PAPEETE, le 20 octobre 2017 - C'est dans la satisfaction générale que s'achève le 4e forum de l'Economie Bleue sur le thème développement économique et préservation des espaces maritimes. Vendredi, les animateurs des quatre tables rondes ont fait le compte-rendu du travail des professionnels de la mer. Il en ressort que les acteurs veulent des actions concrètes rapidement.
Le constat général des quatre tables rondes du quatrième forum de l'économie bleue du cluster maritime de Polynésie française est simple: les tensions entre les acteurs maritimes ne cessent de s’accroître. Pêcheurs, populations locales, acteurs touristiques, industriels, Pays, État et communes ont du mal à s'entendre et à se comprendre. Leurs intérêts ne se situent pas toujours au même endroit, ainsi tous sont d'accord pour dire qu'il faut absolument mettre en place un cadre afin de réguler et normer ce qui est possible ou non sur les côtes, dans le lagon et en haute mer. L'objectif est de permettre le développement économique de l'espace maritime tout en préservant sa biodiversité, mais aussi la sécurité alimentaire des populations locales qui, en Polynésie, dépendent exclusivement du poisson pour se nourrir.
Pour ce faire, les tables rondes sont arrivées à des conclusions similaires et ont émis des recommandations semblables : la mise en place d'un secrétariat général de la mer, mais aussi "la nécessité d'avoir une gestion participative dans cet espace de 5 millions de kilomètres carrés. Il est nécessaire de donner un peu plus de participation aux habitants, aux acteurs dans les différentes îles pour qu'ils puissent gérer cet espace au mieux avec des règles qui doivent être définies et clarifiées. Il faut également mutualiser les moyens, l'administration, les communes ont peu de moyens. Il faut donc pouvoir mutualiser les différents moyens du Pays et de l'État, des communes, voire même des privés pour pouvoir faire mettre en place des réseaux de surveillance et d'information si nécessaire pour faire en sorte que l'équipe soit soudée" conclut Gérard Siu, président du cluster maritime.
L'autre point de consensus réside dans le fait que tous les acteurs sont las des discussions. Ils veulent de l'action et parlent globalement d'une urgence d'agir. La direction des affaires maritimes a indiqué lors du bilan qu'elle serait le porte-parole du quatrième forum face au gouvernement et qu'elle porterait les recommandations devant le conseil des ministres.
Le mot de la fin vient d'un participant du forum qui relève, "tous les textes de réglementation que nous allons passer devrons être assis sur la sacralité de la mer. La mer est le plus grand marae maohi et les chances que la réglementation soit respectée, admise et intégrée par la population ne peut se faire que par cette sacralité de la mer. "
Le constat général des quatre tables rondes du quatrième forum de l'économie bleue du cluster maritime de Polynésie française est simple: les tensions entre les acteurs maritimes ne cessent de s’accroître. Pêcheurs, populations locales, acteurs touristiques, industriels, Pays, État et communes ont du mal à s'entendre et à se comprendre. Leurs intérêts ne se situent pas toujours au même endroit, ainsi tous sont d'accord pour dire qu'il faut absolument mettre en place un cadre afin de réguler et normer ce qui est possible ou non sur les côtes, dans le lagon et en haute mer. L'objectif est de permettre le développement économique de l'espace maritime tout en préservant sa biodiversité, mais aussi la sécurité alimentaire des populations locales qui, en Polynésie, dépendent exclusivement du poisson pour se nourrir.
Pour ce faire, les tables rondes sont arrivées à des conclusions similaires et ont émis des recommandations semblables : la mise en place d'un secrétariat général de la mer, mais aussi "la nécessité d'avoir une gestion participative dans cet espace de 5 millions de kilomètres carrés. Il est nécessaire de donner un peu plus de participation aux habitants, aux acteurs dans les différentes îles pour qu'ils puissent gérer cet espace au mieux avec des règles qui doivent être définies et clarifiées. Il faut également mutualiser les moyens, l'administration, les communes ont peu de moyens. Il faut donc pouvoir mutualiser les différents moyens du Pays et de l'État, des communes, voire même des privés pour pouvoir faire mettre en place des réseaux de surveillance et d'information si nécessaire pour faire en sorte que l'équipe soit soudée" conclut Gérard Siu, président du cluster maritime.
