PAPEETE, 8 avril 2015 – Gaston Flosse est longuement intervenu sur la situation politique du Tahoera’a Huira’atira, mercredi matin, au lendemain de l’exclusion par le Grand conseil du parti de trois représentants orange et du vice-président du gouvernement. Il invite Edouard Fritch à créer son propre parti politique, pour clarifier la situation alors que le groupe Tahoera’a est sur le point d’exploser à l’Assemblée.
"Ca n’a pas été une décision facile d’exclure des membres de son parti. Mais pour garder la cohésion du parti, il fallait que cette décision soit prise. Que voulez-vous, quand la gangrène se met dans un membre, il faut avoir le courage d’amputer. C’est le prix à payer pour sauver le reste du corps", la métaphore médicale est de Gaston Flosse, mercredi matin, au lendemain de la confirmation par le Grand conseil du parti de la sentence d’exclusion de Nuihau Laurey, Lana Tetuanui, Teapehu Teahe et Michel Buillard, les candidats de la liste pro-Fritch aux élections sénatoriales partielles de Polynésie française. Mercredi après-midi cepandant, aucune notification officielle de cette décision n'avait été signifiée aux intéressés.
Gaston Flosse s’est exprimé entouré du président de l’Assemblée, Marcel Tuihani, de 13 des 38 représentants du groupe Tahoera’a dont Teura Iriti et de son gendre, l’avocat Vincent Dubois, candidats aux sénatoriales partielles.
La dernière conférence de presse donnée par le Vieux Lion, c’était il y a six mois jour pour jour, le 8 octobre 2014, dans le bureau de Marcel Tuihani à Tarahoi. A l’époque, il s’agissait de développer l’opposition du parti à la volonté du gouvernement Fritch d’ouvrir certains conseils d’administration dont celui d'Air Tahiti Nui à des représentants de l’opposition.
Depuis, les représentants pro-Fritch se sont officiellement manifestés fin novembre, lors du vote de la motion pour l’indemnisation par l'Etat des conséquences environnementales du nucléaire. Et puis, il y a eu en décembre l’affaire de la vaisselle ; la polémique sur la rémunération du Président Fritch. Et tout juste à la rentrée, le choc de l’annulation des sénatoriales, le 6 février, et l’annonce fin mars par Edouard Fritch de son soutien en faveur de Nuihau Laurey et Lana Tetuanui alors que le Grand conseil du parti orange avait à la hâte décidé de reconduire le ticket Dubois-Iriti des sénateurs sortants. Dernier épisode en date, le camouflet pris à l'Assemblée jeudi 2 avril par le clan Flosse lors du vote des amendements de l'article 2 de la convention RST. Avec 21 voix, le mini groupe s'est trouvé contraint de suivre le bloc majoritaire pour sauver la face avec un scrutin unanime.
A la veille de la séance d’ouverture, jeudi, de la session administrative de l’Assemblée et à 11 jours du lancement de la campagne officielle pour les élections sénatoriales partielles du 3 mai, Gaston Flosse fait un point sur sa détermination à la tête du parti.
Au lendemain de la confirmation par le Grand conseil du Tahoera’a de l’exclusion des candidats de la liste Laurey-Tetuanui aux sénatoriales, le parti a-t-il l’intention d’exclure d’autres élus pro-Fritch, représentants ou députés ?
Gaston Flosse : Je ne les exclurai pas. Mais s’ils créent leur propre parti, leur groupe à l’Assemblée, ils vont s’exclure d’eux-mêmes. Et je pense que c’est ce qu’ils vont faire : créer leur groupe et sortir du Tahoera’a. De même qu’Edouard Fritch va créer son propre parti et s’exclure lui-même.
Tous ces élus, députés ou des représentants, s’opposent régulièrement aux directives du parti. N’est-ce pas un motif d’exclusion ?
G.F : Non, la résolution sur le RST a été votée à l’unanimité. Il y a eu d’autres textes aussi. C’est vrai que depuis qu’Edouard est à la Présidence du Pays, il y a eu deux ou trois lois du Pays et 2-3 projets de délibération. C’est tout. (…)
En tant que président du Tahoera’a Huira’atira, pouvez-vous tolérer longtemps que le chef de l’exécutif vous tienne tête ?
