PARIS, le 3 mai 2017. Dans une interview accordée à Tahiti Infos, le candidat d'En Marche se positionne sur la défiscalisation, la sur-rémunération des fonctionnaires et la loi pour l'égalité réelle outre-mer. Il précise aussi que des assises des Outre-mer seront organisées dès les premiers mois du quinquennat.
Pour la première fois sous la Ve république, le FN est arrivé en tête dans l'Outre-mer, au premier tour de l'élection présidentielle. Comment interprétez-vous ces résultats ?
« Il y a pour moi deux éléments de préoccupation dans les résultats du 1er tour outre-mer : la forte progression de l’abstention (...) et la progression très importante du vote en faveur du Front national. Ces résultats montrent que beaucoup d’ultramarins ne croient plus que la classe politique française puisse changer les choses pour eux et soit en mesure de prendre en compte les réalités des Outre-mer et d’effacer les inégalités de traitement entre l’Hexagone et les Outre-mer. C’est pourquoi je n’ai pas souhaité, dans cette campagne, me contenter des promesses. Je propose un vrai projet de développement économique adapté aux réalités des Outre-mer. »
Quelles seront vos premières décisions de président si vous êtes élu, en ce qui concerne l'Outre-mer ?
« Des assises des Outre-mer seront organisées dès les premiers mois du quinquennat afin de répondre aux urgences et aux enjeux de court et de moyen termes dans chacun des territoires. Je lancerai aussi sans tarder les investissements dont la France et l'Outre-mer ont besoin. Ce sont d’abord des investissements massifs dans l’éducation et la formation, en particulier pour nos jeunes qui souffrent massivement du chômage. Je propose de diviser par deux le nombre d’enfants dans les classes de CP et de CE1 des 287 établissements classés éducation prioritaire pour prendre en compte cette réalité. Il faut également former ceux qui sont le plus éloignés de l’emploi. Ce sont ensuite des investissements pour moderniser notre économie : je lancerai un plan d’investissement de 50 milliards d'euros (5 966 milliards de Fcfp) et je lancerai les discussions avec les élus de chaque territoire d’Outre-mer pour mettre en place des plans de rattrapage et de développement pour lesquels je consacrerai une enveloppe supplémentaire d'un milliard d'euros (119 milliards de Fcfp). »
Au niveau national vous prônez une libération de l'entreprise. Les mesures incitatives à l'investissement productif outre-mer, aussi appelées « défiscalisation Outre-mer » sont-elles une priorité pour vous ? Allez-vous maintenir le dispositif ?
« En outre-mer, comme dans l’hexagone, ce sont les entreprises qui créent l’emploi – nous ne pouvons pas continuer à nous reposer sur l’emploi public, comme nous l’avons trop souvent fait par le passé. Mon projet est d’instaurer un climat favorable aux entreprises et à la création d’emplois et d’entreprises. Je baisserai progressivement l’impôt sur les sociétés de 33% à 25%, je supprimerai le RSI (Régime social des indépendants) tout en conservant les exonérations dont bénéficient les indépendants, et je mettrai en place des mesures pour réduire les délais de paiements aux entreprises dont beaucoup dépendent de la commande publique en outre-mer. Nous devons aussi lancer, rapidement, une évaluation des mesures d’aides fiscales et sociales aux entreprises ultramarines existantes, qui pourront être ajustées et réorientées au bénéfice des Outre-mer si cela s’avère nécessaire pour garantir leur efficacité. Aujourd’hui, les mesures d’aides fiscales aux entreprises ultra-marines sont complexes, peu transparentes et font l’objet de nombreuses critiques (notamment sur les modalités d’agrément ou le préfinancement du crédit d’impôt outre-mer).
Au-delà de ces dispositifs fiscaux et financiers spécifiques, notre responsabilité est de créer les conditions d’un futur à la hauteur des ambitions des jeunes ultramarins et de tous ceux qui entreprennent. »
Êtes-vous favorable à une évolution voire à la suppression de la sur-rémunération des fonctionnaires dans l'Outre-mer ?
