PAPEETE, le 26 août 2015. La ministre de l'Education, Nicole Sanquer, a répondu longuement, mardi, à l'assemblée, aux questions qui lui ont été posées. Il en ressort qu'entre le Pays et l'État le "dialogue" est constant pour négocier les crédits alloués chaque année.
Chaque année, le ministre de l'Éducation de la Polynésie doit négocier, au cours du dialogue de gestion – qui se déroule en octobre et novembre – les crédits que l'État alloue au Pays. Le premier rendez-vous fixé pour discuter des crédits 2016 est prévu le 5 octobre prochain, à Paris. "On va au ministère de l'Éducation nationale exposer les objectifs et les priorités de notre politique éducative", explique Nicole Sanquer, la ministre de l'Éducation du Pays, aux élus de l'assemblée. "Nos résultats montrent que nous avons de gros efforts à faire pour la réussite scolaire. En Polynésie, les bons élèves progressent : la preuve, on a eu 119 mentions Très Bien au bac ; mais le nombre de ceux qui n'ont pas acquis les fondamentaux augmentent aussi. Il faut venir en aide à ces élèves en difficulté". Pour l'année 2015, explique la ministre, et après une baisse de cette dotation, l'État est pourtant revenu au pot, notamment en ce qui concerne les transports scolaires ; ce sera prochainement l'objet d'un avenant qui sera présenté aux élus de l'assemblée.
Au cours de cette rentrée scolaire 2015, également, l'État a accepté de financer les trois réseaux Rep + qui viennent d'être créés à Faa'a, à Papara et dans les Tuamotu, ce qui représente une enveloppe supplémentaire de 322 millions Fcfp en plus chaque année. De même, l'État a accepté de conserver tous les postes d'enseignants, "alors que nous avons perdu 500 élèves environ sur le 1er et second degré confondus". Nicole Sanquer précise : on compte en Polynésie française, par exemple, "1890 postes d'enseignants dans le 1er degré pour 1450 classes. Chaque année, on a besoin de justifier ces postes supplémentaires, pour travailler à la Direction générale de l’éducation et des enseignements (DGEE) sur les programmes, les ressources pédagogiques, etc. C'est une négociation permanente pour expliquer, à 18 000 km, ce qu'est une école aux Tuamotu".
UNE CONVENTION POUR 10 ANS, ET APRES ?
Jusqu'en 2017, c'est sous le couvert d'une convention entre l'État et le Pays que les crédits à l'éducation sont alloués au Territoire. Cette convention est "devenue un peu obsolète : ce qui était prévu, ne l'est plus aujourd'hui", indique encore Nicole Sanquer. C'est pourquoi une mission d'évaluation va démarrer son travail dès le mois de septembre prochain. Cette mission sera composée de hauts fonctionnaires de Paris et de représentants du Pays. "Nous allons commencer la réécriture de la convention durant ce dernier semestre et voir si nous nous orientons vers une dotation générale de compensation ou si nous restons organisés autour d'une convention".
Des recommandations de la Cour des comptes ont été demandées par le Pays sur ce sujet très délicat, où l'on brasse, chaque année, plusieurs dizaines de milliards Fcfp. Une dotation globale de compensation attribuerait une somme unique de l'État au Pays pour l'ensemble des missions de l'éducation. À un détail près néanmoins. "Si on devait avoir une dotation globale de compensation, ce serait en dehors de la masse salariale, car les enseignants revendiquent de rester des fonctionnaires d'État".
Chaque année, le ministre de l'Éducation de la Polynésie doit négocier, au cours du dialogue de gestion – qui se déroule en octobre et novembre – les crédits que l'État alloue au Pays. Le premier rendez-vous fixé pour discuter des crédits 2016 est prévu le 5 octobre prochain, à Paris. "On va au ministère de l'Éducation nationale exposer les objectifs et les priorités de notre politique éducative", explique Nicole Sanquer, la ministre de l'Éducation du Pays, aux élus de l'assemblée. "Nos résultats montrent que nous avons de gros efforts à faire pour la réussite scolaire. En Polynésie, les bons élèves progressent : la preuve, on a eu 119 mentions Très Bien au bac ; mais le nombre de ceux qui n'ont pas acquis les fondamentaux augmentent aussi. Il faut venir en aide à ces élèves en difficulté". Pour l'année 2015, explique la ministre, et après une baisse de cette dotation, l'État est pourtant revenu au pot, notamment en ce qui concerne les transports scolaires ; ce sera prochainement l'objet d'un avenant qui sera présenté aux élus de l'assemblée.
