PAPEETE, le 23 août 2017 - De retour au fenua depuis deux semaines, les cadres de Tahiti Nui Ocean Foods ont participé ce mercredi matin à une conférence de presse organisée à la présidence. Une opération séduction en bonne et due forme destinée à mettre un coup de projecteur sur les capacités de la société à développer une ferme aquacole dans le respect de son milieu naturel.
"La protection de l'environnement" : ces quelques mots ont été répétés à maintes reprises ce mercredi matin lors d'une conférence de presse à la présidence sur le projet de ferme aquacole à Hao. Les investisseurs chinois de Tahiti Nui Ocean Foods (TNOF), comme les membres du gouvernement, tous ont tenu à assurer à la population de la propension à respecter l'environnement du projet de ferme aquacole à Hao.
Depuis deux semaines, Cheng Wang, directeur de TNOF, et son équipe sont au fenua. Certains les croyaient disparus. Il y a peu, le tāvana de l'atoll Théodore Tuahine s'inquiétait de ne pas les voir revenir. Enfin de semaine, Cheng Wang, directeur de Tahiti Nui Ocean Foods, l'a affirmé : les travaux de la ferme démarreront avant la fin de l'année.
La semaine dernière, ce dernier et son équipe ont rencontré l'administration du Pays pour leur présenter le projet et poser les bases règlementaires, notamment la nécessité de mettre en place 18 installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) et une importante étude d'impact environnementale (EIE).
Les cadres de TNOF se sont ensuite rendus à Hao et y ont rencontré la population. " J'y suis aussi allé pour voir si la population acceptait le projet ou non. Si tous avaient été contre le projet, je me serais retiré. Mais les impressions que j'ai eues, ce n'était que du positif", a expliqué Cheng Wang, en chinois, traduit en simultané par Wang Chaoyang, directeur général adjoint de Tahiti Nui Ocean Foods.
"La protection de l'environnement" : ces quelques mots ont été répétés à maintes reprises ce mercredi matin lors d'une conférence de presse à la présidence sur le projet de ferme aquacole à Hao. Les investisseurs chinois de Tahiti Nui Ocean Foods (TNOF), comme les membres du gouvernement, tous ont tenu à assurer à la population de la propension à respecter l'environnement du projet de ferme aquacole à Hao.
Depuis deux semaines, Cheng Wang, directeur de TNOF, et son équipe sont au fenua. Certains les croyaient disparus. Il y a peu, le tāvana de l'atoll Théodore Tuahine s'inquiétait de ne pas les voir revenir. Enfin de semaine, Cheng Wang, directeur de Tahiti Nui Ocean Foods, l'a affirmé : les travaux de la ferme démarreront avant la fin de l'année.
La semaine dernière, ce dernier et son équipe ont rencontré l'administration du Pays pour leur présenter le projet et poser les bases règlementaires, notamment la nécessité de mettre en place 18 installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) et une importante étude d'impact environnementale (EIE).
Les cadres de TNOF se sont ensuite rendus à Hao et y ont rencontré la population. " J'y suis aussi allé pour voir si la population acceptait le projet ou non. Si tous avaient été contre le projet, je me serais retiré. Mais les impressions que j'ai eues, ce n'était que du positif", a expliqué Cheng Wang, en chinois, traduit en simultané par Wang Chaoyang, directeur général adjoint de Tahiti Nui Ocean Foods.
"DANS LE RESPECT DES LOIS LOCALES"
Face à leurs "amis journalistes" à qui ils ont indiqué qu'ils souhaitaient que "des informations correctes puissent être diffusées à la population", les investisseurs chinois ont insisté sur l'aspect environnemental de leur projet. "Nous travaillons dans le respect des règles et lois locales, a poursuivi Cheng Wang. Y compris en ce qui concerne les parties sanitaires."
TNOF a pour objectif d'exporter 50 000 tonnes de poissons par an. Un chiffre qui pourrait porter préjudice, selon certains, à la bonne santé du lagon de Hao. "Le projet de ferme aquacole de Hao s'inscrit dans un cadre et une démarche de développement durable", indique un communiqué de la présidence.
Selon Teva Rohfritsch, vice-président du Pays, la protection de l'environnement est restée une priorité tout au long du dossier. i["Il n'y a eu aucune dérogation sur la question de la protection de l'environnement […] Il faut que tout le monde soit rassuré sur l'approche environnementale du projet"]i, a-t-il souligné. Le vice-président a ajouté que les 50 000 tonnes de poissons exportés par an n'étaient qu'un "objectif à terme" et que d'autres atolls pourraient entrer en jeu.
