RAIATEA, 7 mai 2014 – Duro Raapoto est décédé ce mercredi en début de soirée à l’âge de 66 ans. Ses funérailles ont lieu vendredi matin 9 mai, à Raiatea. Un culte est organisé au domicile familial de Tevaitoa suivi de l'inhumation.
Linguiste, intellectuel très impliqué dans l’Eglise évangélique, il fut aux côtés de Jacqui Drollet et de Henri Hiro, l’un des membres fondateurs du parti politique d'inspiration marxiste Ia Mana Te Nunaa.
En tant qu'intellectuel Duro Raapoto (ou Turo Raapoto) s'est beaucoup intéressé à ce qui caractérise l'identité polynésienne. Il a notamment forgé avec Henri Hiro une analyse sur ce thème qui prône un lien fort et fédérateur du peuple polynésien avec sa terre. Le concept "ma’ohi" qui en est issu est aujourd’hui au cœur de l'idéologie nationaliste polynésienne.
Reconnu comme l'un des meilleurs écrivains et locuteurs de la langue tahitienne, Duro Raapoto a rationalisé une forme de théologie de la libération utilisant l’Eglise pour soutenir une idéologie identitaire. Dans l’ouvrage Message au peuple élu de Dieu il développe l'idée selon laquelle le peuple Ma'ohi est l'objet d'une attention particulière de Dieu : les Tahitiens ne constituent pas selon lui une race ou une espèce supérieure, mais un groupe différent, unique, incomparable.
Linguiste et enseignant, Duro Raapoto a beaucoup défendu une graphie de la langue tahitienne plus simple que celle développée par l’Académie tahitienne à laquelle il reprochait une utilisation abusive de signes. Il proposait une méthode plus intuitive inspirée de la traduction en langue tahitienne de la Bible.
Linguiste, intellectuel très impliqué dans l’Eglise évangélique, il fut aux côtés de Jacqui Drollet et de Henri Hiro, l’un des membres fondateurs du parti politique d'inspiration marxiste Ia Mana Te Nunaa.
En tant qu'intellectuel Duro Raapoto (ou Turo Raapoto) s'est beaucoup intéressé à ce qui caractérise l'identité polynésienne. Il a notamment forgé avec Henri Hiro une analyse sur ce thème qui prône un lien fort et fédérateur du peuple polynésien avec sa terre. Le concept "ma’ohi" qui en est issu est aujourd’hui au cœur de l'idéologie nationaliste polynésienne.
Reconnu comme l'un des meilleurs écrivains et locuteurs de la langue tahitienne, Duro Raapoto a rationalisé une forme de théologie de la libération utilisant l’Eglise pour soutenir une idéologie identitaire. Dans l’ouvrage Message au peuple élu de Dieu il développe l'idée selon laquelle le peuple Ma'ohi est l'objet d'une attention particulière de Dieu : les Tahitiens ne constituent pas selon lui une race ou une espèce supérieure, mais un groupe différent, unique, incomparable.
Linguiste et enseignant, Duro Raapoto a beaucoup défendu une graphie de la langue tahitienne plus simple que celle développée par l’Académie tahitienne à laquelle il reprochait une utilisation abusive de signes. Il proposait une méthode plus intuitive inspirée de la traduction en langue tahitienne de la Bible.
Illustration : tableau de l'artiste Bobby Holcomb