G.F : Le chef de… ? Il ne me tient pas tête. Il ne respecte pas les engagements que nous avons pris. Et nous corrigeons à l’Assemblée. (…)
Edouard Fritch, s’il ne démissionne pas du Tahoera’a, lui qui en est le président-délégué, le parti envisage-t-il de l’exclure ?
G.F : Pourquoi voulez-vous que je l’exclue alors qu’il va démissionner et créer son parti ? Il ne peut pas laisser ses candidats, son vice-président, la première vice-présidente de l’Assemblée, Lana Tetuanui, ainsi que leurs deux suppléants exclus du Tahoera’a et, lui, rester dans le parti. Il va bien aller les rejoindre. Pourquoi l’exclure à ce moment-là ? Edouard s’exclura de lui-même.
Aujourd’hui, quelle confiance avez-vous dans les chances de victoire de la liste Dubois-Iriti aux sénatoriales ?
G.F : Difficile de répondre à votre question. Il est vrai que nous connaissons tous les grands électeurs : ils ont voté pour nous l’année dernière ; mais nous n’avons pas les milliards du Président, ni les moyens de pression de ses collaborateurs et du président du SPC, qui est le patron de tous les maires. (…)
Et si vos candidats finissaient par perdre, le 3 mai ?
G.F : Comment ? Je ne crois pas.
N’est-ce pas au fond l’avenir du Tahoera’a Huira’atira qui se jouera lors de ce scrutin ?
G.F : Nous avons trois atouts. Le premier, c’est que la grande majorité des grands électeurs appartient au Tahoera’a. Ils sont très fidèles au parti. Le deuxième, c’est le travail accompli par nos sénateurs en quatre mois seulement. Le troisième atout, c’est que tous les grands électeurs savent qu’il n’y a pas un sou en caisse ; que le Président Edouard Fritch leur raconte n’importe quoi. En sept mois, avez-vous vu des changements ? Quelque chose se faire ? Rien ! On se balade beaucoup, on coupe beaucoup de rubans, mais sinon… Rien. Et ça, ils (le) savent.
Concrètement, allez-vous soutenir un gouvernement avec lequel vous n’êtes plus d’accord ?
G.F : Ecoutez, si on avait une boule, on pourrait vous dire. Mais, il y a le groupe Fritch avec 13 membres, le groupe Rohfritsch, avec 8 : ça ne fait que 21, ils n’ont pas la majorité. Ils sont obligés d’aller chercher l’UPLD pour obtenir la majorité.
"Ca n’a pas été une décision facile d’exclure des membres de son parti. Mais pour garder la cohésion du parti, il fallait que cette décision soit prise. Que voulez-vous, quand la gangrène se met dans un membre, il faut avoir le courage d’amputer. C’est le prix à payer pour sauver le reste du corps", la métaphore médicale est de Gaston Flosse, mercredi matin, au lendemain de la confirmation par le Grand conseil du parti de la sentence d’exclusion de Nuihau Laurey, Lana Tetuanui, Teapehu Teahe et Michel Buillard, les candidats de la liste pro-Fritch aux élections sénatoriales partielles de Polynésie française. Mercredi après-midi cepandant, aucune notification officielle de cette décision n'avait été signifiée aux intéressés.
Gaston Flosse s’est exprimé entouré du président de l’Assemblée, Marcel Tuihani, de 13 des 38 représentants du groupe Tahoera’a dont Teura Iriti et de son gendre, l’avocat Vincent Dubois, candidats aux sénatoriales partielles.
La dernière conférence de presse donnée par le Vieux Lion, c’était il y a six mois jour pour jour, le 8 octobre 2014, dans le bureau de Marcel Tuihani à Tarahoi. A l’époque, il s’agissait de développer l’opposition du parti à la volonté du gouvernement Fritch d’ouvrir certains conseils d’administration dont celui d'Air Tahiti Nui à des représentants de l’opposition.
Depuis, les représentants pro-Fritch se sont officiellement manifestés fin novembre, lors du vote de la motion pour l’indemnisation par l'Etat des conséquences environnementales du nucléaire. Et puis, il y a eu en décembre l’affaire de la vaisselle ; la polémique sur la rémunération du Président Fritch. Et tout juste à la rentrée, le choc de l’annulation des sénatoriales, le 6 février, et l’annonce fin mars par Edouard Fritch de son soutien en faveur de Nuihau Laurey et Lana Tetuanui alors que le Grand conseil du parti orange avait à la hâte décidé de reconduire le ticket Dubois-Iriti des sénateurs sortants. Dernier épisode en date, le camouflet pris à l'Assemblée jeudi 2 avril par le clan Flosse lors du vote des amendements de l'article 2 de la convention RST. Avec 21 voix, le mini groupe s'est trouvé contraint de suivre le bloc majoritaire pour sauver la face avec un scrutin unanime.