Une nouvelle fois, le directeur de TNOF a confirmé son intention de démarrer les travaux de la ferme aquacole en décembre prochain. Pour le gouvernement, toutes les conditions préalables pour démarrer les travaux sont réunies, seuls certains détails doivent être modifiés. Selon TNOF, près de 300 Polynésiens seront employés pour travailler sur le chantier de la ferme. Une cinquantaine de cadres et de techniciens "maximum" seront appelés en renfort de Chine. Les travaux devraient durer trois mois.
TNOF a pour objectif d'exporter 50 000 tonnes de poissons par an. Un chiffre qui pourrait porter préjudice, selon certains, à la bonne santé du lagon de Hao. "Le projet de ferme aquacole de Hao s'inscrit dans un cadre et une démarche de développement durable", indique un communiqué de la présidence.
Selon Teva Rohfritsch, vice-président du Pays, la protection de l'environnement est restée une priorité tout au long du dossier. i["Il n'y a eu aucune dérogation sur la question de la protection de l'environnement […] Il faut que tout le monde soit rassuré sur l'approche environnementale du projet"]i, a-t-il souligné. Le vice-président a ajouté que les 50 000 tonnes de poissons exportés par an n'étaient qu'un "objectif à terme" et que d'autres atolls pourraient entrer en jeu.
Une nouvelle fois, le directeur de TNOF a confirmé son intention de démarrer les travaux de la ferme aquacole en décembre prochain. Pour le gouvernement, toutes les conditions préalables pour démarrer les travaux sont réunies, seuls certains détails doivent être modifiés. Selon TNOF, près de 300 Polynésiens seront employés pour travailler sur le chantier de la ferme. Une cinquantaine de cadres et de techniciens "maximum" seront appelés en renfort de Chine. Les travaux devraient durer trois mois.
"Je pense que c'est une belle reconversion"
Heremoana Maamaatuaiahutapu, ministre de l'Environnement, se dit "confiant" quant à ce projet de ferme aquacole à Hao.
Êtes-vous satisfaits des réponses apportées par Tahiti Nui Ocean Foods aux questions posées par l'administration de Polynésie?
Nous tenons à faire respecter la règlementation locale dans tous les domaines : urbanisme et environnement. Ce qui est intelligent de la part de TNOF, c'est d'avoir pris des bureaux d'études locaux qui connaissent la règlementation et qui travaillent en concertation avec les différents services du Pays pour que les aménagements évoluent en conséquence des recommandations ou des refus qui sont faits par les services du Pays. Ce qui explique aussi les retards qu'il y a eu dans l'avancée du projet.
Quels sont les bureaux d'études qui ont été choisis par les investisseurs chinois?
Alors je ne les connais pas tous mais pour la partie environnement il y a notamment le bureau d'études Pae Tai Pae Uta avec qui nous travaillons. Ce sont des bureaux très sérieux. C'est quand même une première pour nous donc nous demandons à des consultants pour avoir un avis le plus éclairé possible.
Êtes-vous confiant pour ce projet?
Pour le projet de Hao, je suis assez confiant dans la capacité des services du Pays à rendre une copie conforme aux textes qui existent. Lorsque nous avons besoin, nous faisons appel à des consultants. On est confiant sur le projet mais on reste exigeant.
Y aura-t-il un suivi de l'environnement tout au long de l'exploitation?
Oui il y a aura un suivi, comme n'importe quel autre chantier. Il n'y a pas de traitements particuliers pour ce chantier. L'impact fait peur à tout le monde mais quand on voit l'état de certains lagons qui ont été surexploités par la perliculture, je pense qu'il faut quand même que l'on se pose des questions sur notre capacité à avoir endommagé certains lagons. Et puis, honnêtement, ça c'est un sentiment personnel, au vu de l'état dans lequel l'armée a laissé le lagon de Hao, je pense que c'est une belle reconversion. Aujourd'hui les études démontrent que la qualité de l'eau est très bonne. Il me semble que TNOF est très respectueux de certaines règlementations internationales. Les cages vont être séparées du double de ce que recommande la règlementation internationale. Il y a quand même des engagements de la part de l'opérateur qui nous semble rassurants. C'est une première, on ne veut pas se rater. Je rappelle juste que toutes les études démontrent que l'avenir de l'alimentation se sera l'aquaculture parce qu'on est en train de surexploiter les ressources naturelles.
Là, en l'occurrence, le projet de TNOF a pour objectif d'exporter 50 000 tonnes de poissons par an, vers la Chine…
Mais là technologie sera aussi à terme, polynésienne. Notre objectif est de former nos jeunes et de développer, pourquoi pas, à l'avenir nos propres fermes. C'est aussi un des points sur lequel nous avons eu des discussions. Il ne s'agit pas que ce soit qu'une société chinoise qui exploite pour le marché chinois.
