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Fritch : "Il n'y a pas de sucette (...) Je veux changer les méthodes politiques d’antan"


Edouard Fritch lors de son allocution lundi soir sous le chapiteau de la Présidence.
Edouard Fritch lors de son allocution lundi soir sous le chapiteau de la Présidence.
PAPEETE, le 8 décembre 2015. Le président du Pays recevait ce lundi soir à la Présidence plus de 300 commerçants et patrons de petites entreprises. L'occasion pour le chef du gouvernement de tenir un discours musclé sur ses méthodes de travail et de critiquer vertement le camp orange.

Devant un parterre de commerçants et de responsables de petites entreprises de Papeete, ce moment d'échanges sur des sujets d'ordre économique a largement débordé sur la politique du moment et le travail mené pour obtenir une vraie majorité à l'assemblée de Polynésie. Edouard Fritch a exposé sa méthode politique et expliqué que les ralliements enregistrés récemment au groupe Tapura à l'assemblée de Polynésie française l'ont été sans "sucette". "Il n’y a pas de sucette. Je n’accepte que des soutiens sans condition. Je veux changer les méthodes politiques d’antan. Le camp orange et surtout leur chef sont convaincus qu’il y a des sucettes parce qu’ils pensent que j’applique la méthode qu’ils auraient, eux, appliquée pour obtenir un ralliement. J’ai l’ai déjà dit : Flosse, c’est Flosse. Fritch, c’est Fritch. Ils auraient souhaité que Fritch, c’est Flosse, c’est-à-dire Fritch, le pantin de Flosse. Ils se sont trompés".

Cette mise au point étant faite, le président a ensuite appuyé son discours économique sur les signes de reprise mesurés par les indicateurs de l'ISPF. "Ce sont, mes chers amis, des signes très encourageants". Edouard Fritch rassure sur le climat économique du Pays puisque les "grands investisseurs locaux continuent à investir", et de citer le groupe Wane, le groupe Malmezac, le groupe Moux, le groupe Fourcade-Solari. "A ce jour, nous avons identifié plus de 7 milliards de francs prêts à être injectés dans notre économie, par la TEP, par le projet de la nouvelle clinique de Punaauia, des projets immobiliers".

Les grands projets du Tahiti Mahana Beach et de la ferme aquacole de Hao "sont en très bonne voie d’aboutir". 2016 devrait voir le démarrage de ces deux chantiers qui totalisent "plus de 300 milliards d’investissement". Sur ce sujet Edouard Frich est encore très critique à l'égard de son prédécesseur. "Tout cela, c’est du concret. Ce n’est pas du vent comme l’affirme mon ex beau-père ! Lui, vous a vendu du rêve entre mai 2013 et septembre 2014". Le président de la Polynésie affirme ainsi qu'à son arrivée aux affaires en septembre 2014 "le projet Tahiti Mahana Beach se résumait à des esquisses et à la disponibilité de la moitié du foncier. Pas un dollar, pas un yuan prêt à être investi par les Chinois".

Après ce discours, l’auditoire a posé de nombreuses questions sur l’animation du centre-ville de Papeete, les embellissements des façades des immeubles, la franchise postale, le soutien aux secteurs productifs, la fiscalité sur les biens de consommation ou encore les transports interinsulaires.

Pour lire le discours d'Edouard Fritch en entier, CLIQUER ICI

Rédigé par Mireille Loubet le Mardi 8 Décembre 2015 à 17:30 | Lu 3047 fois