« Je l’ai dit à plusieurs reprises : je ne reviendrai pas sur la sur-rémunération des fonctionnaires dans l’outre-mer. »
Mettrez-vous en application les « plans de convergence » et l'ensemble des mesures de rattrapage social prévues par la loi « Egalité réelle Outre-mer » votée à la toute fin du quinquennat de François Hollande ?
« Avant de répondre à votre question, je voudrais souligner qu’appliquer le programme de Marine Le Pen, c’est renoncer aux financements européens : 3,8 milliards d'euros (453 milliards de Fcfp) pour les cinq départements d’outre-mer sur la période 2014-2021 ! Si je suis élu, l’ensemble des mesures concrètes de la loi Egalité réelle Outre-Mer – qui a été votée à l’unanimité je le rappelle - en particulier tout ce qui concerne le rattrapage social, seront bien entendu appliquées. En ce qui concerne la convergence : nous prévoyons tout d’abord d’organiser les assises des Outre-mer afin de répondre aux urgences et aux enjeux de court et de moyen terme. Mais la priorité n’est pas de construire des plans de convergence à dix ans ; il est d’agir tout de suite et efficacement pour permettre aux territoires ultramarins de poursuivre leur décollage et de sortir du chômage de masse. Nous le ferons avec les élus locaux et la société civile dès les assises des Outre-mer, nous le ferons en éduquant et formant nos jeunes, nous le ferons en investissant massivement pour moderniser notre économie, nous le ferons en faisant en sorte que le travail paye mieux pour tous. »
Pour la première fois sous la Ve république, le FN est arrivé en tête dans l'Outre-mer, au premier tour de l'élection présidentielle. Comment interprétez-vous ces résultats ?
« Il y a pour moi deux éléments de préoccupation dans les résultats du 1er tour outre-mer : la forte progression de l’abstention (...) et la progression très importante du vote en faveur du Front national. Ces résultats montrent que beaucoup d’ultramarins ne croient plus que la classe politique française puisse changer les choses pour eux et soit en mesure de prendre en compte les réalités des Outre-mer et d’effacer les inégalités de traitement entre l’Hexagone et les Outre-mer. C’est pourquoi je n’ai pas souhaité, dans cette campagne, me contenter des promesses. Je propose un vrai projet de développement économique adapté aux réalités des Outre-mer. »
Quelles seront vos premières décisions de président si vous êtes élu, en ce qui concerne l'Outre-mer ?
« Des assises des Outre-mer seront organisées dès les premiers mois du quinquennat afin de répondre aux urgences et aux enjeux de court et de moyen termes dans chacun des territoires. Je lancerai aussi sans tarder les investissements dont la France et l'Outre-mer ont besoin. Ce sont d’abord des investissements massifs dans l’éducation et la formation, en particulier pour nos jeunes qui souffrent massivement du chômage. Je propose de diviser par deux le nombre d’enfants dans les classes de CP et de CE1 des 287 établissements classés éducation prioritaire pour prendre en compte cette réalité. Il faut également former ceux qui sont le plus éloignés de l’emploi. Ce sont ensuite des investissements pour moderniser notre économie : je lancerai un plan d’investissement de 50 milliards d'euros (5 966 milliards de Fcfp) et je lancerai les discussions avec les élus de chaque territoire d’Outre-mer pour mettre en place des plans de rattrapage et de développement pour lesquels je consacrerai une enveloppe supplémentaire d'un milliard d'euros (119 milliards de Fcfp). »
Au niveau national vous prônez une libération de l'entreprise. Les mesures incitatives à l'investissement productif outre-mer, aussi appelées « défiscalisation Outre-mer » sont-elles une priorité pour vous ? Allez-vous maintenir le dispositif ?
