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Défense : une commission sénatoriale en visite en Océanie


Défense : une commission sénatoriale en visite en Océanie
CANBERRA, jeudi 21 juin 2012 (Flash d’Océanie) – Une délégation de sénateurs français se trouve cette semaine en Australie, dans le cadre d’une mission de la commission des affaires étrangères, de la Défense et des Forces Armées de la chambre haute du Parlement français, a annoncé jeudi l’ambassade de France à Canberra.
Cette délégation, notamment composée de l’ancien ministre de la défense et Sénateur Jean-Pierre Chevènement, ainsi que de MM. Didier Boulaud, Bernard Piras et Xavier Pintat et de M. Olivier Delamarre Debouteville, chef du service de la commission, s’est entretenue avec plusieurs membres du gouvernement australien, dont le ministre de la défense Stephen Smith ainsi que le ministre chargé de l’équipement de la défense Jason Clare.
Au cours de leur séjour, du 20 au 22 juin 2012, ils devaient aussi rencontrer des parlementaires australien, parmi lesquels les secrétaires d’État, Mike Kelly et le David Feeney Sénateur, tous deux chargés de la défense.
Au sein du gouvernement australien actuel, par ailleurs, le député Warren Snowdon est aussi ministre des anciens combattants, des technologies de la défense.
Il est aussi rattaché au Premier ministre pour le dossier de la préparation du centenaire de la naissance du corps expéditionnaire ANZAC, en 2014.
Les ANZAC australiens et néo-zélandais ont combattu dès la première guerre mondiale sur des théâtres français (Somme, Nord), où des milliers d’entre sont morts au combat.
Les forces armées australiennes et françaises sont toujours engagées, dans le cadre de la mission ISAF de l’OTAN, en Afghanistan, avec un plan de retrait annoncé pour être achevé d’ici la fin 2013.

Après l’Australie, les membres de la commission sénatoriale se rendront ensuite en Nouvelle-Calédonie, du 25 au 28 juin 2012, a annoncé jeudi le Haut-commissariat de la République de cette collectivité française du Pacifique.
« L'objet principal de cette mission est d'évaluer la place de la France dans la zone Pacifique et les relations en matière de défense et de politique étrangère au travers notamment des relations de la Nouvelle Calédonie avec son environnement régional », précisent es mêmes sources.
Au menu des Sénateurs : des rencontres avec le Haut-commissaire, le commandant supérieur des Forces Armées en Nouvelle-Calédonie (FANC), de la Gendarmerie, le Président du Congrès de la Nouvelle-Calédonie,
Ainsi que les représentants diplomatiques australiens et néo-zélandais basés à Nouméa (Consulat Général).

Accord de défense entre l’Australie et la France

Un accord de défense entre l’Australie et la France, fixant notamment les nouvelles modalités de coopération entre ces deux pays, est officiellement entré en vigueur le 7 juillet 2009 et concerne directement la Nouvelle-Calédonie.
Ce nouvel accord, du point de vue australien, « correspond au désir du gouvernement australien d’approfondir et d’élargir ses liens étroits et productifs avec la France ».
Lors d’une visite en Australie en septembre 2008, le ministre français de la défense, à l’époque Hervé Morin, avait déjà préfiguré un tel accord.
À l’issue d’entretien avec Joël Fitzgibbon, alors ministre de la défense, il avait été confirmé la volonté de pousser plus en avant leur coopération militaire, y compris sur le mode de la proximité à travers le territoire français de Nouvelle-Calédonie, proche de l'Australie et de que Canberra qualifie d' « arc mélanésien d'instabilité » et qui doit devenir dans les années à venir le pôle régional de l'armée française pour tout l'Océan Pacifique.
Dans le cadre de ce rapprochement entamé progressivement depuis plusieurs années, M. Morin avait notamment confirmé, à l'issue de sa rencontre avec son homologue australien, l'imminence de la mise en œuvre d'un accord de coopération militaire renforcée entre les deux pays, qui offrirait à l'Australie et à la France la possibilité d'accueillir des forces armées de l'autre partie.
« Cet accord de coopération renforcera l’engagement militaire bilatéral, en facilitant la coopération dans un certain nombre de domaines mutuellement convenus, y compris la conduite d’échange militaires, de manœuvres et exercices de formation, l’équipement militaire, le soutien logistique et la panification des capacités, les activités en vue de renforcer et d’élargir l’interaction de nos cultures militaires respectives, les sciences et les techniques et l’échange d’information spatiales, y compris l’information militaire géospatiale », soulignait alors l’Australie par voie de communiqué.
« L’Australie et la France entretiennent des relations militaires actives. En Afghanistan, l’Australie travaille aux côtés d’une équipe française de liaison et de formation, dans la province d’Oruzgan », poursuivait alors Canberra.
« Dans le Pacifique et les Mers du Sud, l’Australie et la France contribuent activement à la surveillance maritime, aux opérations de secours humanitaires en cas de catastrophes naturelles, et soutiennent aussi les forces de police et de défense de la région », ajoutait le texte.

