PUNAAUIA, le 18 février 2015 - La disparition inattendue du « king » polynésien, Barthélémy Arakino, ce lundi à l’âge de 59 ans, plonge aujourd’hui toute la communauté pa’umotu dans une tristesse inconsolable. Originaire de l’île de Hao, dans l’aire linguistique des Tapuhoe, il aura ému deux générations de polynésiens à travers des centaines de compositions. Tantôt adulé, tantôt critiqué, « Barthé » était unanimement reconnu par ses pairs dans le monde de la chanson locale.
Barthélémy Arakino pour les uns et Atamu Tangarue pour les autres, il restera à jamais le « Barthé » dans le cœur de tous les polynésiens jeunes et moins jeunes. « Limbo », « Tu as le look », « Heimata » ou encore l’incontournable « à mon départ pour la métropole » sont autant de tubes locaux qui ont occupé, durant les années 80 et 90, la première place au box-office des radios du fenua.
Pour ceux qui l’on côtoyé, les mélodies de l’artiste ont traversé tout l’océan Pacifique, comme en témoigne son grand ami Théo Sulpice, directeur de la troupe de danses polynésiennes « Show Tahiti Nui » basée en France : « Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit connu à ce point-là en métropole car j’ai eu l’occasion de l’amener à Brest, à Toulon et je peux vous assurer que le public l’adorait. C’est l’un des rares artistes locaux à avoir pu susciter autant d’engouement et de joie chez un public français. (…) Je me souviens aussi qu’il lorsqu’il se rendait dans les autres pays du Pacifique tels qu’en Nouvelle-Calédonie, ou encore à Wallis et Futuna, tous les spectacles affichaient complets.. D’ailleurs, une fois, avec Alphonse Vanfau (producteur local : ndlr) il est parti en Nouvelle-Zélande. Eh bien, là-bas, il a reçu un accueil incroyable et comme dans les autres pays, tous ses spectacles se sont déroulés à guichets fermés. A le voir ces dernières années, on ne dirait pas comme ça mais c’était une voix particulière et quelqu’un qui touchait tout le monde.»
En juin 2005, Il a remporté la victoire lors du concours de chants ultra-marin « 9 semaines et un jour » , ce qui lui a valu d’être invité aux Francofolies à la Rochelle. Il chantait facilement en passant du registre pa’umotu (ce que l’on appelle le style kaina) à celui de l’international. En 43 années de fêtes, de concerts et de bringues mémorables, Barthélémy a enregistré près de deux cents albums dont une grande partie chez le label « Océane Production ». Il a surtout composé une grande partie de ses chansons.
Barthélémy Arakino pour les uns et Atamu Tangarue pour les autres, il restera à jamais le « Barthé » dans le cœur de tous les polynésiens jeunes et moins jeunes. « Limbo », « Tu as le look », « Heimata » ou encore l’incontournable « à mon départ pour la métropole » sont autant de tubes locaux qui ont occupé, durant les années 80 et 90, la première place au box-office des radios du fenua.
Pour ceux qui l’on côtoyé, les mélodies de l’artiste ont traversé tout l’océan Pacifique, comme en témoigne son grand ami Théo Sulpice, directeur de la troupe de danses polynésiennes « Show Tahiti Nui » basée en France : « Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit connu à ce point-là en métropole car j’ai eu l’occasion de l’amener à Brest, à Toulon et je peux vous assurer que le public l’adorait. C’est l’un des rares artistes locaux à avoir pu susciter autant d’engouement et de joie chez un public français. (…) Je me souviens aussi qu’il lorsqu’il se rendait dans les autres pays du Pacifique tels qu’en Nouvelle-Calédonie, ou encore à Wallis et Futuna, tous les spectacles affichaient complets.. D’ailleurs, une fois, avec Alphonse Vanfau (producteur local : ndlr) il est parti en Nouvelle-Zélande. Eh bien, là-bas, il a reçu un accueil incroyable et comme dans les autres pays, tous ses spectacles se sont déroulés à guichets fermés. A le voir ces dernières années, on ne dirait pas comme ça mais c’était une voix particulière et quelqu’un qui touchait tout le monde.»
En juin 2005, Il a remporté la victoire lors du concours de chants ultra-marin « 9 semaines et un jour » , ce qui lui a valu d’être invité aux Francofolies à la Rochelle. Il chantait facilement en passant du registre pa’umotu (ce que l’on appelle le style kaina) à celui de l’international. En 43 années de fêtes, de concerts et de bringues mémorables, Barthélémy a enregistré près de deux cents albums dont une grande partie chez le label « Océane Production ». Il a surtout composé une grande partie de ses chansons.
