PAPEETE, le 5 mai 2014. Les listes pour les élections européennes qui auront lieu le samedi 24 mai et composées chacune de neuf candidats sont prêtes. Depuis vendredi dernier (le 2 mai), les candidats les ont déposées au Haut-Commissariat ou au ministère de l’intérieur en France qui les a validées ce lundi 5 mai. Les candidats vont maintenant se lancer dans la campagne jusqu’au jour des élections, fixé le samedi 24 mai pour les électeurs polynésiens. Pour la circonscription de l'outremer, 19 listes sont recensées, mais seulement cinq présentent un candidat issu de Polynésie française.
La liste de gauche l’Union pour les Outremer, avec le réunionnais Younous Omarjee à sa tête, présente Maeva Salmon dans la section Pacifique en seconde position. Le parti indépendantiste Tavini Huiraatira soutient de son côté la candidature de Tetuahau Temaru, le fils d’Oscar Temaru, sur la liste PS conduite par Philippe Le Constant de la section de l’océan indien, il apparaît en 8e position. Sylviane Terooatea sera candidate dans la section pacifique pour l’UMP derrière la tête de liste Maurice Ponga, député européen sortant. La tavana d’Uturoa, soutenue localement par A Tia Porinetia est placée en 4e position sur la liste conduite par le candidat calédonien. Le parti Heiura-Les Verts a porté Jules Hauata dans la section pacifique (en 8e position) sous la bannière Europe Ecologie, menée par une candidate tête de liste de l’océan indien, Yvette Duchemann. Enfin, de son côté le Front National présente dans la section pacifique, Muriel Dauphin sur la liste Bleu marine, Non à Bruxelles, oui à la France portée par Marie-Luce Brasier-Clain en tête de liste pour la section océan indien. La candidate qui représentera la Polynésie française a été placée sur la liste en 3e position par le jeu de la parité obligatoire, en tête de la section pacifique.
Les Outre-mer français ont droit à trois représentants au Parlement européen (sur les 74 sièges de députés européens français), dont un pour la section Pacifique qui regroupe la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française et les îles Wallis et Futuna. Le député européen sortant de la section pacifique est le calédonien Maurice Ponga, pour l’UMP. Au Parlement européen de Bruxelles, il avait rejoint le groupe du Parti populaire européen (PPE), de centre-droit, qui rassemble le plus grand nombre de représentants dans l’institution européenne.
Sur les 19 listes en lice pour l’outre-mer français, il est à noter que seules trois listes placent un représentant du Pacifique en tête de liste : c’est le cas pour deux calédoniens, l’UMP Maurice Ponga, et Léonard Sam de la liste UDI/Modem et enfin Monique Fillat pour la liste Espéranto langue commune équitable pour l’Europe. Aucune liste ultramarine ne place en tête un candidat polynésien et certaines ne présentent qu’un seul candidat pour la section pacifique. Par ailleurs, la liste Europe citoyenne menée par la candidate divers droite guadeloupéenne Patricia Pompilius a la particularité, elle, de ne présenter aucun candidat pour le Pacifique.
La liste de gauche l’Union pour les Outremer, avec le réunionnais Younous Omarjee à sa tête, présente Maeva Salmon dans la section Pacifique en seconde position. Le parti indépendantiste Tavini Huiraatira soutient de son côté la candidature de Tetuahau Temaru, le fils d’Oscar Temaru, sur la liste PS conduite par Philippe Le Constant de la section de l’océan indien, il apparaît en 8e position. Sylviane Terooatea sera candidate dans la section pacifique pour l’UMP derrière la tête de liste Maurice Ponga, député européen sortant. La tavana d’Uturoa, soutenue localement par A Tia Porinetia est placée en 4e position sur la liste conduite par le candidat calédonien. Le parti Heiura-Les Verts a porté Jules Hauata dans la section pacifique (en 8e position) sous la bannière Europe Ecologie, menée par une candidate tête de liste de l’océan indien, Yvette Duchemann. Enfin, de son côté le Front National présente dans la section pacifique, Muriel Dauphin sur la liste Bleu marine, Non à Bruxelles, oui à la France portée par Marie-Luce Brasier-Clain en tête de liste pour la section océan indien. La candidate qui représentera la Polynésie française a été placée sur la liste en 3e position par le jeu de la parité obligatoire, en tête de la section pacifique.
