PAPEETE, le 29/04/2017 - Le procureur de la République, Hervé Leroy a convié la presse ce samedi après-midi afin de faire un point sur le drame qui s'est déroulé jeudi soir à Paea, où un homme de 37 ans a perdu la vie. Par inadvertance, un gendarme lui a tiré dessus en utilisant son arme de service, au lieu de son pistolet à impulsion électrique. Après plus de 24 heures de garde à vue, l'enquête a établi qu'il s'agissait d'un accident. Le procureur, Hervé Leroy a requis la mise en examen, du chef d'homicide involontaire et le placement sous contrôle judiciaire du gendarme. L'affaire est entre les mains d'un juge d'instruction.
Le procureur de la République Hervé Leroy a fait le point ce samedi après-midi, sur le drame qui s'est tenu jeudi soir, à Paea, où "Bouddah" 37 ans a perdu la vie.
Après une garde à vue prolongée ce samedi matin, l'enquête de flagrance a établi qu'il s'agissait "d'un accident, et qu'en aucun cas, ce gendarme a délibérément fait feu", explique le procureur.
"J'ai requis la mise en examen, du chef d'homicide involontaire et le placement sous contrôle judiciaire avec plusieurs obligations. Dont, celles à ne pas quitter le territoire de la Polynésie française et à ne pas porter d'armes", poursuit le représentant du parquet.
Depuis samedi 14 heures, l'affaire est entre les mains d'un juge d'instruction "pour affiner les circonstances exactes de commission de ces faits."
RETOUR SUR LES FAITS
Dans la nuit du jeudi 27 avril au vendredi 28 avril, une femme a sollicité l'intervention de la gendarmerie à son domicile à Paea pour mettre fin à une violente dispute entre son ex-mari et son nouveau compagnon.
Deux gendarmes de Punaauia se sont donc rendus sur place, vers minuit. "Ils constataient, outre la présence de la femme requérante, une amie de cette dernière et celles de deux hommes sous l'emprise de l'alcool qui s'insultaient violemment", décrit Hervé Leroy, et de poursuivre : "Alors que les gendarmes s'employaient à calmer la situation, le nouveau compagnon de corpulence athlétique se ruait sur l'ex-mari, beaucoup moins imposant physiquement, et le projetait à terre en le rouant de coups."
Malgré leurs tentatives, les gendarmes n'ont pas réussi à séparer les deux hommes. "Compte tenu de la mise en danger de l'ex-mari, l'un des deux gendarmes dégainait et actionnait ce qu'il croyait être son pistolet à impulsion électrique. Alors qu'en réalité, il s'agissait de son pistolet automatique, étant précisé que ces deux armes se trouvaient du même côté. La victime était donc touchée à bout portant d'une balle, et décédée environ dix minutes après le feu. Le gendarme, après le tir, constatait l'absence d'un fil reliant les deux ardillons, et réalisait alors qu'il avait utilisé son arme de service ", explique le procureur Leroy.
Les pompiers et le SAMU ont été aussitôt alertés par les gendarmes. Après un massage cardiaque, la victime est décédée.
Durant sa garde à vue, le gendarme "a indiqué que, compte tenu de l'urgence à intervenir, du fait que la victime allongée sur l'ex-mari, le maintenait au sol en le frappant violemment. Il y avait nécessité pour lui d'utiliser le pistolet à impulsion électrique. L'ex-mari présentait d'ailleurs une blessure saignante au niveau du visage. Mais au lieu de sortir cette arme à impulsion électrique, le gendarme dégainait son pistolet automatique. Les faits se sont passés en une fraction de seconde."
A Paea, c'est la stupéfaction du côté des proches du malheureux, connu sous le surnom de Bouddah.
Présent également aux côtés du procureur Leroy, samedi, le colonel Christophe Veuille, commandant en second du groupement de gendarmerie en Polynésie française a tenu à adresser ses condoléances aux familles touchées par ce drame.
