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Faa'a n'a pas « à quémander ce qui lui revient de droit »


« Au nom de la transparence, nous voulons savoir combien nous payons d'impôts », a souligné mercredi Oscar Temaru.
« Au nom de la transparence, nous voulons savoir combien nous payons d'impôts », a souligné mercredi Oscar Temaru.
PAPEETE, le 25 février 2015. Dans un courrier au haut-commissaire et au président du Pays, le maire de Faa'a demande une autre répartition des crédits du contrat de projets. Il souhaite que le montant des recettes fiscales perçues sur la commune soit pris en compte.

Le maire de Faa'a a adressé un courrier mercredi matin au haut-commissaire et au président du Pays. Il annonce que le conseil municipal ne souhaite pas approuver pour le moment la partie du contrat de projets 2015-2020 relative au financement des projets d'investissements communaux en matière d'eau potable, de la gestion des déchets, de la collecte et du traitement des eaux usées. Les communes ont jusqu'au 2 mars pour approuver ce volet puisque le lendemain, il est prévu que le contrat de projets soit examiné par les représentants à l'assemblée.
Dans sa lettre, le maire de Faa'a regrette « la répartition (actuelle) des compétences entre le Pays et les communes ». Pour le tavana, il est « aberrant que la santé, ou le logement, ou les aides sociales soient de compétence du Pays alors que les communes, premier échelon de nos institutions, sont les premières confrontées aux difficultés sociales de leurs pays ». Oscar Temaru demande donc que les « communes deviennent compétences du Pays ». « Si on veut travailler, faire du développement durable, il devrait n'y avoir qu'un pays, on a l'impression là qu'il y a deux pays. Ça a été fait expressément pour diviser ce peuple », a expliqué le tavana devant la presse. « Commençons par ne faire qu'un pays avec un projet de développement pour ce pays. »

La commune de Faa'a demande également une meilleure répartition des crédits du contrat de projets au nom de « l'égalité démocratique ». Dans son courrier, elle souligne qu'elle « refuse d'avoir à quémander ce qui lui revient de droit de par la taille de sa population et du potentiel fiscal de son territoire. À ce titre, elle sollicite la communication d'un état détaillé par type d'impôt (patente, foncier...) de l'ensemble des recettes fiscales perçus sur son territoire depuis au moins 10 ans. » « Les communes urbaines devraient avoir d'autres critères de répartition pour respecter l'égalité démocratique », a insisté Oscar Temaru.

Le conseil municipal de Faa'a examinera de nouveau le projet de délibération approuvant le contrat de projets après réception des réponses à leurs questions précise-t-il.

Rédigé par Mélanie Thomas le Mercredi 25 Février 2015 à 12:04 | Lu 2291 fois