« En outre-mer, comme dans l’hexagone, ce sont les entreprises qui créent l’emploi – nous ne pouvons pas continuer à nous reposer sur l’emploi public, comme nous l’avons trop souvent fait par le passé. Mon projet est d’instaurer un climat favorable aux entreprises et à la création d’emplois et d’entreprises. Je baisserai progressivement l’impôt sur les sociétés de 33% à 25%, je supprimerai le RSI (Régime social des indépendants) tout en conservant les exonérations dont bénéficient les indépendants, et je mettrai en place des mesures pour réduire les délais de paiements aux entreprises dont beaucoup dépendent de la commande publique en outre-mer. Nous devons aussi lancer, rapidement, une évaluation des mesures d’aides fiscales et sociales aux entreprises ultramarines existantes, qui pourront être ajustées et réorientées au bénéfice des Outre-mer si cela s’avère nécessaire pour garantir leur efficacité. Aujourd’hui, les mesures d’aides fiscales aux entreprises ultra-marines sont complexes, peu transparentes et font l’objet de nombreuses critiques (notamment sur les modalités d’agrément ou le préfinancement du crédit d’impôt outre-mer).
Au-delà de ces dispositifs fiscaux et financiers spécifiques, notre responsabilité est de créer les conditions d’un futur à la hauteur des ambitions des jeunes ultramarins et de tous ceux qui entreprennent. »
Êtes-vous favorable à une évolution voire à la suppression de la sur-rémunération des fonctionnaires dans l'Outre-mer ?
« Je l’ai dit à plusieurs reprises : je ne reviendrai pas sur la sur-rémunération des fonctionnaires dans l’outre-mer. »
Mettrez-vous en application les « plans de convergence » et l'ensemble des mesures de rattrapage social prévues par la loi « Egalité réelle Outre-mer » votée à la toute fin du quinquennat de François Hollande ?
« Avant de répondre à votre question, je voudrais souligner qu’appliquer le programme de Marine Le Pen, c’est renoncer aux financements européens : 3,8 milliards d'euros (453 milliards de Fcfp) pour les cinq départements d’outre-mer sur la période 2014-2021 ! Si je suis élu, l’ensemble des mesures concrètes de la loi Egalité réelle Outre-Mer – qui a été votée à l’unanimité je le rappelle - en particulier tout ce qui concerne le rattrapage social, seront bien entendu appliquées. En ce qui concerne la convergence : nous prévoyons tout d’abord d’organiser les assises des Outre-mer afin de répondre aux urgences et aux enjeux de court et de moyen terme. Mais la priorité n’est pas de construire des plans de convergence à dix ans ; il est d’agir tout de suite et efficacement pour permettre aux territoires ultramarins de poursuivre leur décollage et de sortir du chômage de masse. Nous le ferons avec les élus locaux et la société civile dès les assises des Outre-mer, nous le ferons en éduquant et formant nos jeunes, nous le ferons en investissant massivement pour moderniser notre économie, nous le ferons en faisant en sorte que le travail paye mieux pour tous. »
Macron, un chamboule-tout dans le paysage politique
Produit du système qui se veut "anti-système", conformiste et audacieux à la fois, "ni de droite, ni de gauche", Emmanuel Macron a bouleversé en quelques mois le paysage politique au point de se hisser dimanche au second tour de l'élection présidentielle.
Ancien banquier d'affaires chez Rothschild inconnu il y a trois ans, ministre de l'Economie deux ans durant, héritier et parricide de François Hollande, le candidat âgé de 39 ans, pour la première fois face à des électeurs, promet un "renouvellement" profond de la vie politique, à la tête d'un grand mouvement du centre.
Education bourgeoise chez les jésuites à Amiens, nez dans les livres auprès de sa grand-mère directrice de collège, c'est un élève modèle mais aussi rebelle, quand il s'agit de défier les conventions pour épouser Brigitte Trogneux, sa professeure de français au lycée, de 24 ans son aînée.
