les entrepôts sont pleins à Papeete, avec la grève à l'Huilerie de Tahiti. L'entreprise a envoyé une lettre aux mairies, qui a été affichée dans les magasins, disant qu'elle n'achetait plus de coprah. Du coup on en a des tonnes et des tonnes qui s'entassent, et le bateau qui vient la semaine prochaine pourrait ne pas les prendre. Dans un mois le coprah sera perdu" s'inquiétait déjà. Plus d'un mois plus tard la situation n'a fait que se détériorer davantage.
Le 11 avril le gouvernement s'était pour sa part engagé à ramasser le coprah dans les îles malgré la grève.
Il convient donc cette fois de trouver rapidement une sortie à ce conflit car s'il s'enlisait, cela pourrait compromettre gravement l'équilibre économique déjà précaire des îles.