Nikolaz Fourreau, porte-parole de l'association 987, a conduit la manifestation silencieuse ce vendredi à la mi-journée devant le palais de justice de Papeete.
PAPEETE, le 17 mars 2017 - Leur porte-parole, Nikolaz Fourreau, s'insurge contre les trois non-lieux figurant à l'ordonnance du juge renvoyant l'affaire devant le tribunal correctionnel, au bénéfice de l’ancien directeur du service d’Etat de l’aviation civile (SEAC) Guy Yeung, d'Andriamanonjisoa Ratzimbasafy et du Groupement pour la sécurité de l’aviation civile.
Une centaine de manifestants ont répondu, ce vendredi à la mi-journée, à l'appel de l'association des proches des victimes du crash aérien d'Air Moorea, en août 2007. L'association 987 avait appelé la population, mercredi, à se déplacer devant le palais de justice de Papeete pour dénoncer pacifiquement et silencieusement "une justice d'Etat qui protège ses services et notamment la direction de l'aviation civile". Dans le viseur des proches des victimes : les trois non-lieux figurant à l'ordonnance de renvoi de l'affaire devant le tribunal correctionnel signée le 6 mars dernier par le juge d'instruction Thierry Fragnoli.
Ces non-lieux concernent l’ancien directeur du service d’Etat de l’aviation civile (SEAC) Guy Yeung, Andriamanonjisoa Ratzimbasafy et le Groupement pour la sécurité de l’aviation civile. Une banderole a symboliquement été déployée sur le portail d'accès au parking du palais de justice, peu de temps après la fin de la visite officielle du Garde des sceaux Jean-Jacques Urvoas. "Le juge lui seul a prononcé un jugement qui n'avait pas lieu d'être", s'est insurgé le porte-parole de l'association Nikolaz Fourreau. "Il devait laisser le tribunal correctionnel choisir si oui, ou non, les responsables de l'aviation civile étaient coupables".
Et de confirmer son intention de "faire appel dans journée, au plus tard lundi, de cette ordonnance de non-lieu afin que toutes les personnes concernées soient présentées devant le tribunal correctionnel (…) On a une justice qui ne joue pas son rôle de régulateur, elle doit laisser les juges statuer et ce n'est pas au juge d'instruction, tout seul dans son bureau, de le faire".
"Un procès de pacotille"
Rappelons que le juge Fragnoli a par ailleurs ordonné le renvoi devant le tribunal correctionnel de six personnes mises en examen pour "homicide involontaire" dans ce dossier : Freddy Chanseau, ancien directeur général d'Air Moorea, Jacques Gobin, directeur technique, Jean-Pierre Tinomano, responsable de production, Stéphane Loisel, responsable du bureau d’étude et de documentation de la compagnie, Didier Quemeneur, contrôleur de production et qualité, et enfin la compagnie Air Moorea en elle-même en tant que personne morale. Cette partie de l'ordonnance du juge n'est pas attaquée.
Une fois reçu, l'appel de l'association 987 contre les trois non-lieux sera examiné en chambre de l'instruction. Dans son réquisitoire définitif, le procureur de la République avait, lui, requis le renvoi devant le tribunal correctionnel de l'ensemble des protagonistes du dossier. "Si on présente uniquement le mécano au tribunal, on a un procès de pacotille, on n'a rien", poursuit Nikolaz Fourreau. "Le système, la structure de contrôle de l'aviation civile sur la direction de l'entreprise, ne répond pas de ses fautes. Cela me semble inadmissible". L'accident avait fait 20 morts.
Une centaine de manifestants ont répondu, ce vendredi à la mi-journée, à l'appel de l'association des proches des victimes du crash aérien d'Air Moorea, en août 2007. L'association 987 avait appelé la population, mercredi, à se déplacer devant le palais de justice de Papeete pour dénoncer pacifiquement et silencieusement "une justice d'Etat qui protège ses services et notamment la direction de l'aviation civile". Dans le viseur des proches des victimes : les trois non-lieux figurant à l'ordonnance de renvoi de l'affaire devant le tribunal correctionnel signée le 6 mars dernier par le juge d'instruction Thierry Fragnoli.
Ces non-lieux concernent l’ancien directeur du service d’Etat de l’aviation civile (SEAC) Guy Yeung, Andriamanonjisoa Ratzimbasafy et le Groupement pour la sécurité de l’aviation civile. Une banderole a symboliquement été déployée sur le portail d'accès au parking du palais de justice, peu de temps après la fin de la visite officielle du Garde des sceaux Jean-Jacques Urvoas. "Le juge lui seul a prononcé un jugement qui n'avait pas lieu d'être", s'est insurgé le porte-parole de l'association Nikolaz Fourreau. "Il devait laisser le tribunal correctionnel choisir si oui, ou non, les responsables de l'aviation civile étaient coupables".
Et de confirmer son intention de "faire appel dans journée, au plus tard lundi, de cette ordonnance de non-lieu afin que toutes les personnes concernées soient présentées devant le tribunal correctionnel (…) On a une justice qui ne joue pas son rôle de régulateur, elle doit laisser les juges statuer et ce n'est pas au juge d'instruction, tout seul dans son bureau, de le faire".
"Un procès de pacotille"
Rappelons que le juge Fragnoli a par ailleurs ordonné le renvoi devant le tribunal correctionnel de six personnes mises en examen pour "homicide involontaire" dans ce dossier : Freddy Chanseau, ancien directeur général d'Air Moorea, Jacques Gobin, directeur technique, Jean-Pierre Tinomano, responsable de production, Stéphane Loisel, responsable du bureau d’étude et de documentation de la compagnie, Didier Quemeneur, contrôleur de production et qualité, et enfin la compagnie Air Moorea en elle-même en tant que personne morale. Cette partie de l'ordonnance du juge n'est pas attaquée.
Une fois reçu, l'appel de l'association 987 contre les trois non-lieux sera examiné en chambre de l'instruction. Dans son réquisitoire définitif, le procureur de la République avait, lui, requis le renvoi devant le tribunal correctionnel de l'ensemble des protagonistes du dossier. "Si on présente uniquement le mécano au tribunal, on a un procès de pacotille, on n'a rien", poursuit Nikolaz Fourreau. "Le système, la structure de contrôle de l'aviation civile sur la direction de l'entreprise, ne répond pas de ses fautes. Cela me semble inadmissible". L'accident avait fait 20 morts.