La Nouvelle-Calédonie, base d'accueil des navires australiens

Cet accord « de soutien mutuel logistique » s'inscrirait dans le cadre général d'un accord de coopération de coopération militaire signé en 2006.
Ces nouvelles modalités réciproques fourniraient ainsi, en premier lieu, un port d'attache et un soutien logistique aux navires australiens en mission dans la grande région, avait précisé M. Morin dès septembre 2008.
Une commission parlementaire, à Canberra, avait peu après siégé pour examiner l' « Accord relatif au Statut des Forces », censé renforcer la coopération militaire franco-australienne dans la zone Pacifique.
Cette accord fixe notamment une série de règles concernant le mode d'engagement et d'action de soldats australiens sur le territoire français, y compris outre-mer.
Similairement, ce texte fixe un cadre aux soldats français amenés à opérer sur le sol australien.

Interopérabilité

Principale utilité de ces accords : permettre une réponse plus rapide des forces, sur le mode interopérabilité, en cas de catastrophe naturelle frappant des pays ou territoires insulaires du Pacifique, ou encore de répondre à des situations d'urgence, de type troubles politiques ou civils, pouvant survenir dans certains États de la région réputés instables.
Depuis plusieurs années, les forces françaises (principalement celles basées en Nouvelle-Calédonie) et australiennes participent régulièrement à des manœuvres conjointes censées aiguiser leurs facultés respectives à intervenir ensemble.
« Nous sommes déterminés à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour promouvoir la paix, la stabilité et la prospérité parmi nos voisins proches. Cet accord nous donnera une flexibilité supplémentaire et une meilleure capacité pour faire face à toute situation pouvant survenir dans cette partie de notre région », avait alors précisé M. Fitzgibbon.
Ses propos n’avaient pas été démentis, le 31 juillet 2009, à Nouméa, lors de la tenue du troisième (et toujours dernier en date) sommet France-Océanie.
Duncan Kerr, Secrétaire d’État australien pour le Pacifique, avait alors rappelé la position australienne vis-à-vis de la France, et en particulier l’effet « stabilisateur » d’une présence forte dans le Pacifique, via ses trois collectivités (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis-et-Futuna).
Côté français, ces évolutions interviennent aussi avec le début de mise en œuvre, depuis 2008, d'une réforme de la défense nationale française, détaillée dans un Livre Blanc qui prévoit notamment des coupes de l'ordre de 50.00 personnes, mais qui fait aussi de la Nouvelle-Calédonie le point d'ancrage des forces françaises dans le Pacifique.

Nouvelle-Calédonie, « point d’entrée » des forces françaises dans le Pacifique

Côté australien, un livre blanc est aussi en préparation et devrait, selon le ministre australien, faire figurer la façade Pacifique de l'île-continent en très bonne place.
Au plan de ces manœuvres conjointes, les deux rendez-vous phare des forces navales régionales sont les manœuvres "Croix du Sud", qui se déroulent tous les deux ans en Nouvelle-Calédonie (et réunissant aussi les forces armées des petits États insulaires voisins) et "Kakadu", côté australien.
Par ailleurs, au plan des contrats de matériel, une flotte d'hélicoptères européens de la famille "Tigre"' (fabriqués à Marignane, près de Marseille) l'armée australienne est en cours de livraison, notamment dans la version MRH-90 (multi-rôle).
Avant son déplacement en Australie de 2009, lors d’une précédente étape de son périple océanien, en Nouvelle-Calédonie, M. Morin avait tracé les grandes lignes d'un renouveau et d'un renforcement de la coopération militaire entre la France, notamment par le truchement de son territoire océanien de Nouvelle-Calédonie, et l'Australie.
Le ministre français avait aussi souligné son intention de renforcer les relations entre la France et l'Australie, au plan militaire, notamment par le biais des forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC).

