CANNES, 23 mai 2014 (AFP) - Charlie est un vieil Aborigène qui se cherche, perdu entre deux cultures. En incarnant ce personnage en quête d'identité dans le film de son ami Rolf de Heer "Charlie's Country", présenté dans le cadre du Festival de Cannes, David Gulpilil livre une part de sa propre histoire.
Dans le village reculé où il vit, à l'extrême nord de l'Australie, le vieux guerrier aborigène et grand amateur de "ganja" se sent chaque jour dépossédé un peu plus de sa terre et de sa culture par l'"envahisseur" blanc.
La police, coup sur coup, lui confisque son fusil de chasse et la lance qu'il a fabriquée pour le remplacer, de même que la vieille guimbarde de son ami Black Pete et le buffle qu'ils venaient de tuer.
Charlie en a assez. Il décide de se retirer dans le bush, vivant à la manière des anciens de chasse, de pêche et de cueillette. Mais les temps ont changé. Sa santé est chancelante. Hospitalisé in extremis à Darwin, la ville la plus proche, il finit par prendre la fuite et s'installer avec des Aborigènes marginaux et alcooliques dans un campement de fortune aux abords de la ville.
Sa vie va prendre un tour radicalement différent en passant par la case prison, après un incident avec la police.
Le réalisateur australien Rolf de Heer a voulu transposer à l'écran une histoire qui lui tient à coeur, celle des Aborigènes de la Terre d'Arnhem, tout en offrant à son ami acteur David Gulpilil un rôle poignant, proche de ce que cet acteur de 60 ans, qui tourne depuis qu'il en a 16, a vécu.
En 2011, l'artiste aborigène était détenu, raconte Rolf de Heer dans une note d'intention. Lors d'une visite en prison, il le trouve "fragile, déprimé (...) mais il y avait une chose qu'il voulait: faire encore un film". Alors le réalisateur décide de se lancer dans ce projet car cela rendra peut-être à son ami "le goût de la vie". Au final, "Charlie's country", "c'est son chemin, le chemin de sa propre rédemption", résume Rolf de Heer.
"Charlie's country" a été sélectionné à Cannes dans la section parallèle "Un certain regard", dont le palmarès sera dévoilée vendredi soir.
cal/dab/jag
Dans le village reculé où il vit, à l'extrême nord de l'Australie, le vieux guerrier aborigène et grand amateur de "ganja" se sent chaque jour dépossédé un peu plus de sa terre et de sa culture par l'"envahisseur" blanc.
La police, coup sur coup, lui confisque son fusil de chasse et la lance qu'il a fabriquée pour le remplacer, de même que la vieille guimbarde de son ami Black Pete et le buffle qu'ils venaient de tuer.
Charlie en a assez. Il décide de se retirer dans le bush, vivant à la manière des anciens de chasse, de pêche et de cueillette. Mais les temps ont changé. Sa santé est chancelante. Hospitalisé in extremis à Darwin, la ville la plus proche, il finit par prendre la fuite et s'installer avec des Aborigènes marginaux et alcooliques dans un campement de fortune aux abords de la ville.
Sa vie va prendre un tour radicalement différent en passant par la case prison, après un incident avec la police.
Le réalisateur australien Rolf de Heer a voulu transposer à l'écran une histoire qui lui tient à coeur, celle des Aborigènes de la Terre d'Arnhem, tout en offrant à son ami acteur David Gulpilil un rôle poignant, proche de ce que cet acteur de 60 ans, qui tourne depuis qu'il en a 16, a vécu.
En 2011, l'artiste aborigène était détenu, raconte Rolf de Heer dans une note d'intention. Lors d'une visite en prison, il le trouve "fragile, déprimé (...) mais il y avait une chose qu'il voulait: faire encore un film". Alors le réalisateur décide de se lancer dans ce projet car cela rendra peut-être à son ami "le goût de la vie". Au final, "Charlie's country", "c'est son chemin, le chemin de sa propre rédemption", résume Rolf de Heer.
"Charlie's country" a été sélectionné à Cannes dans la section parallèle "Un certain regard", dont le palmarès sera dévoilée vendredi soir.
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