Avec Sciences-Po Paris, un diplôme de philosophie, l'ENA promotion Sedar-Senghor puis l'Inspection générale des finances, il a attiré l'oeil de ses premiers mentors politiques: Jacques Attali en 2007; puis François Hollande, qui le nomma secrétaire général adjoint de l'Elysée en 2012 et le propulsa à Bercy à l'été 2014.
Mais c'est autant son cursus que ses "intuitions", alors qu'il n'a que "cinq ans de boutique en politique", selon l'expression d'un rallié de droite, qui impressionnent dans son premier cercle comme chez ses adversaires.
"Je pense que Macron a eu l'intuition, précisément parce qu'il était extérieur à la vie politique traditionnelle, que les partis de gouvernement avaient créé leurs propres faiblesses, avaient perdu leur propre attractivité, étaient, pour reprendre un vieux mot, usés, fatigués, vieillis", confiait récemment François Hollande.
Par exemple, "il a eu cette intuition de créer En Marche! quand il a élaboré sa loi" adoptée par 49-3 à l'été 2015, se souvient le député PS Richard Ferrand.
C'est en défendant ce texte fourre-tout, qui va de l'extension du travail du dimanche à la libéralisation du transport en autocar, qu'"il a constaté les scléroses du pays", souligne ce soutien de la première heure, secrétaire général du mouvement lancé le 6 avril 2016.
- 'Son plaisir, c'est de jouer' -
A la tête de sa petite entreprise politique, siglée de ses initiales, qui revendique aujourd'hui 250.000 adhérents, sans obligation de cotisation, Emmanuel Macron a affiché de plus en plus ostensiblement ses ambitions, avec un fervent meeting fondateur à La Mutualité le 12 juillet 2016 devant 3.000 personnes, puis en quittant le gouvernement le 31 août.
"Ses intuitions correspondent aux défis de notre époque", insiste Richard Ferrand. "Rappelez-vous ce qu'il a dit à La Mutualité: pourquoi reste-t-on attaché à un modèle qui a fait 6 millions de chômeurs et 10 millions de pauvres ?"
Dans cette perspective, le trentenaire veut à la fois "libérer" et "protéger", en refondant "un modèle social dépassé" tout en "réarmant les individus".
Un programme jugé flou par ses détracteurs, qui raillent sa propension à articuler dans la même phrase deux idées contradictoires, sans toujours éviter le jargon "techno".
Son ascension a aussi été scandée par des déclarations polémiques, des "erreurs" qu'il "assume", comme lorsqu'il avait jugé en février que la colonisation avait été un "crime contre l'humanité".
Alors qu'il était ministre, il avait aussi choqué en qualifiant "d'illettrées" les employées d'un abattoir, ou bien en répondant à des grévistes en tee shirt qui lui reprochaient son costume, que "la meilleure façon de se payer un costard, c'est de travailler".
Avec son ascension dans les sondages, Emmanuel Macron, regard bleu et sourire accroché au visage, s'est laissé gagner par la ferveur des réunions publiques, s'attardant sur scène, se délectant des "Macron président!", au point que ses adversaires moquent des attitudes "christiques".
Lui répond en prônant la "bienveillance" et refuse de faire siffler ses concurrents en meeting.
Mais s'il n'est pas élu dans deux semaines, ses intentions profondes restent énigmatiques.
"Macron, son plaisir c'est de jouer, c'est pas de gagner. Le jour où il aura perdu, il s'en fout, il passe à autre chose", assurait à l'automne un membre du gouvernement.
Lui jure qu'il gardera les commandes d'En Marche! et un oeil sur l'avenir. Et en même temps qu'il ne sera "plus en politique dans 20 ans". Paradoxal ?
Ancien banquier d'affaires chez Rothschild inconnu il y a trois ans, ministre de l'Economie deux ans durant, héritier et parricide de François Hollande, le candidat âgé de 39 ans, pour la première fois face à des électeurs, promet un "renouvellement" profond de la vie politique, à la tête d'un grand mouvement du centre.