A la veille de la séance d’ouverture, jeudi, de la session administrative de l’Assemblée et à 11 jours du lancement de la campagne officielle pour les élections sénatoriales partielles du 3 mai, Gaston Flosse fait un point sur sa détermination à la tête du parti.
Au lendemain de la confirmation par le Grand conseil du Tahoera’a de l’exclusion des candidats de la liste Laurey-Tetuanui aux sénatoriales, le parti a-t-il l’intention d’exclure d’autres élus pro-Fritch, représentants ou députés ?
Gaston Flosse : Je ne les exclurai pas. Mais s’ils créent leur propre parti, leur groupe à l’Assemblée, ils vont s’exclure d’eux-mêmes. Et je pense que c’est ce qu’ils vont faire : créer leur groupe et sortir du Tahoera’a. De même qu’Edouard Fritch va créer son propre parti et s’exclure lui-même.
Tous ces élus, députés ou des représentants, s’opposent régulièrement aux directives du parti. N’est-ce pas un motif d’exclusion ?
G.F : Non, la résolution sur le RST a été votée à l’unanimité. Il y a eu d’autres textes aussi. C’est vrai que depuis qu’Edouard est à la Présidence du Pays, il y a eu deux ou trois lois du Pays et 2-3 projets de délibération. C’est tout. (…)
En tant que président du Tahoera’a Huira’atira, pouvez-vous tolérer longtemps que le chef de l’exécutif vous tienne tête ?
G.F : Le chef de… ? Il ne me tient pas tête. Il ne respecte pas les engagements que nous avons pris. Et nous corrigeons à l’Assemblée. (…)
Edouard Fritch, s’il ne démissionne pas du Tahoera’a, lui qui en est le président-délégué, le parti envisage-t-il de l’exclure ?
G.F : Pourquoi voulez-vous que je l’exclue alors qu’il va démissionner et créer son parti ? Il ne peut pas laisser ses candidats, son vice-président, la première vice-présidente de l’Assemblée, Lana Tetuanui, ainsi que leurs deux suppléants exclus du Tahoera’a et, lui, rester dans le parti. Il va bien aller les rejoindre. Pourquoi l’exclure à ce moment-là ? Edouard s’exclura de lui-même.
Aujourd’hui, quelle confiance avez-vous dans les chances de victoire de la liste Dubois-Iriti aux sénatoriales ?
G.F : Difficile de répondre à votre question. Il est vrai que nous connaissons tous les grands électeurs : ils ont voté pour nous l’année dernière ; mais nous n’avons pas les milliards du Président, ni les moyens de pression de ses collaborateurs et du président du SPC, qui est le patron de tous les maires. (…)
Et si vos candidats finissaient par perdre, le 3 mai ?
G.F : Comment ? Je ne crois pas.
N’est-ce pas au fond l’avenir du Tahoera’a Huira’atira qui se jouera lors de ce scrutin ?
G.F : Nous avons trois atouts. Le premier, c’est que la grande majorité des grands électeurs appartient au Tahoera’a. Ils sont très fidèles au parti. Le deuxième, c’est le travail accompli par nos sénateurs en quatre mois seulement. Le troisième atout, c’est que tous les grands électeurs savent qu’il n’y a pas un sou en caisse ; que le Président Edouard Fritch leur raconte n’importe quoi. En sept mois, avez-vous vu des changements ? Quelque chose se faire ? Rien ! On se balade beaucoup, on coupe beaucoup de rubans, mais sinon… Rien. Et ça, ils (le) savent.
Concrètement, allez-vous soutenir un gouvernement avec lequel vous n’êtes plus d’accord ?
G.F : Ecoutez, si on avait une boule, on pourrait vous dire. Mais, il y a le groupe Fritch avec 13 membres, le groupe Rohfritsch, avec 8 : ça ne fait que 21, ils n’ont pas la majorité. Ils sont obligés d’aller chercher l’UPLD pour obtenir la majorité.