Le 9 septembre dernier, plusieurs milliers de nacres ont été transférées "clandestinement" à Takume.
TAKUME, le 26/09/2016 - C'est un scandale sanitaire. Le 9 septembre dernier, deux mille nacres malades ont été transférées à Takume. Elles viennent d'une grande ferme perlicole de Raroia. Aujourd'hui, les regards se tournent vers les personnes qui ont accepté ce transfert "clandestin". La tāvana déléguée de Raroia assure qu'elle n'a pas été informée de cette situation. Des négociations sont entreprises avec la Direction des ressources marines et minières pour éviter une catastrophe écologique.
La population de Takume est inquiète, depuis l'annonce de ce transfert de nacres malades dans leur lagon. Une pétition d'ailleurs, circule pour dénoncer ce transfert "sauvage" de 2 000 nacres malades dans le lagon de Takume. Des nacres qui viendraient de Raroia. "Pour moi, c'est un scandale. Il n'y a plus de respect. Je suis le maire délégué de Raroia. Le maire de Makemo m'a confiée des délégations et là, je n'ai même pas été avisée. Donc ça veut dire qu'on ne me respecte pas", regrette Anna Flores, maire déléguée de Raroia.
Ces nacres appartiendraient à un grand perliculteur, "il a été un des meilleurs dans le passé, il y a 30-40 ans", prévient Aline Baldassari, vice-présidente du Syndicat Professionnel des Producteurs de Perles (SPPP). Et de poursuivre : "effectivement, il a beaucoup moins de fermes. Il a quitté Takaroa et Raroia. Là, il essaye d'aller à Takume. C'est difficile aussi de parler entre nous de nos affaires quand ça va mal. C'est son nom qui circule, je vais éventuellement l'appeler pour lui demander ce qui s'est passé."
Le 9 septembre dernier, plusieurs milliers de nacres ont été transférées "clandestinement" à Takume. Nous nous sommes procuré un document écrit par une personne - qui a été rémunérée pour cette action – qui confirme ce transfert. Depuis, les langues se délient à Takume et l'incompréhension est totale. "Je trouve injuste que l'île d'arrivée (Takume) ait signé la demande de transfert. Alors que l'île de départ (Raroia) n'était pas au courant. Je ne peux pas accuser le maire de la commune de Makemo, il nous a donné des délégations. Mais, il y a certains maires qui abusent de cela. Je ne sais pas si le maire est au courant", s'interroge Anna Flores.
En clair, l'élu qui gère l'atoll de Takume aurait accordé ce transfert. Nous avons tenté de le joindre, mais en vain. Pas de réponse non plus du côté du propriétaire des nacres.
Face à cette situation, les perliculteurs de Takume crient leur désarroi. "Si le virus se propage chez nous, beaucoup de familles vont perdre leur gagne-pain", déclare Tavivi, perliculteur depuis 25 ans à Takume. "Que devons-nous faire ? J'ai demandé à avoir d'autres hectares pour ma ferme, ce qui représenterait plusieurs millions à payer par an. J'ai plus de 300 000 nacres qui sont prêtes à être mises à l'eau. J'ai dépensé des millions pour le faire. Que vais-je faire maintenant si la maladie est présente chez nous ?" se demande-t-il.
DES PLAINTES DEVRAIENT ÊTRE DÉPOSÉES DANS LES JOURS A VENIR
"C'est un crime", s'écrie Bruno Faatoa, conseiller municipal de Takume et perliculteur également. Avec ses amis perliculteurs, ils n'ont pas l'intention d'en rester là. Des plaintes devraient également être déposées contre les instigateurs de ce transfert.
Ce lundi matin, une rencontre a eu lieu entre un perliculteur de Takume, le maire délégué de Raroia, Anna Flores et des membres du CESC. Dans l'après-midi, les représentants de Takume ont rencontré la directrice de la Direction des ressources marines et minières. De son côté, le ministère n'a pas souhaité réagir sur ce sujet.