Education bourgeoise chez les jésuites à Amiens, nez dans les livres auprès de sa grand-mère directrice de collège, c'est un élève modèle mais aussi rebelle, quand il s'agit de défier les conventions pour épouser Brigitte Trogneux, sa professeure de français au lycée, de 24 ans son aînée.
Avec Sciences-Po Paris, un diplôme de philosophie, l'ENA promotion Sedar-Senghor puis l'Inspection générale des finances, il a attiré l'oeil de ses premiers mentors politiques: Jacques Attali en 2007; puis François Hollande, qui le nomma secrétaire général adjoint de l'Elysée en 2012 et le propulsa à Bercy à l'été 2014.
Mais c'est autant son cursus que ses "intuitions", alors qu'il n'a que "cinq ans de boutique en politique", selon l'expression d'un rallié de droite, qui impressionnent dans son premier cercle comme chez ses adversaires.
"Je pense que Macron a eu l'intuition, précisément parce qu'il était extérieur à la vie politique traditionnelle, que les partis de gouvernement avaient créé leurs propres faiblesses, avaient perdu leur propre attractivité, étaient, pour reprendre un vieux mot, usés, fatigués, vieillis", confiait récemment François Hollande.
Par exemple, "il a eu cette intuition de créer En Marche! quand il a élaboré sa loi" adoptée par 49-3 à l'été 2015, se souvient le député PS Richard Ferrand.
C'est en défendant ce texte fourre-tout, qui va de l'extension du travail du dimanche à la libéralisation du transport en autocar, qu'"il a constaté les scléroses du pays", souligne ce soutien de la première heure, secrétaire général du mouvement lancé le 6 avril 2016.
- 'Son plaisir, c'est de jouer' -
A la tête de sa petite entreprise politique, siglée de ses initiales, qui revendique aujourd'hui 250.000 adhérents, sans obligation de cotisation, Emmanuel Macron a affiché de plus en plus ostensiblement ses ambitions, avec un fervent meeting fondateur à La Mutualité le 12 juillet 2016 devant 3.000 personnes, puis en quittant le gouvernement le 31 août.
"Ses intuitions correspondent aux défis de notre époque", insiste Richard Ferrand. "Rappelez-vous ce qu'il a dit à La Mutualité: pourquoi reste-t-on attaché à un modèle qui a fait 6 millions de chômeurs et 10 millions de pauvres ?"
Dans cette perspective, le trentenaire veut à la fois "libérer" et "protéger", en refondant "un modèle social dépassé" tout en "réarmant les individus".
Un programme jugé flou par ses détracteurs, qui raillent sa propension à articuler dans la même phrase deux idées contradictoires, sans toujours éviter le jargon "techno".
Son ascension a aussi été scandée par des déclarations polémiques, des "erreurs" qu'il "assume", comme lorsqu'il avait jugé en février que la colonisation avait été un "crime contre l'humanité".
Alors qu'il était ministre, il avait aussi choqué en qualifiant "d'illettrées" les employées d'un abattoir, ou bien en répondant à des grévistes en tee shirt qui lui reprochaient son costume, que "la meilleure façon de se payer un costard, c'est de travailler".
Avec son ascension dans les sondages, Emmanuel Macron, regard bleu et sourire accroché au visage, s'est laissé gagner par la ferveur des réunions publiques, s'attardant sur scène, se délectant des "Macron président!", au point que ses adversaires moquent des attitudes "christiques".
Lui répond en prônant la "bienveillance" et refuse de faire siffler ses concurrents en meeting.
Mais s'il n'est pas élu dans deux semaines, ses intentions profondes restent énigmatiques.
"Macron, son plaisir c'est de jouer, c'est pas de gagner. Le jour où il aura perdu, il s'en fout, il passe à autre chose", assurait à l'automne un membre du gouvernement.
Lui jure qu'il gardera les commandes d'En Marche! et un oeil sur l'avenir. Et en même temps qu'il ne sera "plus en politique dans 20 ans". Paradoxal ?