Les deux grandes puissances dans le Pacifique : la France et l'Australie

« Mon souhait, c'est que les relations sont telles avec l'Australie que nous devons tout faire pour travailler ensemble dans le Pacifique. Il y a deux grandes puissances dans le Pacifique : il y a l'Australie, il y a la France, aussi la Nouvelle-Zélande mais d'abord et avant tout l'Australie et la France. Et ce que je souhaite, c'est nous puissions avoir la coopération la plus complète sur tout ce qui peut intéresser le Pacifique », avait-il déclaré.
Précurseur et fondation de ces relations désormais considérées comme excellentes sur la durée : le pacte tripartite « FRANZ » (pour « France/Australie/Nouvelle-Zélande »).
Cet accord, signé fin 1992, après des débuts très confidentiels, est progressivement monté en puissance, ces vingt dernières années.
Il prévoit, à la base, une mise en commun et une harmonisation des moyens de ces trois puissances du Pacifique, notamment dans des situations de secours aux populations insulaires riveraines touchées par des catastrophes naturelles, mais aussi d'éventuels plans d'évacuation de ressortissants résidant dans des pays en proie à des troubles politiques liés à leur instabilité chronique.
Depuis 2006, les partenaires de l'accord FRANZ envisagent aussi de mettre cette synergie de moyens, basée sur le principe d'interopérabilité, au service d'une surveillance régionale et de la lutte contre la pêche illicite et non signalée dans l'Océan Pacifique.
Ces douze dernières années, les manœuvres conjointes se sont aussi multipliées, que ce soit en Australie ou en Nouvelle-Calédonie (via l'opération « Croix du Sud », qui accueille aussi, tous les deux ans, les forces armées des petits pays voisins).

L'Arc Mélanésien d'Instabilité

Dans ce cadre, les forces armées en Nouvelle-Calédonie sont considérées comme la clé de voûte de cette coopération militaire franco-australienne et la matérialisation de ce que l'Australie et la Nouvelle-Zélande qualifient ouvertement, ces dernières années, de « facteur de stabilité » dans un Pacifique largement troublé par ailleurs.
Le paradigme dominant, parallèlement, ces dernières années, dans les sphères du pouvoir australien, est de considérer la sous-région de la Mélanésie (comprenant les États indépendants de Papouasie-Nouvelle-Guinée, des îles Salomon, de Vanuatu, de Fidji, et le territoire français de Nouvelle-Calédonie), dans le Pacifique Sud-ouest, comme un « arc d'instabilité ».
« Ce que nous faisons en Nouvelle-Calédonie et dans le Pacifique, nous le faisons partout où nous avons des implantations militaires. C'est-à-dire que nous avons décidé de faire des bases de défense. Ces bases de défense, ce sont des moyens de soutien interarmisés et mutualisés. C'est-à-dire qu'au lieu d'avoir des moyens de soutien pour chaque armée, nous allons mutualiser tout ça pour que nous puissions gagner en efficacité et faire des économies de fonctionnement dont nous avons absolument besoin pour l'équipement et la modernisation des forces », avait expliqué M. Morin lors de son passage en Nouvelle-Calédonie.

« Et donc la Nouvelle-Calédonie va devenir la base de défense du Pacifique, un pôle régional. C'est à partir de la Nouvelle-Calédonie que l'essentiel de nos moyens sera concentré pour notamment pour venir en soutien de la Polynésie en cas de catastrophe naturelle, en cas de nécessité. Il restera des forces en Polynésie, beaucoup moins nombreuses, il restera des moyens aériens, il restera des moyens pour assurer la protection de la zone économique exclusive de la Polynésie, mais l'essentiel des moyens, notamment des moyens de soutien et des moyens d'état-major seront désormais basés en Nouvelle-Calédonie et à Nouméa. »
Depuis, cette posture a été confirmée par les commandants supérieurs qui se sont succédés à la tête des forces Armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) : désormais, la Nouvelle-Calédonie est considérée comme le « point d’entrée » des capacités militaires françaises pour toute la zone Pacifique, conformément aux recommandations de la dernière édition du Livre Blanc de la Défense.