Ce qui est certain, Bruno Faatoa a adressé un courrier au ministre Teva Rohfritsch, où il demande "l'extraction immédiate et sans délai de ces nacres". L'élu veut aussi un "dédommagement financier de 10 millions de francs pour chaque producteur dont l'exploitation est contaminée, et 5 millions pour chaque producteur de naissains".
LES NACRES AURAIENT ÉTÉ RETIRÉES
Du côté du Syndicat Professionnel des Producteurs de Perles, cette affaire fait l'effet d'une bombe. "Je suis choquée", explique Aline Baldassari, la vice-présidente, qui préfère tout de même, rester prudente : "on va essayer de contacter le ou les producteurs concernés".
"Mais comment ça a pu arriver ? Si c'est dans le cadre d'un transfert, normalement cela doit partir avec l'accord du maire de l'île de départ. Et avant le départ, il doit y avoir l'accord du maire de l'île d'arrivée. Donc, je suis un peu étonnée que cela est pu arriver comme cela. Qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'il n'y a pas de contrôles ?", ajoute Aline.
Pour elle, il faudrait que des conseils décentralisés soient mis en place dans les lagons perlicoles. "Ça fait partie de la loi de Pays, ce n'est pas un secret, le ministre en a parlé. Ce sont des associations, des regroupements avec les producteurs dedans, le maire et quelqu'un de la DRMM. Et ces gens-là donneront les instructions à Papeete pour la gestion de leur lagon perlicole. C'est une bonne chose, mais ce n'est pas encore fait, il faut que la loi sorte." Un projet de loi sur lequel professionnels et gouvernement travaillent depuis un an.
En attendant cela, Aline Baldassari et les perliculteurs de Takume demandent à ce que la Direction des ressources marines prenne le devant pour éviter une catastrophe écologique. "Vérifier si les nacres ont vraiment été retirées et qu'elle fasse une analyse de l'eau, là où cela a été posé, c'est la première chose à faire", suggère Aline.
En effet, selon le tāvana délégué de Raroia, les nacres ont été retirées depuis, mais… "C'est un de nos perliculteurs qui a pris son courage à deux mains pour aller retirer quelques nacres. Mais rien ne nous dit s'il en reste encore. Il faut que la Direction des ressources marines dépêche une équipe de plongeurs pour retirer la totalité des nacres", déclare Bruno Faatoa.
Selon Bruno Faatoa, une nacre peut pondre entre 2 millions à 5 millions d'œufs, ce qui est énorme et provoquerait un scandale sanitaire important, si ces nacres malades venaient à pondre leurs œufs.
Aujourd'hui en Polynésie, on compte 18 atolls perlicoles encore sains. D'où l'importance, de protéger nos lagons.
La population de Takume est inquiète, depuis l'annonce de ce transfert de nacres malades dans leur lagon. Une pétition d'ailleurs, circule pour dénoncer ce transfert "sauvage" de 2 000 nacres malades dans le lagon de Takume. Des nacres qui viendraient de Raroia. "Pour moi, c'est un scandale. Il n'y a plus de respect. Je suis le maire délégué de Raroia. Le maire de Makemo m'a confiée des délégations et là, je n'ai même pas été avisée. Donc ça veut dire qu'on ne me respecte pas", regrette Anna Flores, maire déléguée de Raroia.
Ces nacres appartiendraient à un grand perliculteur, "il a été un des meilleurs dans le passé, il y a 30-40 ans", prévient Aline Baldassari, vice-présidente du Syndicat Professionnel des Producteurs de Perles (SPPP). Et de poursuivre : "effectivement, il a beaucoup moins de fermes. Il a quitté Takaroa et Raroia. Là, il essaye d'aller à Takume. C'est difficile aussi de parler entre nous de nos affaires quand ça va mal. C'est son nom qui circule, je vais éventuellement l'appeler pour lui demander ce qui s'est passé."