L'autre point de consensus réside dans le fait que tous les acteurs sont las des discussions. Ils veulent de l'action et parlent globalement d'une urgence d'agir. La direction des affaires maritimes a indiqué lors du bilan qu'elle serait le porte-parole du quatrième forum face au gouvernement et qu'elle porterait les recommandations devant le conseil des ministres.
Le mot de la fin vient d'un participant du forum qui relève, "tous les textes de réglementation que nous allons passer devrons être assis sur la sacralité de la mer. La mer est le plus grand marae maohi et les chances que la réglementation soit respectée, admise et intégrée par la population ne peut se faire que par cette sacralité de la mer. "
Interview : Gérard Siu, président du cluster maritime de Polynésie française " Les peuples de l'océan doivent assurer le respect de cet environnement "
Le 4 forum de l'économie bleue est un travail collectif, est ce que ça va dans le bon sens ?
Oui, je crois que ces premières synthèses sont une version 0. Ce forum a été très riche. Ça a été une vraie équipe du maritime, soudée. Nous pensions que la table ronde sur les "recommandation pour le projet d'aire marine gérée à l'échelle du Pays" serait un peu tendue, mais les gens ont été très constructifs. Ils ont compris qu'il fallait un partage de cet espace commun et qu'il fallait que la protection fasse partie d'un développement.
Les pêcheurs l'ont dit, ils sont les premiers intéressés à ce que cette ressource soit durable. L'ensemble des tables rondes ont indiqué beaucoup de point commun avec la nécessité d'un secrétariat général de la mer qui regroupe toutes ces différentes administrations.
Vous êtes satisfait de ce quatrième forum ?
Très satisfait et c'est plutôt l'ensemble des avis sont confortés dans ce travail. Il a été très important. Ce travail sera accompagné par la direction des ressources marines, il y aura une communication en conseil des ministres. Le gouvernement sera attentif aux différentes recommandations émises. Ce ne sera pas un bout de papier, ils vont continuer à travailler comme une équipe maritime.
Le fait que la direction des ressources marines transmette le message en conseil des ministres, c'est une bonne nouvelle ?
Il y a une vraie adhésion de l'ensemble des acteurs publics et privés. Je pense que c'est la meilleure façon d'arriver et de réussir le développement de l'économie bleue. Elle doit être dans la même vision, retenir les mêmes valeurs. Les peuples de l'océan doivent assurer le respect de cet environnement. C'est aussi une source nourricière pour tout le monde, nous devons pouvoir la protéger et la gérer.
Oui, je crois que ces premières synthèses sont une version 0. Ce forum a été très riche. Ça a été une vraie équipe du maritime, soudée. Nous pensions que la table ronde sur les "recommandation pour le projet d'aire marine gérée à l'échelle du Pays" serait un peu tendue, mais les gens ont été très constructifs. Ils ont compris qu'il fallait un partage de cet espace commun et qu'il fallait que la protection fasse partie d'un développement.
Les pêcheurs l'ont dit, ils sont les premiers intéressés à ce que cette ressource soit durable. L'ensemble des tables rondes ont indiqué beaucoup de point commun avec la nécessité d'un secrétariat général de la mer qui regroupe toutes ces différentes administrations.
Vous êtes satisfait de ce quatrième forum ?
Très satisfait et c'est plutôt l'ensemble des avis sont confortés dans ce travail. Il a été très important. Ce travail sera accompagné par la direction des ressources marines, il y aura une communication en conseil des ministres. Le gouvernement sera attentif aux différentes recommandations émises. Ce ne sera pas un bout de papier, ils vont continuer à travailler comme une équipe maritime.
Le fait que la direction des ressources marines transmette le message en conseil des ministres, c'est une bonne nouvelle ?
Il y a une vraie adhésion de l'ensemble des acteurs publics et privés. Je pense que c'est la meilleure façon d'arriver et de réussir le développement de l'économie bleue. Elle doit être dans la même vision, retenir les mêmes valeurs. Les peuples de l'océan doivent assurer le respect de cet environnement. C'est aussi une source nourricière pour tout le monde, nous devons pouvoir la protéger et la gérer.