Ennuis de santé puis hospitalisation
Selon ses proches, l’artiste avait déjà connus des ennuis de santé durant les années 2002 à 2008, mais celui dont il ne s’est jamais véritablement remis a été le Chikungunya. Dans un communiqué, la présidence a rappelé ce moment difficile pour le chanteur et ses proches : « Toute la Polynésie s’était déjà inquiétée au mois de novembre 2014 lorsqu’il fut hospitalisé à la suite d’insuffisance respiratoire provoqué par le virus du Chikungunya et qui l’avait plongé dans le coma. » Son hospitalisation a duré plusieurs semaines se prolongeant même jusqu’en janvier où il a, après une petite amélioration, décidé de retourner chez les siens à ‘Outumaoro dans la commune de Punaauia.
Malheureusement, la maladie l’a poursuivi et a fini par avoir raison de lui ce lundi soir. Son cousin, Antoine Arakino également chanteur expliquait en tahitien sur les ondes de Taui fm que « pourtant, il n’y a pas si longtemps il était bien et chantait même dans une bringue ses amis. » puis les choses se sont accélérées. « Il est mort paisiblement dans son sommeil. » a ajouté Antoine Arakino. De ses dires, le « king » mā’ohi avait déjà les poumons bien endommagés.
Aujourd’hui, le grand « Barthé » s’en est allé mais de l’avis de tous « il est toujours là parmi nous grâce ses œuvres. » Le ministre de la culture Heremoana Maamaatuiahutapu, très ému, a déclaré : « je suis sûr que dans le ciel, le bon dieu entend parler des îles Tuāmotu » ces îles qu’il affectionnait particulièrement. Toute l'équipe de Fenuacom ( Tahiti Infos et Fenua TV ) adresse ses plus sincères condoléances aux proches de Barthélémy. Salut l’artiste, kānoho ra tō te Kaiga !
TP
Selon ses proches, l’artiste avait déjà connus des ennuis de santé durant les années 2002 à 2008, mais celui dont il ne s’est jamais véritablement remis a été le Chikungunya. Dans un communiqué, la présidence a rappelé ce moment difficile pour le chanteur et ses proches : « Toute la Polynésie s’était déjà inquiétée au mois de novembre 2014 lorsqu’il fut hospitalisé à la suite d’insuffisance respiratoire provoqué par le virus du Chikungunya et qui l’avait plongé dans le coma. » Son hospitalisation a duré plusieurs semaines se prolongeant même jusqu’en janvier où il a, après une petite amélioration, décidé de retourner chez les siens à ‘Outumaoro dans la commune de Punaauia.
Malheureusement, la maladie l’a poursuivi et a fini par avoir raison de lui ce lundi soir. Son cousin, Antoine Arakino également chanteur expliquait en tahitien sur les ondes de Taui fm que « pourtant, il n’y a pas si longtemps il était bien et chantait même dans une bringue ses amis. » puis les choses se sont accélérées. « Il est mort paisiblement dans son sommeil. » a ajouté Antoine Arakino. De ses dires, le « king » mā’ohi avait déjà les poumons bien endommagés.
Aujourd’hui, le grand « Barthé » s’en est allé mais de l’avis de tous « il est toujours là parmi nous grâce ses œuvres. » Le ministre de la culture Heremoana Maamaatuiahutapu, très ému, a déclaré : « je suis sûr que dans le ciel, le bon dieu entend parler des îles Tuāmotu » ces îles qu’il affectionnait particulièrement. Toute l'équipe de Fenuacom ( Tahiti Infos et Fenua TV ) adresse ses plus sincères condoléances aux proches de Barthélémy. Salut l’artiste, kānoho ra tō te Kaiga !
TP
Théo Sulpice : « On a perdu un véritable ambassadeur de la chanson pa’umotu . »
« Beaucoup l’ont jugé, mais il avait de la valeur qui était celle d’être un homme généreux. Et ce générosité lui a donné un don pour composer toutes ses belles chansons que l’on connait ou que l’on a fredonné. Tout le monde le connait, les parents, les enfants et les grands-parents. Il faisait partie de ces personnes qui, lorsqu’elles nous quittent, eh bien on le sent bien. Il nous manque, il me manque car on a perdu là un véritable ambassadeur de la chanson pa’umotu car il n’a jamais oublié d’où il est venu ! »
« Beaucoup l’ont jugé, mais il avait de la valeur qui était celle d’être un homme généreux. Et ce générosité lui a donné un don pour composer toutes ses belles chansons que l’on connait ou que l’on a fredonné. Tout le monde le connait, les parents, les enfants et les grands-parents. Il faisait partie de ces personnes qui, lorsqu’elles nous quittent, eh bien on le sent bien. Il nous manque, il me manque car on a perdu là un véritable ambassadeur de la chanson pa’umotu car il n’a jamais oublié d’où il est venu ! »
Guy Laurens : « On a souvent enregistré ensemble. »
« Oui, il faisait partie avec moi et d’autres chanteurs du groupe d’artistes qui a enregistré dans les studios d’Océane Production d’Eric Laroche. On se voyait fréquemment et c’était un personnage. Il avait notamment créé le style de chant pa’umotu avec l’intégration de la batterie électronique. On se souvient tous par exemple des chansons telles que « Tatie Belle », « Heimata » et plus récemment « Café de l’amour. » On a souvent enregistré ensemble et aujourd’hui, eh bien des voix comme ça,on n'en trouve plus. »
« Oui, il faisait partie avec moi et d’autres chanteurs du groupe d’artistes qui a enregistré dans les studios d’Océane Production d’Eric Laroche. On se voyait fréquemment et c’était un personnage. Il avait notamment créé le style de chant pa’umotu avec l’intégration de la batterie électronique. On se souvient tous par exemple des chansons telles que « Tatie Belle », « Heimata » et plus récemment « Café de l’amour. » On a souvent enregistré ensemble et aujourd’hui, eh bien des voix comme ça,on n'en trouve plus. »
Auē hoki e Atamu ē !
