PAPEETE, le 23 avril 2016 - Le président Fritch vient de rentrer d'une semaine en Chine où il a rencontré les investisseurs derrière le projet aquacole de Hao. Les techniciens chinois et ceux du Pays ont écheagé des informations et effectué des modifications sur le projet afin de satisfaire aux demandes environnementales et sanitaires de la Polynésie. Il ne manque plus que les permis de construire… Les travaux pourraient commencer dès septembre.
Edouard Fritch était en Chine toute la semaine dernière, avec une délégation comprenant une équipe de techniciens de la Direction de l'Environnement (DirEn) et de la Direction des ressources marines (DRM). C'était l'occasion de faire le point sur le projet en direct avec les investisseurs. Le Président de la Polynésie apportait une bonne nouvelle : deux des trois permis de construire pour le projet seront prêt dès juin. Il espérait que les équipes de Tahiti Nui Ocean Foods pourraient lancer les travaux immédiatement… Mais Wang Cheng, le président de Tian Rui International, signifie qu'il tiens à avoir le permis de construire de l'usine aquacole avant de lancer les gros investissements. Ce qui repousse le début potentiel des travaux à septembre.
Édouard Fritch a également profité de son séjour pour rencontrer les représentants de l'APCAE, Association du Peuple Chinois pour l’Amitié avec l'étranger. Le bien nommé Félix Hao (secrétaire général de l'APCAE) l'a accueilli samedi à l'aéroport, et le président est allé à Pekin lundi rencontrer la présidente de l'association. Il a également été reçu à l'Université de l'Océan de Shanghai, qui formera une dizaine de cadres polynésiens pour l'usine aquacole, et assurera un suivi scientifique des atolls concernés par le projet pour le compte de Tahiti Nui Ocean Foods.
Le pays demande encore des précisions à Tian rui
Outre l'aspect protocolaire, selon nos informations la présence du Président du Pays était destinée à collecter des informations nécessaires pour faire avancer les permis de construire, et à débloquer certains problèmes entre l'administration polynésiennes et les équipes techniques chinoises. Ainsi, la DirEn ne se satisferait pas (au regard des normes locales) du système d'évacuation des eaux usées des bassins de grossissement des alvins. Elle demanderait que l'eau soit filtrée et rejetée plus loin et plus profond au large ; les techniciens demanderaient également des informations au sujet des produits utilisés pour nourrir les alvins, qui sont tenues secrètes.
Les informations demandées, si elles sont livrées et satisfont les autorités polynésiennes, devraient permettre de délivrer le permis de construire de l'usine aquacole dès septembre, générant ainsi 400 emplois. Le site pourrait alors entrer en service fin 2018.
Edouard Fritch était en Chine toute la semaine dernière, avec une délégation comprenant une équipe de techniciens de la Direction de l'Environnement (DirEn) et de la Direction des ressources marines (DRM). C'était l'occasion de faire le point sur le projet en direct avec les investisseurs. Le Président de la Polynésie apportait une bonne nouvelle : deux des trois permis de construire pour le projet seront prêt dès juin. Il espérait que les équipes de Tahiti Nui Ocean Foods pourraient lancer les travaux immédiatement… Mais Wang Cheng, le président de Tian Rui International, signifie qu'il tiens à avoir le permis de construire de l'usine aquacole avant de lancer les gros investissements. Ce qui repousse le début potentiel des travaux à septembre.
Édouard Fritch a également profité de son séjour pour rencontrer les représentants de l'APCAE, Association du Peuple Chinois pour l’Amitié avec l'étranger. Le bien nommé Félix Hao (secrétaire général de l'APCAE) l'a accueilli samedi à l'aéroport, et le président est allé à Pekin lundi rencontrer la présidente de l'association. Il a également été reçu à l'Université de l'Océan de Shanghai, qui formera une dizaine de cadres polynésiens pour l'usine aquacole, et assurera un suivi scientifique des atolls concernés par le projet pour le compte de Tahiti Nui Ocean Foods.
Le pays demande encore des précisions à Tian rui
Outre l'aspect protocolaire, selon nos informations la présence du Président du Pays était destinée à collecter des informations nécessaires pour faire avancer les permis de construire, et à débloquer certains problèmes entre l'administration polynésiennes et les équipes techniques chinoises. Ainsi, la DirEn ne se satisferait pas (au regard des normes locales) du système d'évacuation des eaux usées des bassins de grossissement des alvins. Elle demanderait que l'eau soit filtrée et rejetée plus loin et plus profond au large ; les techniciens demanderaient également des informations au sujet des produits utilisés pour nourrir les alvins, qui sont tenues secrètes.