Les Outre-mer français ont droit à trois représentants au Parlement européen (sur les 74 sièges de députés européens français), dont un pour la section Pacifique qui regroupe la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française et les îles Wallis et Futuna. Le député européen sortant de la section pacifique est le calédonien Maurice Ponga, pour l’UMP. Au Parlement européen de Bruxelles, il avait rejoint le groupe du Parti populaire européen (PPE), de centre-droit, qui rassemble le plus grand nombre de représentants dans l’institution européenne.
Sur les 19 listes en lice pour l’outre-mer français, il est à noter que seules trois listes placent un représentant du Pacifique en tête de liste : c’est le cas pour deux calédoniens, l’UMP Maurice Ponga, et Léonard Sam de la liste UDI/Modem et enfin Monique Fillat pour la liste Espéranto langue commune équitable pour l’Europe. Aucune liste ultramarine ne place en tête un candidat polynésien et certaines ne présentent qu’un seul candidat pour la section pacifique. Par ailleurs, la liste Europe citoyenne menée par la candidate divers droite guadeloupéenne Patricia Pompilius a la particularité, elle, de ne présenter aucun candidat pour le Pacifique.
L’Europe à quoi ça sert ?
Outre la législation européenne qui s’applique dans le droit français et se retrouve ensuite parfois dans la législation polynésienne, la principale influence européenne sur le Pays est financière, par le biais de différentes dotations et par le soutien de la BEI (banque européenne d’investissement). Dans les années 1960, le Fond de Développement Européen avait ainsi massivement participé à la construction de l’hôpital Mamao, au quai des Goélettes ou de la RDO. Plus récemment, l’Europe a financé et continue son effort pour aider la recherche sur la perle, l’agriculture locale et les ressources en poissons, finance des projets de sauvegarde de la biodiversité polynésienne et encourage l’agriculture durable avec des centaines de millions de Fcfp. L’UE a financé en partie la flottille de pêche et a même investi plusieurs milliards de Fcfp dans l’assainissement des eaux : 3 milliards pour Punaauia, 1,2 milliards pour Bora Bora et 340 millions pour Moorea. Des milliards supplémentaires sont encore investis en ce moment dans l’assainissement des eaux usées de Papeete et Moorea. Autre exemple, à la fin de l’année 2012, la BEI (banque européenne d’investissement) a consenti un prêt au Pays de 900 millions de Fcfp pour l’aider à financer la construction du Swac de l’hôpital du Taaone. Dans le soutien aux entreprises, enfin, la BEI intervient également via les établissements bancaires polynésiens : le 15 avril 2014 la banque européenne d’investissement ouvrait une enveloppe de 1,6 milliard de Fcfp à la disposition des entreprises locales.
Outre la législation européenne qui s’applique dans le droit français et se retrouve ensuite parfois dans la législation polynésienne, la principale influence européenne sur le Pays est financière, par le biais de différentes dotations et par le soutien de la BEI (banque européenne d’investissement). Dans les années 1960, le Fond de Développement Européen avait ainsi massivement participé à la construction de l’hôpital Mamao, au quai des Goélettes ou de la RDO. Plus récemment, l’Europe a financé et continue son effort pour aider la recherche sur la perle, l’agriculture locale et les ressources en poissons, finance des projets de sauvegarde de la biodiversité polynésienne et encourage l’agriculture durable avec des centaines de millions de Fcfp. L’UE a financé en partie la flottille de pêche et a même investi plusieurs milliards de Fcfp dans l’assainissement des eaux : 3 milliards pour Punaauia, 1,2 milliards pour Bora Bora et 340 millions pour Moorea. Des milliards supplémentaires sont encore investis en ce moment dans l’assainissement des eaux usées de Papeete et Moorea. Autre exemple, à la fin de l’année 2012, la BEI (banque européenne d’investissement) a consenti un prêt au Pays de 900 millions de Fcfp pour l’aider à financer la construction du Swac de l’hôpital du Taaone. Dans le soutien aux entreprises, enfin, la BEI intervient également via les établissements bancaires polynésiens : le 15 avril 2014 la banque européenne d’investissement ouvrait une enveloppe de 1,6 milliard de Fcfp à la disposition des entreprises locales.