Le procureur de la République Hervé Leroy a fait le point ce samedi après-midi, sur le drame qui s'est tenu jeudi soir, à Paea, où "Bouddah" 37 ans a perdu la vie.
Après une garde à vue prolongée ce samedi matin, l'enquête de flagrance a établi qu'il s'agissait "d'un accident, et qu'en aucun cas, ce gendarme a délibérément fait feu", explique le procureur.
"J'ai requis la mise en examen, du chef d'homicide involontaire et le placement sous contrôle judiciaire avec plusieurs obligations. Dont, celles à ne pas quitter le territoire de la Polynésie française et à ne pas porter d'armes", poursuit le représentant du parquet.
Depuis samedi 14 heures, l'affaire est entre les mains d'un juge d'instruction "pour affiner les circonstances exactes de commission de ces faits."
RETOUR SUR LES FAITS
Dans la nuit du jeudi 27 avril au vendredi 28 avril, une femme a sollicité l'intervention de la gendarmerie à son domicile à Paea pour mettre fin à une violente dispute entre son ex-mari et son nouveau compagnon.
Deux gendarmes de Punaauia se sont donc rendus sur place, vers minuit. "Ils constataient, outre la présence de la femme requérante, une amie de cette dernière et celles de deux hommes sous l'emprise de l'alcool qui s'insultaient violemment", décrit Hervé Leroy, et de poursuivre : "Alors que les gendarmes s'employaient à calmer la situation, le nouveau compagnon de corpulence athlétique se ruait sur l'ex-mari, beaucoup moins imposant physiquement, et le projetait à terre en le rouant de coups."
Malgré leurs tentatives, les gendarmes n'ont pas réussi à séparer les deux hommes. "Compte tenu de la mise en danger de l'ex-mari, l'un des deux gendarmes dégainait et actionnait ce qu'il croyait être son pistolet à impulsion électrique. Alors qu'en réalité, il s'agissait de son pistolet automatique, étant précisé que ces deux armes se trouvaient du même côté. La victime était donc touchée à bout portant d'une balle, et décédée environ dix minutes après le feu. Le gendarme, après le tir, constatait l'absence d'un fil reliant les deux ardillons, et réalisait alors qu'il avait utilisé son arme de service ", explique le procureur Leroy.
Les pompiers et le SAMU ont été aussitôt alertés par les gendarmes. Après un massage cardiaque, la victime est décédée.
Durant sa garde à vue, le gendarme "a indiqué que, compte tenu de l'urgence à intervenir, du fait que la victime allongée sur l'ex-mari, le maintenait au sol en le frappant violemment. Il y avait nécessité pour lui d'utiliser le pistolet à impulsion électrique. L'ex-mari présentait d'ailleurs une blessure saignante au niveau du visage. Mais au lieu de sortir cette arme à impulsion électrique, le gendarme dégainait son pistolet automatique. Les faits se sont passés en une fraction de seconde."
A Paea, c'est la stupéfaction du côté des proches du malheureux, connu sous le surnom de Bouddah.
Présent également aux côtés du procureur Leroy, samedi, le colonel Christophe Veuille, commandant en second du groupement de gendarmerie en Polynésie française a tenu à adresser ses condoléances aux familles touchées par ce drame.
Vetearii Rupea inhumé ce mardi
Une veillée à la mémoire de Vetearii Rupea est organisée ce soir lundi à 19 h au fare amuiraa Galilea, route du musée de Tahiti et des îles, à Punaauia. L’inhumation est prévue demain mardi dans la matinée.
Le Président Edouard Fritch a tenu à exprimer "sa plus profonde compassion après le décès tragique de Vetearii Rupea dans sa 37ème année" dans un communiqué transmis hier aux rédactions. "Cet agent du musée de Tahiti et des îles, père d’un garçon, était très apprécié par son entourage".
Le Président et l’ensemble du gouvernement "présentent leurs plus sincères condoléances à la famille et l’accompagnent de leurs prières dans ces moments douloureux".