Les informations demandées, si elles sont livrées et satisfont les autorités polynésiennes, devraient permettre de délivrer le permis de construire de l'usine aquacole dès septembre, générant ainsi 400 emplois. Le site pourrait alors entrer en service fin 2018.
Interview
Edouard Fritch : "Nous ne céderons pas un centimètre sur les normes environnementales et sanitaires"
Quelles promesses ramenez vous de cette visite en Chine ?
"(rires) Je ne suis pas candidat aux présidentielles, ni aux législatives d'ailleurs ! Non, je n'ai aucune promesse à rapporter. Comme vous le savez, je suis parti en Chine à la rencontre de l'équipe de M. Wang Cheng, accompagné de cinq membres de l'administration du Pays, puisque effectivement nous arrivons au terme de l'instruction des permis de construire. L'enquête publique a été bouclée le samedi de mon départ, donc la semaine dernière, et nous allons passer à la phase d'après.
La phase d'après, c'est la délivrance des trois permis de construire. Un permis de construire pour les terrassements ; un second permis de construire pour la zone de vie ; et le dernier permis pour l'exploitation proprement dite, donc pour toute la partie technique, écloserie, pré-grossissement et grossissement du poisson… Il nous était utile de rencontrer les techniciens de M. Wong Cheng, que ça soit au niveau technique du bâtiment, qu'au niveau sanitaire, l'aquaculture, pour pouvoir obtenir les dernières réponses aux questions qui sont posées aujourd'hui dans l'enquête publique et pour les conditions requises pour l'exploitation des bâtiments."
Vous partiez avec l'ambition de faire en sorte que l'investisseur s'engage à démarrer les travaux avant juillet. Est-ce que vous revenez avec cet engagement ?
"Non, ce dont on était sûrs c'est que le 15 juin prochain, nous devrions délivrer les deux premiers permis, terrassement et zone de vie. Et je partais effectivement avec l'idée de lui demander de commencer, si c'était possible, dès la délivrance des deux permis. Mais M. Wang Cheng estime qu'il lui faut les trois permis pour commencer le chantier, donc ce sera à la mi-septembre, quand le troisième permis sera délivré, et pas avant. Parce que nous venons de prendre acte des enquêtes, là ce n'est pas de notre fait, du fait de l'administration, parce que l'enquête a été délivrée très tardivement. Mais l'enquête ayant été délivrée mi-avril, je pense qu'effectivement d'ici le mois d’août, la consultation des différents services, l'Urbanisme, l'Environnement, l'Hygiène, sera terminée, et l'Environnement pourra à ce moment là remettre ses conclusions."
Aujourd'hui ça bloque encore sur des questions d'ordre environnementales, de rejets dans l'océan ?
"Non, ça ne bloque pas, nous avons besoin de précisions. Mais ce sont des précisions comme "Combien de milligramme de formol, combien de nano-argent, quelle concentration au mètre-cube, quel est le débit"… Des questions techniques qui ont besoin d'avoir des réponses, car effectivement il y a une influence sur l'environnement. Car ces eaux sont rejetées dans l'environnement et doivent être traitées convenablement. Mais nous nous sommes quand même rendus comptes que M. Wang Cheng était beaucoup plus sensible aux problèmes de l'environnement que nous-mêmes avec notre réglementation."
Mais le Pays serait-il prêt à faire des concessions sur ses normes environnementales pour accueillir ou faciliter ce projet ?
"Non, non, non. Il n'en est pas question. Mais comme je vous dis, n'oubliez pas que M. Wang Cheng va investir des milliards, rappelez vous les premiers chiffres annoncés, c'est plus de cent milliards de francs. M. Wang Cheng ne va pas se tirer une balle dans les pieds. C'est ce qu'il nous dit et il l'a encore redit : "Écoutez, je ne vais pas aller pomper de l'eau qui va tuer mes juvéniles ! Donc je veillerai naturellement à ce que la qualité de l'eau soit parfaite." Ce n'est pas son intérêt, et ce n'est pas non plus notre intérêt. Nous ne céderons pas un centimètre sur les normes environnementales et sanitaires."
