Laetitia Le Bars
PAPEETE, le 21 janvier 2015 - Créé en novembre, T@hi-Tik veut importer en Polynésie le concept d'entreprise solidaire. Le concept de son activité : collecter les vieux PC des entreprises, administrations et particuliers, les reconditionner puis les revendre au plus bas prix à ceux qui ne sont pas encore intégrés dans le monde informatique.
Laetitia Le Bars était en fin de contrat et devait retourner en métropole en juillet dernier. Mais elle souhaitait rester en Polynésie tout en s'impliquant dans un projet social, qui puisse malgré tout la faire vivre. C'est un ami à elle qui lui a donné l'idée de récupérer les vieux ordinateurs destinés à la décharge et de leur donner une deuxième vie. C'est ainsi qu'est née la première "entreprise solidaire" de Polynésie.
Ce concept métropolitain n'est pas tout à fait adapté à notre territoire, notre législation n'incluant pas les textes sur "l'économie sociale et solidaire" (qui représente 10% des entreprises et 12% des emplois en France), où "les personnes sont placées avant les profits". Malgré tout, Laetitia veut donner à son activité cette touche humaine, tant par l'objectif de développement durable en évitant les gaspillages, que par l'objectif social en insérant tout un public dans le monde informatique.
Une heure de formation gratuite
Pour chaque appareil qu'elle vend, Laetitia est pratiquement "obligée de donner un cours express de 20 à 30 minutes sur l'informatique, comment créer une adresse mail, l'Internet, etc. C'est aussi pour cela que nous offrons en plus, pour tout achat, une heure de formation gratuite".
Les PC qu'elle vend ne sont pas des foudres de guerre : 1 à 2 Go de mémoire vive, un disque-dur d'une centaine de Go, un petit processeur. Surtout, ils sont livrés avec une solution de logiciels libres préinstallée sur l'appareil, une bibliothèque de livres, musiques et films libres, et le nécessaire pour écrire une lettre de motivation.
Ils ne sont vendus qu'entre 17 000 et 25 000 Fcfp, et leurs spécifications sont déjà largement suffisantes pour découvrir l'outil informatique, jouer à quelques jeux open source, envoyer et recevoir des courriers électroniques, surfer sur le net… Selon Laetitia ne manque plus qu'un opérateur Internet local offre un forfait Internet social pour pouvoir combiner les deux initiatives en un vrai accès à l'informatique pour tous.
L'appel de T@hi-Tik
"Je lance un appel à toutes les entreprises, les établissements scolaires, les administrations qui ont des vieux PC obsolètes. Au lieu de les jeter, amenez-les-moi et je leur donnerai une nouvelle vie ! Je cherche aussi un sponsor, sinon dans trois mois je serai obligée de fermer boutique. On peut me contacter au 87 31 94 38, je réponds toujours au téléphone !" Laetitia Le Bars
La solidarité gagne les entreprises
La Polynésienne des Eaux a déjà livré à T@hi-Tik un lot important de PC. EDT et la Banque de Polynésie seraient en train de signer une convention avec l'entreprise, et Synergie lui alloue un petit espace de vente à l'arrière du magasin. Les clients, eux, "pour les trois-quarts ne connaissent pas l'informatique et n'ont pas de mail, ils sont très contents d'acheter ces PC et qu'on leur explique tout ça. Du coup ils viennent souvent aux formations gratuites. Les habitants des îles sont aussi très intéressés" assure Laetitia Le Bars.
Laetitia Le Bars était en fin de contrat et devait retourner en métropole en juillet dernier. Mais elle souhaitait rester en Polynésie tout en s'impliquant dans un projet social, qui puisse malgré tout la faire vivre. C'est un ami à elle qui lui a donné l'idée de récupérer les vieux ordinateurs destinés à la décharge et de leur donner une deuxième vie. C'est ainsi qu'est née la première "entreprise solidaire" de Polynésie.
Ce concept métropolitain n'est pas tout à fait adapté à notre territoire, notre législation n'incluant pas les textes sur "l'économie sociale et solidaire" (qui représente 10% des entreprises et 12% des emplois en France), où "les personnes sont placées avant les profits". Malgré tout, Laetitia veut donner à son activité cette touche humaine, tant par l'objectif de développement durable en évitant les gaspillages, que par l'objectif social en insérant tout un public dans le monde informatique.
Une heure de formation gratuite
Pour chaque appareil qu'elle vend, Laetitia est pratiquement "obligée de donner un cours express de 20 à 30 minutes sur l'informatique, comment créer une adresse mail, l'Internet, etc. C'est aussi pour cela que nous offrons en plus, pour tout achat, une heure de formation gratuite".
Les PC qu'elle vend ne sont pas des foudres de guerre : 1 à 2 Go de mémoire vive, un disque-dur d'une centaine de Go, un petit processeur. Surtout, ils sont livrés avec une solution de logiciels libres préinstallée sur l'appareil, une bibliothèque de livres, musiques et films libres, et le nécessaire pour écrire une lettre de motivation.
Ils ne sont vendus qu'entre 17 000 et 25 000 Fcfp, et leurs spécifications sont déjà largement suffisantes pour découvrir l'outil informatique, jouer à quelques jeux open source, envoyer et recevoir des courriers électroniques, surfer sur le net… Selon Laetitia ne manque plus qu'un opérateur Internet local offre un forfait Internet social pour pouvoir combiner les deux initiatives en un vrai accès à l'informatique pour tous.
L'appel de T@hi-Tik
"Je lance un appel à toutes les entreprises, les établissements scolaires, les administrations qui ont des vieux PC obsolètes. Au lieu de les jeter, amenez-les-moi et je leur donnerai une nouvelle vie ! Je cherche aussi un sponsor, sinon dans trois mois je serai obligée de fermer boutique. On peut me contacter au 87 31 94 38, je réponds toujours au téléphone !" Laetitia Le Bars
La solidarité gagne les entreprises
La Polynésienne des Eaux a déjà livré à T@hi-Tik un lot important de PC. EDT et la Banque de Polynésie seraient en train de signer une convention avec l'entreprise, et Synergie lui alloue un petit espace de vente à l'arrière du magasin. Les clients, eux, "pour les trois-quarts ne connaissent pas l'informatique et n'ont pas de mail, ils sont très contents d'acheter ces PC et qu'on leur explique tout ça. Du coup ils viennent souvent aux formations gratuites. Les habitants des îles sont aussi très intéressés" assure Laetitia Le Bars.