E mea toreu te koto o te gākau ki te fakararehaga ki naruki nei ki teie reko pekapeka ē, kua hōpere mai koe ki teie nei ao.
Ka haere rā e tō mātou hoa !
Ka haere rā e tō mātou taeake !
Kia maitaki tō tere ki te henua anoano !
Garo atu tō tino, toe mai tā u haga pehe i fatu na, ko tei hakakoakoa na hoki ki tō te kāiga ē tō te ao māori.
E pehepehe noa ā īa mātaou ki tā u haga pehe i haga nō tō tātou kāiga ei hakamanakohaga kia u na e tō mātou taeake !
Tē nākō ra teie reko a tō tātou haga tupuna kia garo kōrari o tātou : Garogaro muāvaka e fārerei hakahou, kia garo ki raro i Havaiki e kore e fārerei hakahou !
Kia viru tō tere ki raro ki Havaiki, te henua tumu !
Ka haere rā e Atamu iti !
Ka haere rā !
Traduction :
Oh cher Atamu !
Quelle peine dans nos cœurs hier soir à l’annonce de la triste nouvelle disant que tu as quitté ce monde.
Vas-y notre ami !
Vas-y notre frère !
Que ton voyage se passe bien vers cette terre lointaine !
Peu importe que ton corps ne sera plus visible, mais les chants que tu as composés pour la joie des nôtre et de l’ensemble du monde polynésien resteront à jamais. Nous les chanterons donc sans cesse tes chants qui louent notre archipel pour entretenir ce lien affectif en ta mémoire !
Ces paroles de nos anciens affirmaient lorsque quelqu’un de nous disparaît : Disparaître à l’avant de la pirogue, on peut encore te retrouver, mais disparaître dans l’antre de Havaiki ne permet plus de se revoir !
Fais un bon voyage à Havaiki, la patrie éternelle !
Vas-y en paix cher Atamu ! Vas-y !
Ioane Kape
E mea toreu te koto o te gākau ki te fakararehaga ki naruki nei ki teie reko pekapeka ē, kua hōpere mai koe ki teie nei ao.
Ka haere rā e tō mātou hoa !
Ka haere rā e tō mātou taeake !
Kia maitaki tō tere ki te henua anoano !
Garo atu tō tino, toe mai tā u haga pehe i fatu na, ko tei hakakoakoa na hoki ki tō te kāiga ē tō te ao māori.
E pehepehe noa ā īa mātaou ki tā u haga pehe i haga nō tō tātou kāiga ei hakamanakohaga kia u na e tō mātou taeake !
Tē nākō ra teie reko a tō tātou haga tupuna kia garo kōrari o tātou : Garogaro muāvaka e fārerei hakahou, kia garo ki raro i Havaiki e kore e fārerei hakahou !
Kia viru tō tere ki raro ki Havaiki, te henua tumu !
Ka haere rā e Atamu iti !
Ka haere rā !
Traduction :
Oh cher Atamu !
Quelle peine dans nos cœurs hier soir à l’annonce de la triste nouvelle disant que tu as quitté ce monde.
Vas-y notre ami !
Vas-y notre frère !
Que ton voyage se passe bien vers cette terre lointaine !
Peu importe que ton corps ne sera plus visible, mais les chants que tu as composés pour la joie des nôtre et de l’ensemble du monde polynésien resteront à jamais. Nous les chanterons donc sans cesse tes chants qui louent notre archipel pour entretenir ce lien affectif en ta mémoire !
Ces paroles de nos anciens affirmaient lorsque quelqu’un de nous disparaît : Disparaître à l’avant de la pirogue, on peut encore te retrouver, mais disparaître dans l’antre de Havaiki ne permet plus de se revoir !
Fais un bon voyage à Havaiki, la patrie éternelle !
Vas-y en paix cher Atamu ! Vas-y !
Ioane Kape