Le 9 septembre dernier, plusieurs milliers de nacres ont été transférées "clandestinement" à Takume. Nous nous sommes procuré un document écrit par une personne - qui a été rémunérée pour cette action – qui confirme ce transfert. Depuis, les langues se délient à Takume et l'incompréhension est totale. "Je trouve injuste que l'île d'arrivée (Takume) ait signé la demande de transfert. Alors que l'île de départ (Raroia) n'était pas au courant. Je ne peux pas accuser le maire de la commune de Makemo, il nous a donné des délégations. Mais, il y a certains maires qui abusent de cela. Je ne sais pas si le maire est au courant", s'interroge Anna Flores.
En clair, l'élu qui gère l'atoll de Takume aurait accordé ce transfert. Nous avons tenté de le joindre, mais en vain. Pas de réponse non plus du côté du propriétaire des nacres.
Face à cette situation, les perliculteurs de Takume crient leur désarroi. "Si le virus se propage chez nous, beaucoup de familles vont perdre leur gagne-pain", déclare Tavivi, perliculteur depuis 25 ans à Takume. "Que devons-nous faire ? J'ai demandé à avoir d'autres hectares pour ma ferme, ce qui représenterait plusieurs millions à payer par an. J'ai plus de 300 000 nacres qui sont prêtes à être mises à l'eau. J'ai dépensé des millions pour le faire. Que vais-je faire maintenant si la maladie est présente chez nous ?" se demande-t-il.
DES PLAINTES DEVRAIENT ÊTRE DÉPOSÉES DANS LES JOURS A VENIR
"C'est un crime", s'écrie Bruno Faatoa, conseiller municipal de Takume et perliculteur également. Avec ses amis perliculteurs, ils n'ont pas l'intention d'en rester là. Des plaintes devraient également être déposées contre les instigateurs de ce transfert.
Ce lundi matin, une rencontre a eu lieu entre un perliculteur de Takume, le maire délégué de Raroia, Anna Flores et des membres du CESC. Dans l'après-midi, les représentants de Takume ont rencontré la directrice de la Direction des ressources marines et minières. De son côté, le ministère n'a pas souhaité réagir sur ce sujet.
Ce qui est certain, Bruno Faatoa a adressé un courrier au ministre Teva Rohfritsch, où il demande "l'extraction immédiate et sans délai de ces nacres". L'élu veut aussi un "dédommagement financier de 10 millions de francs pour chaque producteur dont l'exploitation est contaminée, et 5 millions pour chaque producteur de naissains".
LES NACRES AURAIENT ÉTÉ RETIRÉES
Du côté du Syndicat Professionnel des Producteurs de Perles, cette affaire fait l'effet d'une bombe. "Je suis choquée", explique Aline Baldassari, la vice-présidente, qui préfère tout de même, rester prudente : "on va essayer de contacter le ou les producteurs concernés".
"Mais comment ça a pu arriver ? Si c'est dans le cadre d'un transfert, normalement cela doit partir avec l'accord du maire de l'île de départ. Et avant le départ, il doit y avoir l'accord du maire de l'île d'arrivée. Donc, je suis un peu étonnée que cela est pu arriver comme cela. Qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'il n'y a pas de contrôles ?", ajoute Aline.
Pour elle, il faudrait que des conseils décentralisés soient mis en place dans les lagons perlicoles. "Ça fait partie de la loi de Pays, ce n'est pas un secret, le ministre en a parlé. Ce sont des associations, des regroupements avec les producteurs dedans, le maire et quelqu'un de la DRMM. Et ces gens-là donneront les instructions à Papeete pour la gestion de leur lagon perlicole. C'est une bonne chose, mais ce n'est pas encore fait, il faut que la loi sorte." Un projet de loi sur lequel professionnels et gouvernement travaillent depuis un an.
En attendant cela, Aline Baldassari et les perliculteurs de Takume demandent à ce que la Direction des ressources marines prenne le devant pour éviter une catastrophe écologique. "Vérifier si les nacres ont vraiment été retirées et qu'elle fasse une analyse de l'eau, là où cela a été posé, c'est la première chose à faire", suggère Aline.
