PARIS, le 16 avril 215 - Edouard Fritch et le Premier ministre ont signé dans la nuit la convention qui marque le retour de l’Etat au financement du régime de solidarité polynésien. Pour Manuel Valls, le président mène le Pays sur « la voie de la stabilité et de l’avenir ».
Edouard Fritch n’aura passé que quelques heures à Paris mais le déplacement était d’importance. Le président du pays a d’ailleurs exprimé son « grand plaisir » de signer avec le Premier ministre, à Matignon, la convention qui marque le retour de l’Etat au financement de régime de solidarité polynésien. Depuis 2008, l’Etat avait cessé son cofinancement. Pour Manuel Valls, « il fallait revenir sur cette décision lourde de conséquences ».
Cette convention, approuvée à l’unanimité par les représentants de l’assemblée de la Polynésie française malgré la réticence des élus pro-Flosse, permettra le versement d’une dotation annuelle de 12 millions d’euros pendant trois ans, soit 1,4 milliards de Fcfp, de 2015 à 2017, mais aussi l’effacement de la dette contractée par le régime polynésien auprès de l’APHP (Assistance Publique – Hôpitaux de paris) et la suppression du surcoût tarifaire de 30% appliqué aux soins dont bénéficient les malades polynésiens.
Cette aide financière « doit permettre à la Polynésie de retrouver une meilleure maitrise de ses dépenses sanitaires et sociales et d’assurer la pérennité des régimes », a souligné Manuel Valls, précisant également que le Pays « devra faire des économies sur l’ensemble de sa protection sociale ».
Politiquement, cet accord se fonde sur le principe de la confiance, « qui doit être au cœur de notre relation ». Edouard Fritch a rappelé, comme un message à sa majorité, qu’il a retenu dans le texte de la convention que « les points qui nous semblaient réalistes et réalisables ». Et d’assurer : « nous tiendrons nos engagements. » Le président a rappelé que ce « véritable partenariat » est le fruit d’un long parcours qui a commencé lorsqu’il était député à l’Assemblée nationale. Prenant des accents gaulliens, il a déclaré au Premier ministre : « Vous nous avez compris, lorsque vous avez affirmé que les Outre-mer ne quémandent pas l’aide de la nation mais qu’elles demandent simplement la justice et la dignité. »
En retour, Manuel Valls n’a pas manqué d’encenser Edouard Fritch. Pour le Premier ministre, « le président Fritch a engagé la Polynésie sur la voie de la stabilité et de l’avenir », avant d’estimer que « les Polynésiens peuvent compter sur sa détermination et sa ténacité aujourd’hui comme demain ».
Serge Massau
Edouard Fritch n’aura passé que quelques heures à Paris mais le déplacement était d’importance. Le président du pays a d’ailleurs exprimé son « grand plaisir » de signer avec le Premier ministre, à Matignon, la convention qui marque le retour de l’Etat au financement de régime de solidarité polynésien. Depuis 2008, l’Etat avait cessé son cofinancement. Pour Manuel Valls, « il fallait revenir sur cette décision lourde de conséquences ».
Cette convention, approuvée à l’unanimité par les représentants de l’assemblée de la Polynésie française malgré la réticence des élus pro-Flosse, permettra le versement d’une dotation annuelle de 12 millions d’euros pendant trois ans, soit 1,4 milliards de Fcfp, de 2015 à 2017, mais aussi l’effacement de la dette contractée par le régime polynésien auprès de l’APHP (Assistance Publique – Hôpitaux de paris) et la suppression du surcoût tarifaire de 30% appliqué aux soins dont bénéficient les malades polynésiens.
Cette aide financière « doit permettre à la Polynésie de retrouver une meilleure maitrise de ses dépenses sanitaires et sociales et d’assurer la pérennité des régimes », a souligné Manuel Valls, précisant également que le Pays « devra faire des économies sur l’ensemble de sa protection sociale ».
Politiquement, cet accord se fonde sur le principe de la confiance, « qui doit être au cœur de notre relation ». Edouard Fritch a rappelé, comme un message à sa majorité, qu’il a retenu dans le texte de la convention que « les points qui nous semblaient réalistes et réalisables ». Et d’assurer : « nous tiendrons nos engagements. » Le président a rappelé que ce « véritable partenariat » est le fruit d’un long parcours qui a commencé lorsqu’il était député à l’Assemblée nationale. Prenant des accents gaulliens, il a déclaré au Premier ministre : « Vous nous avez compris, lorsque vous avez affirmé que les Outre-mer ne quémandent pas l’aide de la nation mais qu’elles demandent simplement la justice et la dignité. »
En retour, Manuel Valls n’a pas manqué d’encenser Edouard Fritch. Pour le Premier ministre, « le président Fritch a engagé la Polynésie sur la voie de la stabilité et de l’avenir », avant d’estimer que « les Polynésiens peuvent compter sur sa détermination et sa ténacité aujourd’hui comme demain ».
Serge Massau