Avez-vous également rencontré les investisseurs du Mahana Beach ? Où en sommes nous dans ce second projet ?
"Non, je n'ai pas eu le temps. Et je ne peux pas vous dire pour l'heure, je vais voir M. Solia pour faire le point là-dessus, mais je n'ai pas d'informations pour l'heure."
Quelles promesses ramenez vous de cette visite en Chine ?
"(rires) Je ne suis pas candidat aux présidentielles, ni aux législatives d'ailleurs ! Non, je n'ai aucune promesse à rapporter. Comme vous le savez, je suis parti en Chine à la rencontre de l'équipe de M. Wang Cheng, accompagné de cinq membres de l'administration du Pays, puisque effectivement nous arrivons au terme de l'instruction des permis de construire. L'enquête publique a été bouclée le samedi de mon départ, donc la semaine dernière, et nous allons passer à la phase d'après.
La phase d'après, c'est la délivrance des trois permis de construire. Un permis de construire pour les terrassements ; un second permis de construire pour la zone de vie ; et le dernier permis pour l'exploitation proprement dite, donc pour toute la partie technique, écloserie, pré-grossissement et grossissement du poisson… Il nous était utile de rencontrer les techniciens de M. Wong Cheng, que ça soit au niveau technique du bâtiment, qu'au niveau sanitaire, l'aquaculture, pour pouvoir obtenir les dernières réponses aux questions qui sont posées aujourd'hui dans l'enquête publique et pour les conditions requises pour l'exploitation des bâtiments."
Vous partiez avec l'ambition de faire en sorte que l'investisseur s'engage à démarrer les travaux avant juillet. Est-ce que vous revenez avec cet engagement ?
"Non, ce dont on était sûrs c'est que le 15 juin prochain, nous devrions délivrer les deux premiers permis, terrassement et zone de vie. Et je partais effectivement avec l'idée de lui demander de commencer, si c'était possible, dès la délivrance des deux permis. Mais M. Wang Cheng estime qu'il lui faut les trois permis pour commencer le chantier, donc ce sera à la mi-septembre, quand le troisième permis sera délivré, et pas avant. Parce que nous venons de prendre acte des enquêtes, là ce n'est pas de notre fait, du fait de l'administration, parce que l'enquête a été délivrée très tardivement. Mais l'enquête ayant été délivrée mi-avril, je pense qu'effectivement d'ici le mois d’août, la consultation des différents services, l'Urbanisme, l'Environnement, l'Hygiène, sera terminée, et l'Environnement pourra à ce moment là remettre ses conclusions."
Aujourd'hui ça bloque encore sur des questions d'ordre environnementales, de rejets dans l'océan ?
"Non, ça ne bloque pas, nous avons besoin de précisions. Mais ce sont des précisions comme "Combien de milligramme de formol, combien de nano-argent, quelle concentration au mètre-cube, quel est le débit"… Des questions techniques qui ont besoin d'avoir des réponses, car effectivement il y a une influence sur l'environnement. Car ces eaux sont rejetées dans l'environnement et doivent être traitées convenablement. Mais nous nous sommes quand même rendus comptes que M. Wang Cheng était beaucoup plus sensible aux problèmes de l'environnement que nous-mêmes avec notre réglementation."
Mais le Pays serait-il prêt à faire des concessions sur ses normes environnementales pour accueillir ou faciliter ce projet ?
"Non, non, non. Il n'en est pas question. Mais comme je vous dis, n'oubliez pas que M. Wang Cheng va investir des milliards, rappelez vous les premiers chiffres annoncés, c'est plus de cent milliards de francs. M. Wang Cheng ne va pas se tirer une balle dans les pieds. C'est ce qu'il nous dit et il l'a encore redit : "Écoutez, je ne vais pas aller pomper de l'eau qui va tuer mes juvéniles ! Donc je veillerai naturellement à ce que la qualité de l'eau soit parfaite." Ce n'est pas son intérêt, et ce n'est pas non plus notre intérêt. Nous ne céderons pas un centimètre sur les normes environnementales et sanitaires."
Avez-vous également rencontré les investisseurs du Mahana Beach ? Où en sommes nous dans ce second projet ?
"Non, je n'ai pas eu le temps. Et je ne peux pas vous dire pour l'heure, je vais voir M. Solia pour faire le point là-dessus, mais je n'ai pas d'informations pour l'heure."