Matériel européen pour l’armée australienne

Au plan des affaires, un contrat de fourniture à l’armée australienne d’hélicoptères multi-rôle de fabrication européenne (les MRH-90) est actuellement en cours d’exécution.
Toutefois, ce contrat, qui concerne la livraison à terme de quelque quarante six hélicoptères, semble toujours poser problème : dans un point sous forme de communiqué publié le 28 novembre 2011 et relatif aux projets dits « préoccupants » pour l’armée australienne, les ministres Stephen Smith (défense) et Jason Clare (matériel de défense) considéraient que les MRH-90 européens devaient désormais être ajoutés à cette liste.
Fin avril 2011, Jason Clare avait annoncé qu’au terme d’une enquête lancée deux mois plus tôt sur ordre du gouvernement australien, le projet MRH-90 ne serait pas remis en question et échappait ainsi, à l’époque, à la classification de « projet préoccupant ».
Le 1er février 2011, Stephen Smith et Jason Clare, en annonçant le lancement de cet audit, invoquaient des délais de livraison allant jusqu’à dix huit mois et plusieurs problèmes de moteurs survenus au cours des mois précédents sur les modèles déjà livrés.
Dans le cadre de ce projet, il était prévu de livrer à l’armée de terre et à la marine 46 exemplaires du MRH-90, pour remplacer les flottes existantes de modèles Black Hawk et Sea King.
« Le projet MRH a rencontré un certain nombre de problèmes techniques, qui ont maintenant déclenché des signaux d’alerte et atteint des seuils concernant le calendrier et les performances de sociétés contractantes (…) Le risque subsiste que ce programme souffre encore de retards supplémentaires (…) Sur la base de la plus récente évaluation (septembre 2011) le directeur général par intérim de l’organisation du matériel de défense a recommandé que ce projet soit listé comme ‘projet préoccupant’ », note le département de la défense dans sa liste concernant les MRH-90.
Cette classification fait suite à une évaluation conduite en septembre 2011 et a été ensuite entérinée par le gouvernement australien.
« Pour gérer tout éventuel vide dans nos capacités résultant de la réforme des hélicoptères Sea King de la Marine, prévue en décembre 2011, la Marine devra prolonger à court terme l’active des hélicoptères Seahawk », précisent les deux ministres.
Début février 2011, en annonçant le lancement de cet audit, ils invoquaient des délais de livraison allant jusqu’à dix huit mois et plusieurs problèmes de moteurs survenus au cours des derniers mois sur les modèles déjà livrés.
L’armée australienne est en cours de réception (depuis fin 2007, date de livraison des deux premiers exemplaires) du modèle MRH-90 (multi-role helicopters) de fabrication européenne et appartenant à la famille Eurocopter.
Au cours de la série d’examens et d’auditions entamée ces derniers mois, la commission a recommandé, par contre, que Australian Aerospace, la filiale locale, mette rapidement en œuvre un plan de redressement afin de remédier aux retards et d’améliorer le temps de mise à disposition des appareils, en se concentrant tout particulièrement sur les questions de « conception » et de « fiabilité », y compris les pannes de moteurs, les défauts des courroies de transmission des ventilateurs de refroidissement et la « faible disponibilité des pièces détachées ».
En fonction de quoi, une nouvelle enquête sera conduite d’ici à la fin 2011 avec pour objectif de « mesurer l’efficacité des mesures prises » et d’envisager, si nécessaire, d’autres mesures.
Treize appareils ont déjà été livrés et, à terme, l’armée de terre et la marine australienne doivent prendre possession de 46 exemplaires.
Les quatre premiers exemplaires de cette commande ont été assemblés à Marignane, mais depuis 2008, comme prévu, les appareils sont maintenant assemblés les ateliers d'Australian Aerospace (filiale australienne d'Eurocopter).
Ces MRH-90 sont des modèles apparentés au modèle NH-90 affecté au transport de troupes dans un environnement OTAN.