En effet, selon le tāvana délégué de Raroia, les nacres ont été retirées depuis, mais… "C'est un de nos perliculteurs qui a pris son courage à deux mains pour aller retirer quelques nacres. Mais rien ne nous dit s'il en reste encore. Il faut que la Direction des ressources marines dépêche une équipe de plongeurs pour retirer la totalité des nacres", déclare Bruno Faatoa.
Selon Bruno Faatoa, une nacre peut pondre entre 2 millions à 5 millions d'œufs, ce qui est énorme et provoquerait un scandale sanitaire important, si ces nacres malades venaient à pondre leurs œufs.
Aujourd'hui en Polynésie, on compte 18 atolls perlicoles encore sains. D'où l'importance, de protéger nos lagons.
Teiva Manutahi
Natif de Takume
"Le ministre doit prendre en compte tous ces signaux d'alerte"
"Je suis là pour soutenir mon cousin, parce que ma grand-mère est de Takume et sa maman est originaire de Takume. Le combat de Tavivi et de toute la population de Takume pour faire en sorte qu'on ne vienne pas polluer et contaminer ce lagon est noble. C'est déjà courageux de se battre pour développer une activité économique, si en plus on vient par des pratiques de sabotage en introduisant illégalement, si cela est vérifié, plus de 2 000 nacres contaminées, eh bien, on vient mettre en péril le lagon de Takume, et l'activité de ces chefs d'entreprises. Demain, vous supprimez la perliculture à Takume, il reste quoi ?
Je crois que le ministre doit prendre en compte tous ces signaux d'alerte pour qu'on ne soit pas obligés ensuite de constater l'irréparable. Il faudrait doubler les efforts avec davantage de contrôles. Il faut prendre en compte ce que les gens de Takume disent parce qu'ils sont au plus près de ce qui se passe. Ensuite, c'est au ministre de prendre les décisions qui conviennent."
Tavivi
Perliculteur
"Nous allons déposer une plainte"
"À l'époque, les nacres de Raroia n'étaient pas malades. Ce n'est qu'après que la maladie est arrivée là-bas. Le service de la mer nous a informés que les nacres de ce perliculteur étaient malades parce qu'elles étaient entreposées sur terre, et elles n'arrêtaient pas d'extraire un liquide visqueux. C'est comme cela que nous nous sommes méfiés des nacres de Raroia.
Avant de se retrouver à Raroia, ils étaient à Takaroa, mais leur activité s'est retrouvée en faillite et ils sont venus à Raroia. Et pour faire des économies, ils ont réutilisé leur matériel de Takaroa pour les transférer à Raroia, c'était il y a 12 ans à peu près. Apparemment, des anémones se trouvaient sur ces matériaux et ce serait comme cela que le virus s'est propagé à Raroia. Nous allons déposer une plainte contre cette personne et la personne qui a autorisé ce transfert sur Takume. L'objectif est de protéger cette ressource."
Natif de Takume
"Le ministre doit prendre en compte tous ces signaux d'alerte"
"Je suis là pour soutenir mon cousin, parce que ma grand-mère est de Takume et sa maman est originaire de Takume. Le combat de Tavivi et de toute la population de Takume pour faire en sorte qu'on ne vienne pas polluer et contaminer ce lagon est noble. C'est déjà courageux de se battre pour développer une activité économique, si en plus on vient par des pratiques de sabotage en introduisant illégalement, si cela est vérifié, plus de 2 000 nacres contaminées, eh bien, on vient mettre en péril le lagon de Takume, et l'activité de ces chefs d'entreprises. Demain, vous supprimez la perliculture à Takume, il reste quoi ?
Je crois que le ministre doit prendre en compte tous ces signaux d'alerte pour qu'on ne soit pas obligés ensuite de constater l'irréparable. Il faudrait doubler les efforts avec davantage de contrôles. Il faut prendre en compte ce que les gens de Takume disent parce qu'ils sont au plus près de ce qui se passe. Ensuite, c'est au ministre de prendre les décisions qui conviennent."
