PAPEETE, le 28 novembre 2016 - Lundi matin, lors de la cérémonie de baptême de la nouvelle navette des marquises Sud, le Président Édouard Fritch a dénoncé le projet séparatiste que mènent, en ce moment, certains élus des îles Marquises.
Depuis quelques mois, les tavana des Marquises Sud se sont remis à parler d'un projet qui viserait à rapprocher l'archipel des îles Marquises de la France en prenant leurs distances avec la collectivité de la Polynésie française. Il y a environ quinze jours, les tavana Felix Barsinas de Tahuata, Etienne Tehaamoana de Hiva Oa et Henry Tuieinui de Fatu Hiva se sont rendus à Paris où ils auraient tenté, sans succès, d'obtenir une entrevue avec Marc Vizy, le conseiller outre-mer de François Hollande. Ce projet a également été présenté par les édiles séparatistes au haut-commissaire René Bidal.
Lors de l'inauguration de la navette qui desservira les Marquises Sud, le Président Édouard Fritch s'est insurgé lundi contre ces démarches : "je dois vous dire qu'au moment où cette navette est le symbole du lien qui nous unit, je suis indisposé par certains bruits, que j'entends, soufflant du sud aux marquises, et qui remettent sur la table cette problématique du séparatisme avec le reste de la Polynésie française." Le président du Pays a ironisé qu'à son sens "ces bruits ne sont pas réels. Je ne veux pas, en tout cas, accorder quelque attention que ce soit à ces vents de séparatisme. Mais au contraire, j'estime qu'il faut que nous échangions un peu plus, car il faut que nous mesurions tous, les vraies conséquences de telles revendications qui seraient dramatiques, à mon sens, pour le quotidien des populations de l'archipel".
Édouard Fritch a, par ailleurs, fait référence aux propos tenus en Assemblée de Polynésie française il y a quinze jours par le leader indépendantiste Oscar Temaru, concernant l'entreprise conduite par les trois maires du sud des Marquises. "Comme vous savez, vous connaissez les liens que j'ai reconstruit avec le maire de Faa'a, Oscar Temaru. Même Oscar Temaru, le vrai séparatiste, en fin de compte, pour la Polynésie française estime que cette tentative de morcellement de la Polynésie française est une idée inopportune et dénuée de bon sens. J'irai dans ce sens et je continuerai à avoir une attention particulière pour cet archipel éloigné de Tahiti", a-t-il dit.
Felix Barsinas, le président de la communauté de communes des Marquises (CODIM) après avoir refusé dans un premier temps, a accepté de réagir aux propos du Président. Il s'est d'abord défendu des accusations de séparatisme que lui porte Edouard Fritch : "oui nous en discutons, mais pas tout de suite. Nous ne sommes pas des séparatistes bien au contraire. Nous sommes en train de travailler sur la question. Et puis nous souhaitons, peut-être, accompagner une évolution statutaire. En effet, le conseil des archipels a été supprimé au niveau du statut de l'autonomie interne. Nous aimerions que l'on nous donne plus d'autonomie et de prise de décisions au niveau des archipels. Je prends note des déclarations du président. Nous serons à même de travailler avec le Pays sur l'évolution statutaire et, pourquoi pas, sur le statut de l'autonomie interne", a conclu le tavana de Tahuata.
Depuis quelques mois, les tavana des Marquises Sud se sont remis à parler d'un projet qui viserait à rapprocher l'archipel des îles Marquises de la France en prenant leurs distances avec la collectivité de la Polynésie française. Il y a environ quinze jours, les tavana Felix Barsinas de Tahuata, Etienne Tehaamoana de Hiva Oa et Henry Tuieinui de Fatu Hiva se sont rendus à Paris où ils auraient tenté, sans succès, d'obtenir une entrevue avec Marc Vizy, le conseiller outre-mer de François Hollande. Ce projet a également été présenté par les édiles séparatistes au haut-commissaire René Bidal.
Lors de l'inauguration de la navette qui desservira les Marquises Sud, le Président Édouard Fritch s'est insurgé lundi contre ces démarches : "je dois vous dire qu'au moment où cette navette est le symbole du lien qui nous unit, je suis indisposé par certains bruits, que j'entends, soufflant du sud aux marquises, et qui remettent sur la table cette problématique du séparatisme avec le reste de la Polynésie française." Le président du Pays a ironisé qu'à son sens "ces bruits ne sont pas réels. Je ne veux pas, en tout cas, accorder quelque attention que ce soit à ces vents de séparatisme. Mais au contraire, j'estime qu'il faut que nous échangions un peu plus, car il faut que nous mesurions tous, les vraies conséquences de telles revendications qui seraient dramatiques, à mon sens, pour le quotidien des populations de l'archipel".
Édouard Fritch a, par ailleurs, fait référence aux propos tenus en Assemblée de Polynésie française il y a quinze jours par le leader indépendantiste Oscar Temaru, concernant l'entreprise conduite par les trois maires du sud des Marquises. "Comme vous savez, vous connaissez les liens que j'ai reconstruit avec le maire de Faa'a, Oscar Temaru. Même Oscar Temaru, le vrai séparatiste, en fin de compte, pour la Polynésie française estime que cette tentative de morcellement de la Polynésie française est une idée inopportune et dénuée de bon sens. J'irai dans ce sens et je continuerai à avoir une attention particulière pour cet archipel éloigné de Tahiti", a-t-il dit.
Felix Barsinas, le président de la communauté de communes des Marquises (CODIM) après avoir refusé dans un premier temps, a accepté de réagir aux propos du Président. Il s'est d'abord défendu des accusations de séparatisme que lui porte Edouard Fritch : "oui nous en discutons, mais pas tout de suite. Nous ne sommes pas des séparatistes bien au contraire. Nous sommes en train de travailler sur la question. Et puis nous souhaitons, peut-être, accompagner une évolution statutaire. En effet, le conseil des archipels a été supprimé au niveau du statut de l'autonomie interne. Nous aimerions que l'on nous donne plus d'autonomie et de prise de décisions au niveau des archipels. Je prends note des déclarations du président. Nous serons à même de travailler avec le Pays sur l'évolution statutaire et, pourquoi pas, sur le statut de l'autonomie interne", a conclu le tavana de Tahuata.