Au cours de cette rentrée scolaire 2015, également, l'État a accepté de financer les trois réseaux Rep + qui viennent d'être créés à Faa'a, à Papara et dans les Tuamotu, ce qui représente une enveloppe supplémentaire de 322 millions Fcfp en plus chaque année. De même, l'État a accepté de conserver tous les postes d'enseignants, "alors que nous avons perdu 500 élèves environ sur le 1er et second degré confondus". Nicole Sanquer précise : on compte en Polynésie française, par exemple, "1890 postes d'enseignants dans le 1er degré pour 1450 classes. Chaque année, on a besoin de justifier ces postes supplémentaires, pour travailler à la Direction générale de l’éducation et des enseignements (DGEE) sur les programmes, les ressources pédagogiques, etc. C'est une négociation permanente pour expliquer, à 18 000 km, ce qu'est une école aux Tuamotu".
UNE CONVENTION POUR 10 ANS, ET APRES ?
Jusqu'en 2017, c'est sous le couvert d'une convention entre l'État et le Pays que les crédits à l'éducation sont alloués au Territoire. Cette convention est "devenue un peu obsolète : ce qui était prévu, ne l'est plus aujourd'hui", indique encore Nicole Sanquer. C'est pourquoi une mission d'évaluation va démarrer son travail dès le mois de septembre prochain. Cette mission sera composée de hauts fonctionnaires de Paris et de représentants du Pays. "Nous allons commencer la réécriture de la convention durant ce dernier semestre et voir si nous nous orientons vers une dotation générale de compensation ou si nous restons organisés autour d'une convention".
Des recommandations de la Cour des comptes ont été demandées par le Pays sur ce sujet très délicat, où l'on brasse, chaque année, plusieurs dizaines de milliards Fcfp. Une dotation globale de compensation attribuerait une somme unique de l'État au Pays pour l'ensemble des missions de l'éducation. À un détail près néanmoins. "Si on devait avoir une dotation globale de compensation, ce serait en dehors de la masse salariale, car les enseignants revendiquent de rester des fonctionnaires d'État".
Rentrée 2015 : encore des professeurs absents
Nicole Sanquer a fait un point également devant les représentants de l'assemblée sur les absences d'enseignants pour la rentrée scolaire 2015. "Il me manque encore des professeurs : la rentrée se passait finalement assez bien, mais j'accumule chaque jour des désistements de dernière minute. Ça se complique un peu, mais je pense que tout sera réglé d'ici vendredi", a admis la ministre. Elle explique que les enseignants contractuels sont parfois trop exigeants sur les postes à pourvoir. "J'ai des postes, mais ces jeunes enseignants contractuels ne sont finalement pas disponibles, car c'est trop loin de la maison ou bien c'est dans les îles".
Nicole Sanquer a fait un point également devant les représentants de l'assemblée sur les absences d'enseignants pour la rentrée scolaire 2015. "Il me manque encore des professeurs : la rentrée se passait finalement assez bien, mais j'accumule chaque jour des désistements de dernière minute. Ça se complique un peu, mais je pense que tout sera réglé d'ici vendredi", a admis la ministre. Elle explique que les enseignants contractuels sont parfois trop exigeants sur les postes à pourvoir. "J'ai des postes, mais ces jeunes enseignants contractuels ne sont finalement pas disponibles, car c'est trop loin de la maison ou bien c'est dans les îles".
Le point zéro des Rep +
Si trois réseaux Rep + ont été ouverts en Polynésie pour cette rentrée scolaire, ils ne le sont, dans un premier temps, que pour une durée de quatre ans. Au terme de ces quatre ans, un bilan sera effectué, au regard notamment des résultats scolaires dans ces établissements. C'est pourquoi, depuis le mois de juin dernier, dans les collèges et les écoles concernés par ce dispositif Rep +, un état des lieux au point zéro est effectué. Il y a un total de 150 indicateurs à relever par établissements.
Si trois réseaux Rep + ont été ouverts en Polynésie pour cette rentrée scolaire, ils ne le sont, dans un premier temps, que pour une durée de quatre ans. Au terme de ces quatre ans, un bilan sera effectué, au regard notamment des résultats scolaires dans ces établissements. C'est pourquoi, depuis le mois de juin dernier, dans les collèges et les écoles concernés par ce dispositif Rep +, un état des lieux au point zéro est effectué. Il y a un total de 150 indicateurs à relever par établissements.