Êtes-vous satisfaits des réponses apportées par Tahiti Nui Ocean Foods aux questions posées par l'administration de Polynésie?
Nous tenons à faire respecter la règlementation locale dans tous les domaines : urbanisme et environnement. Ce qui est intelligent de la part de TNOF, c'est d'avoir pris des bureaux d'études locaux qui connaissent la règlementation et qui travaillent en concertation avec les différents services du Pays pour que les aménagements évoluent en conséquence des recommandations ou des refus qui sont faits par les services du Pays. Ce qui explique aussi les retards qu'il y a eu dans l'avancée du projet.
Quels sont les bureaux d'études qui ont été choisis par les investisseurs chinois?
Alors je ne les connais pas tous mais pour la partie environnement il y a notamment le bureau d'études Pae Tai Pae Uta avec qui nous travaillons. Ce sont des bureaux très sérieux. C'est quand même une première pour nous donc nous demandons à des consultants pour avoir un avis le plus éclairé possible.
Êtes-vous confiant pour ce projet?
Pour le projet de Hao, je suis assez confiant dans la capacité des services du Pays à rendre une copie conforme aux textes qui existent. Lorsque nous avons besoin, nous faisons appel à des consultants. On est confiant sur le projet mais on reste exigeant.
Y aura-t-il un suivi de l'environnement tout au long de l'exploitation?
Oui il y a aura un suivi, comme n'importe quel autre chantier. Il n'y a pas de traitements particuliers pour ce chantier. L'impact fait peur à tout le monde mais quand on voit l'état de certains lagons qui ont été surexploités par la perliculture, je pense qu'il faut quand même que l'on se pose des questions sur notre capacité à avoir endommagé certains lagons. Et puis, honnêtement, ça c'est un sentiment personnel, au vu de l'état dans lequel l'armée a laissé le lagon de Hao, je pense que c'est une belle reconversion. Aujourd'hui les études démontrent que la qualité de l'eau est très bonne. Il me semble que TNOF est très respectueux de certaines règlementations internationales. Les cages vont être séparées du double de ce que recommande la règlementation internationale. Il y a quand même des engagements de la part de l'opérateur qui nous semble rassurants. C'est une première, on ne veut pas se rater. Je rappelle juste que toutes les études démontrent que l'avenir de l'alimentation se sera l'aquaculture parce qu'on est en train de surexploiter les ressources naturelles.
Là, en l'occurrence, le projet de TNOF a pour objectif d'exporter 50 000 tonnes de poissons par an, vers la Chine…
Mais là technologie sera aussi à terme, polynésienne. Notre objectif est de former nos jeunes et de développer, pourquoi pas, à l'avenir nos propres fermes. C'est aussi un des points sur lequel nous avons eu des discussions. Il ne s'agit pas que ce soit qu'une société chinoise qui exploite pour le marché chinois.
Les dates clés du projet
- Novembre 2012 : Oscar Temaru, alors président du Pays, signe avec l'équipe précurseur de la société Tianrui, une lettre d’intention signifiant les premiers principes d’un projet aquacole.
- Février 2014 : le gouvernement de Gaston Flosse signe un accord avec la société Tian Rui International dirigée par Wang Cheng. L’accord évoque une installation d’une base d’aquaculture sur un atoll de l’archipel des Tuamotu avec la possibilité de créer d’autres bases sur d’autres sites.
- Octobre 2014 : la société de droit polynésien Tahiti Nui Ocean Foods est créée, avec un capital social de 1 milliard de francs.
- 2015 : dépots des dossiers de demande de permis de terrassement, de permis de construire de la base et vie et de l'exploitation aquacole.
- 2016 : finalisation de la consultation du public sur l'étude d'impact, délivrance du permis de terrassement, du permis de construire de la base vie et de la base d'exploitation aquacole.
- Décembre 2017 : date prévisionnelle de lancement de la phase travaux / terrassement sur l’atoll de Hao.
- Février 2014 : le gouvernement de Gaston Flosse signe un accord avec la société Tian Rui International dirigée par Wang Cheng. L’accord évoque une installation d’une base d’aquaculture sur un atoll de l’archipel des Tuamotu avec la possibilité de créer d’autres bases sur d’autres sites.
- Octobre 2014 : la société de droit polynésien Tahiti Nui Ocean Foods est créée, avec un capital social de 1 milliard de francs.
- 2015 : dépots des dossiers de demande de permis de terrassement, de permis de construire de la base et vie et de l'exploitation aquacole.
- 2016 : finalisation de la consultation du public sur l'étude d'impact, délivrance du permis de terrassement, du permis de construire de la base vie et de la base d'exploitation aquacole.
- Décembre 2017 : date prévisionnelle de lancement de la phase travaux / terrassement sur l’atoll de Hao.