Mode de scrutin: une circonscription mais trois sections
Le mode de scrutin des européennes est complexe. Rappelons que la France dispose de huit circonscriptions dont l’une concerne tout l’outremer où trois sections sont à pourvoir : Atlantique, Pacifique et Océan indien. Les députés européens sont élus pour cinq ans par un scrutin de liste à la représentation proportionnelle à un seul tour. On ne vote donc pas pour des candidats individuels mais pour des listes qui sont présentées pour tout l’outremer. Dans le cas de la circonscription outremer, la division en trois sections différentes complique encore les choses (un peu comme pour les municipales avec des communes associées).
Les trois sièges sont d’abord répartis entre chaque liste à la représentation proportionnelle sur la base du résultat dans l’ensemble de la circonscription. Une fois déterminé le nombre de sièges auxquels chaque liste à droit, il est procédé à la répartition des sièges au sein de chaque liste :
- la liste arrivée en tête obtient son (ses) siège(s) dans la (les) section (s) où elle a obtenu le plus de voix en pourcentage des suffrages exprimés ;
- la liste arrivée en deuxième position obtient son siège dans la section restante où elle a recueilli le plus de voix en pourcentage des suffrages exprimés ;
- la liste arrivée en troisième position obtient son siège dans la section restante (dans l’hypothèse où trois listes auraient chacune droit à un siège).
Cela donne lieu à un panachage souvent obscur pour le commun des électeurs avec des résultats finaux parfois déroutants, ainsi en 2009, le député européen de la section pacifique, Maurice Ponga a été élu devant sa tête de liste la guadeloupéenne, Marie-Luce Penchard, la liste européenne UMP arrivant largement en tête dans la section.
Le mode de scrutin des européennes est complexe. Rappelons que la France dispose de huit circonscriptions dont l’une concerne tout l’outremer où trois sections sont à pourvoir : Atlantique, Pacifique et Océan indien. Les députés européens sont élus pour cinq ans par un scrutin de liste à la représentation proportionnelle à un seul tour. On ne vote donc pas pour des candidats individuels mais pour des listes qui sont présentées pour tout l’outremer. Dans le cas de la circonscription outremer, la division en trois sections différentes complique encore les choses (un peu comme pour les municipales avec des communes associées).
Les trois sièges sont d’abord répartis entre chaque liste à la représentation proportionnelle sur la base du résultat dans l’ensemble de la circonscription. Une fois déterminé le nombre de sièges auxquels chaque liste à droit, il est procédé à la répartition des sièges au sein de chaque liste :
- la liste arrivée en tête obtient son (ses) siège(s) dans la (les) section (s) où elle a obtenu le plus de voix en pourcentage des suffrages exprimés ;
- la liste arrivée en deuxième position obtient son siège dans la section restante où elle a recueilli le plus de voix en pourcentage des suffrages exprimés ;
- la liste arrivée en troisième position obtient son siège dans la section restante (dans l’hypothèse où trois listes auraient chacune droit à un siège).
Cela donne lieu à un panachage souvent obscur pour le commun des électeurs avec des résultats finaux parfois déroutants, ainsi en 2009, le député européen de la section pacifique, Maurice Ponga a été élu devant sa tête de liste la guadeloupéenne, Marie-Luce Penchard, la liste européenne UMP arrivant largement en tête dans la section.