Tavivi
Perliculteur
"Nous allons déposer une plainte"
"À l'époque, les nacres de Raroia n'étaient pas malades. Ce n'est qu'après que la maladie est arrivée là-bas. Le service de la mer nous a informés que les nacres de ce perliculteur étaient malades parce qu'elles étaient entreposées sur terre, et elles n'arrêtaient pas d'extraire un liquide visqueux. C'est comme cela que nous nous sommes méfiés des nacres de Raroia.
Avant de se retrouver à Raroia, ils étaient à Takaroa, mais leur activité s'est retrouvée en faillite et ils sont venus à Raroia. Et pour faire des économies, ils ont réutilisé leur matériel de Takaroa pour les transférer à Raroia, c'était il y a 12 ans à peu près. Apparemment, des anémones se trouvaient sur ces matériaux et ce serait comme cela que le virus s'est propagé à Raroia. Nous allons déposer une plainte contre cette personne et la personne qui a autorisé ce transfert sur Takume. L'objectif est de protéger cette ressource."
Aline Baldassari
Vice-présidente du Syndicat Professionnel des Producteurs de Perles
"Ce ne sont pas 2 000 nacres qui vont contaminer un lagon"
Qu'en pensez-vous ?
"Deux mille nacres, ce n'est rien du tout, mais ce n'est pas bon quand même. Cela ne va pas contaminer quoi que ce soit. Pour que Takaroa soit contaminé, il a fallu 15 ans de surproduction, de collecteurs les uns sur les autres et de non ramassage des déchets, et en plus le problème climatique. Ça a été tout un ensemble. Donc ce ne sont pas 2 000 nacres qui vont contaminer un lagon. Par contre, il va falloir qu'ils fassent attention à la surproduction."
Quelles sont les sanctions en cas de fraude ?
"Pour les personnes qui fraudent, il y a des sanctions énormes, il y a même de la prison, il y a des amendes qui ont été doublées. Il y a plusieurs sanctions puisque cela concerne beaucoup de métiers différents. De toute façon, c'est la loi. Si on fait des bêtises, eh bien on paie."
Comment reconnait-on une nacre malade ?
"Ça dépend des maladies. Il y a des tâches, elles ne poussent pas, elles n'ont plus d'épines, elles sont rases au bord, alors que les vraies nacres ont pleins d'épines quand elles poussent bien. C'est un peu à ça qu'on le voit la maladie. Ce sont des problèmes de croissance pour beaucoup. Et après, il y a des problèmes de tâches, le korori (pito) n'est pas bon, sa texture n'est pas bonne. Le producteur le voit tout de suite."
Vice-présidente du Syndicat Professionnel des Producteurs de Perles
"Ce ne sont pas 2 000 nacres qui vont contaminer un lagon"
Qu'en pensez-vous ?
"Deux mille nacres, ce n'est rien du tout, mais ce n'est pas bon quand même. Cela ne va pas contaminer quoi que ce soit. Pour que Takaroa soit contaminé, il a fallu 15 ans de surproduction, de collecteurs les uns sur les autres et de non ramassage des déchets, et en plus le problème climatique. Ça a été tout un ensemble. Donc ce ne sont pas 2 000 nacres qui vont contaminer un lagon. Par contre, il va falloir qu'ils fassent attention à la surproduction."
Quelles sont les sanctions en cas de fraude ?
"Pour les personnes qui fraudent, il y a des sanctions énormes, il y a même de la prison, il y a des amendes qui ont été doublées. Il y a plusieurs sanctions puisque cela concerne beaucoup de métiers différents. De toute façon, c'est la loi. Si on fait des bêtises, eh bien on paie."
Comment reconnait-on une nacre malade ?
"Ça dépend des maladies. Il y a des tâches, elles ne poussent pas, elles n'ont plus d'épines, elles sont rases au bord, alors que les vraies nacres ont pleins d'épines quand elles poussent bien. C'est un peu à ça qu'on le voit la maladie. Ce sont des problèmes de croissance pour beaucoup. Et après, il y a des problèmes de tâches, le korori (pito) n'est pas bon, sa texture n'est pas bonne. Le producteur le voit tout de suite."
Une pétition a été mise en place pour les habitants de Takume