À terme, ils remplaceront le parc actuel d'hélicoptères américains Sea King et Black Hawk qui équipent encore l'armée australienne.
En juillet 2010, le département australien de la défense avait finalement donné son feu vert pour une reprise des vols de la flotte de quelque treize hélicoptères MRH-90, qui avait fait, au cours des trois mois précédents, l’objet d’une interdiction de vol, en attendant des vérifications techniques.
Motif : une panne de l’un des deux moteurs constatée le 20 avril 2010 sur un de ces appareils, lors d’un vol effectué au Nord d’Adelaide (Sud de l’Australie).
Le vol s’était terminé sans encombre, l’hélicoptère ayant pu rejoindre la base aérienne militaire d’Edinburgh.
« Du personnel spécialisé des fabricants européens Turbomeca Rolls Royce (pour les moteurs) ont été dépêchés en Australie pour coopérer dans le cadre de l’enquête sur cet incident technique concernant un MRH-90 de l’Australian Defence Force (ADF) », précisait peu après le département de la défense.
L’enquête de trois mois concernait en premier lieu un examen poussé des pièces du moteur.
Elle a été effectuée sous la supervision de l’armée et en étroite collaboration avec Australian Aerospace (la filiale australienne d’Eurocopter, qui assemble ces appareils dont l’armée australienne a pris livraison de onze exemplaires su une commande totale, à terme, de 46) et Rolls-Royce Turbomeca, qui fabrique les moteurs.
L’une des pistes identifiées pour cet incident pourrait provenir d’une entrée en contact entre des pièces du moteur et sa boîte.
La thèse d’une erreur de pilotage a été exclue.
Cet incident, toutefois, préfigurait un probable retard dans le calendrier d’affectation de ces appareils au sein de la Marine, dont la première devrait maintenant avoir lieu mi-2011, a précisé le ministère.
Pour ceux destinés à l’armée de terre, le calendrier devrait également souffrir des retards.
Mi-juin 2011, un autre hélicoptère de fabrication européenne, le NFH (pour NATO Frigate Helicopter, hélicoptère frégate de type OTAN), qui se trouvait en concurrence pour un important appel d’offre de la marine australienne, perdait ce marché : c’est le MH-60R « Romeo » de chez Sikorsky/Lockheed Martin, et utilisé aussi par l’armée américaine qui avait été préféré.
Le marché portait sur quelque trois milliards de dollars australiens (2,23 milliards d’euros), soit le prix de vingt quatre de ces appareils, avaient alors précisé MM. Smith et Clare.
M. Smith, pour motiver ce choix, a notamment mis en avant le fait que ces appareils de combat avaient « fait leurs preuves », y compris au service de la marine américaine et offraient aussi une continuité dans le processus de renouvellement de la flotte des Seahawk, dont ils sont la version améliorée.

Interopérabilité et continuité d’abord

« Il est donc interopérable avec notre partenaire et allié, les États-Unis et parce que sa capacité est prouvée, il comporte donc moins de risques et nous pensons qu’il offre un bon rapport qualité prix », a-t-il expliqué.
Depuis le lancement de l’appel d’offres, en février 2010, les analystes australiens spécialisés donnaient le « Roméo » favori en évoquant entre les lignes les liens privilégiés et opérationnels entre les armées australienne et américaine.
Le NFH-90, pour sa part, équipe déjà plusieurs armées européennes, dont celle de la France et des Pays-Bas.
Les nouveaux appareils entrent dans le cadre d’un programme de renouvellement de la flotte héliportée de la marine australienne, et du remplacement des anciens Seahawk américains.
Face aux « Roméo » considérés comme moins chers, l’offre européenne s’appuyait sur le même concept que pour les hélicoptères multi-rôle MRH-90, à savoir une livraison des premiers appareils, mais très rapidement une construction localisée en Australie, et de ce fait génératrice d’emplois.

le Jeudi 21 Juin 2012 à 05:35 | Lu 1310 fois