PAPEETE, 15 juin 2015 - Edouard Fritch est intervenu, lundi matin à Tarahoi, en marge de l'examen des comptes administratifs de 2014, pour répondre à une intervention d'Elise Vanaa, du groupe Tahoera'a. L'élu orange venait de contester les effets vertueux sur l'emploi de la réforme fiscale : "les réalisations ne sont pas à la hauteur. La réforme fiscale devait produire un investissement des entreprises et la création d'emplois" a-t-elle déploré alors que la situation sur le marché de l'emploi n'a connu qu'une timide reprise de 0,6% en 2014.
> Lire aussi : La réforme fiscale vue par Edouard Fritch : "on s'est foutu dedans"
Vous avez déclaré ce matin (lundi 15 juin, NDLR) à propos de la réforme fiscale de 2013 : « On s’est foutu dedans ». C’est une critique que vous portez aux choix faits par votre prédécesseur à la tête de l'exécutif ?
Edouard Fritch : Non, pas du tout. C’est l’Assemblée qui est critique sur les résultats de la réforme fiscale. J’attire leur attention sur le fait qu’il s’agit d’un problème d’orientation stratégique : nous, représentants Tahoera’a, avions à l’époque approuvé cette réforme. Si aujourd’hui le groupe Tahoera’a estime qu'elle ne produit pas les effets désirés, c’est que nous avons fait à l’origine une erreur stratégique. Je voulais juste attirer l’attention des élus sur ce point.
Où se situe l’erreur stratégique, selon vous ?
Edouard Fritch : Ah, je ne sais pas. C’est leur analyse. Il faut que je voie avec eux. Qu'analysent-ils sur le fond du dossier pour avoir de tels doutes ?
N’est-ce pas le fait qu’il n’y ait pas eu plus de création d’emplois, en 2014, malgré les CAE et la forte augmentation de la commande publique ?
Edouard Fritch : On a injecté plusieurs milliards pour constater qu’à la fin de l’année l’emploi n’a eu qu’une reprise de 0,6%. On peut s’interroger là-dessus effectivement. Mais il faut tout dire alors : jusqu’en 2013-2014 l’emploi a chuté. La relance de la commande publique s’est traduite en 2014 par une stabilisation de la situation sur le marché de l’emploi ; mais on n’a pas réellement créé d’emploi. Si vous regardez cela d’un peu plus près, on se rend compte que c’est surtout le secteur des travaux publics qui a bénéficié de ce soutien. La question qui se pose aujourd’hui est : ne faut-il pas plus accompagner le secteur du bâtiment ? C’est là que l’on observe les créations d’emploi les plus évidentes.
Ce constat, n’est-ce pas une façon de pointer la responsabilité de votre prédécesseur à l’exécutif ?
Edouard Fritch : Non. Ce matin ce n’était pas du tout mon état d’esprit. Comme je l’ai dit aux élus du groupe Tahoera’a, je reconnais que certaines choses sont intéressantes à constater. Mais c’est eux qui veulent interpréter les résultats d’une manière pessimiste. J’attire leur attention là-dessus. Ce que nous exécutons aujourd’hui, c’est une stratégie du Tahoera’a Huira’atira, qui a obtenu la confiance de la population et que nous mettons en chantier sans cesse. Alors reposer la question aujourd’hui parce que c’est Edouard Fritch qui exécute, à mon avis c’est remettre en question la stratégie.
> Lire aussi : La réforme fiscale vue par Edouard Fritch : "on s'est foutu dedans"
Vous avez déclaré ce matin (lundi 15 juin, NDLR) à propos de la réforme fiscale de 2013 : « On s’est foutu dedans ». C’est une critique que vous portez aux choix faits par votre prédécesseur à la tête de l'exécutif ?
Edouard Fritch : Non, pas du tout. C’est l’Assemblée qui est critique sur les résultats de la réforme fiscale. J’attire leur attention sur le fait qu’il s’agit d’un problème d’orientation stratégique : nous, représentants Tahoera’a, avions à l’époque approuvé cette réforme. Si aujourd’hui le groupe Tahoera’a estime qu'elle ne produit pas les effets désirés, c’est que nous avons fait à l’origine une erreur stratégique. Je voulais juste attirer l’attention des élus sur ce point.
Où se situe l’erreur stratégique, selon vous ?
Edouard Fritch : Ah, je ne sais pas. C’est leur analyse. Il faut que je voie avec eux. Qu'analysent-ils sur le fond du dossier pour avoir de tels doutes ?
N’est-ce pas le fait qu’il n’y ait pas eu plus de création d’emplois, en 2014, malgré les CAE et la forte augmentation de la commande publique ?
Edouard Fritch : On a injecté plusieurs milliards pour constater qu’à la fin de l’année l’emploi n’a eu qu’une reprise de 0,6%. On peut s’interroger là-dessus effectivement. Mais il faut tout dire alors : jusqu’en 2013-2014 l’emploi a chuté. La relance de la commande publique s’est traduite en 2014 par une stabilisation de la situation sur le marché de l’emploi ; mais on n’a pas réellement créé d’emploi. Si vous regardez cela d’un peu plus près, on se rend compte que c’est surtout le secteur des travaux publics qui a bénéficié de ce soutien. La question qui se pose aujourd’hui est : ne faut-il pas plus accompagner le secteur du bâtiment ? C’est là que l’on observe les créations d’emploi les plus évidentes.
Ce constat, n’est-ce pas une façon de pointer la responsabilité de votre prédécesseur à l’exécutif ?
Edouard Fritch : Non. Ce matin ce n’était pas du tout mon état d’esprit. Comme je l’ai dit aux élus du groupe Tahoera’a, je reconnais que certaines choses sont intéressantes à constater. Mais c’est eux qui veulent interpréter les résultats d’une manière pessimiste. J’attire leur attention là-dessus. Ce que nous exécutons aujourd’hui, c’est une stratégie du Tahoera’a Huira’atira, qui a obtenu la confiance de la population et que nous mettons en chantier sans cesse. Alors reposer la question aujourd’hui parce que c’est Edouard Fritch qui exécute, à mon avis c’est remettre en question la stratégie.