PAPEETE, le 14 novembre 2016 - Ce n'est pas parce qu'on étudie le commerce et qu'on est promis à un brillant avenir de cadre qu'il faut oublier nos concitoyens qui souffrent. C'est pour ça que les élèves de l'ECT se sont portés volontaires pour cuisiner et distribuer des repas aux sans-abris de la ville.
Les 13 élèves de deuxième année de l'École de commerce de Tahiti se sont lancés dans deux projets solidaires. Le premier, qui a eu lieu jeudi dernier, consistait à cuisiner des repas et à les distribuer à des sans-abris vivant entre Arue et Papeete. Les étudiants sont allés à la rencontre des plus démunis, échangeant quelques mots d'encouragement autour d'un bon repas chaud.
Les 13 élèves de deuxième année de l'École de commerce de Tahiti se sont lancés dans deux projets solidaires. Le premier, qui a eu lieu jeudi dernier, consistait à cuisiner des repas et à les distribuer à des sans-abris vivant entre Arue et Papeete. Les étudiants sont allés à la rencontre des plus démunis, échangeant quelques mots d'encouragement autour d'un bon repas chaud.
Le logo de l'opération de prévention des infections sexuellement transmissibles organisée le 1er décembre prochain.
Leur second projet aura lieu le jeudi 1er décembre, à la sortie d'une soirée à l'Helios : ce sera une campagne de prévention contre les infections sexuellement transmissibles avec distribution de préservatifs. "Nous allons faire des flyers, des affiches, on a créé notre logo, et on fait ça avec la direction de la Santé" nous explique la classe.
Les jeunes se sont lancés dans ces projets sur leur propre temps, mais sous l'impulsion de deux de leurs professeurs (voir interview). Ils ont aussi reçus l'assistance du père Christophe, prêtre de la paroisse de Papeete, très impliqué dans l'aide aux plus démunis.
Nous avons rencontré les élèves le soir du jeudi 10 novembre, alors que la classe était occupée à la cuisine. "L'objectif est de préparer un repas pour cinquante sans-domiciles fixes. Nous le préparons dans le quartier Tevaiete, dans la cuisine du Secours Catholique, ensuite nous irons le distribuer avec le Bus de la Miséricorde. Nous irons voir les SDF qui sont un peu timides et qui ne viennent pas aux repas organisés, nous irons les rencontrer entre Arue et Papeete" nous explique une élève. Il leur aura fallu une semaine pour organiser la distribution, puis ont été à la cuisine et en maraude de 16h à 22h jeudi soir.
Les jeunes se sont lancés dans ces projets sur leur propre temps, mais sous l'impulsion de deux de leurs professeurs (voir interview). Ils ont aussi reçus l'assistance du père Christophe, prêtre de la paroisse de Papeete, très impliqué dans l'aide aux plus démunis.
Nous avons rencontré les élèves le soir du jeudi 10 novembre, alors que la classe était occupée à la cuisine. "L'objectif est de préparer un repas pour cinquante sans-domiciles fixes. Nous le préparons dans le quartier Tevaiete, dans la cuisine du Secours Catholique, ensuite nous irons le distribuer avec le Bus de la Miséricorde. Nous irons voir les SDF qui sont un peu timides et qui ne viennent pas aux repas organisés, nous irons les rencontrer entre Arue et Papeete" nous explique une élève. Il leur aura fallu une semaine pour organiser la distribution, puis ont été à la cuisine et en maraude de 16h à 22h jeudi soir.
"C'est important de voir la pauvreté qu'il y a aussi à Tahiti"
Hekeua Greig, élève en deuxième année à l'ECT
"Cette idée nous a été proposée par notre professeur de droit du travail. Elle nous a demandé de faire des projets, et celui-ci nous a plu. On a tout de suite adhéré à l'idée. On a fait une demande de dons à la SIPAC, une entreprise de distribution alimentaire, et elle nous a fournis toute la nourriture, nous tenons à la remercier.
Là nous sommes plusieurs à venir du lycée La Mennais, donc nous avons l'habitude de faire ce genre de projets. Mais c'est important de voir la pauvreté qu'il y a aussi à Tahiti. Nous sommes censés être les futurs cadres du Pays, et il faut que l'on se rende compte qu'il y a aussi des pauvres qui se cachent. C'est dommage qu'il y ait beaucoup de dirigeants qui parlent, mais ne font pas beaucoup de bénévolat pour rencontrer ces personnes."
"Cette idée nous a été proposée par notre professeur de droit du travail. Elle nous a demandé de faire des projets, et celui-ci nous a plu. On a tout de suite adhéré à l'idée. On a fait une demande de dons à la SIPAC, une entreprise de distribution alimentaire, et elle nous a fournis toute la nourriture, nous tenons à la remercier.
Là nous sommes plusieurs à venir du lycée La Mennais, donc nous avons l'habitude de faire ce genre de projets. Mais c'est important de voir la pauvreté qu'il y a aussi à Tahiti. Nous sommes censés être les futurs cadres du Pays, et il faut que l'on se rende compte qu'il y a aussi des pauvres qui se cachent. C'est dommage qu'il y ait beaucoup de dirigeants qui parlent, mais ne font pas beaucoup de bénévolat pour rencontrer ces personnes."
"Ça nous fait du bien d'aller vers les autres, de partager"
Poihere Tooiti-Taaroamea (en bleu), élève en deuxième année à l'ECT
"Nous n'avons pas l'habitude de cuisiner pour autant de personnes. D'habitude c'est chacun chez soi, pour la famille. Et c'est aussi la première fois qu'on se voit vraiment à l'extérieur, avec un projet qui nous tient tous à cœur. Vraiment c'est une belle expérience.
Ce projet, il nous tient vraiment à cœur. On est quand même dans un cocon, on a chacun notre vie familiale, on est gâtées. Donc ça nous fait du bien d'aller vers les autres, de partager, d'aller voir ceux qui n'ont pas eu la même chance que nous. Donc si on peut les aider du mieux qu'on peut, on y va.
Du coup ce soir on a préparé du poulet aux petits pois, et en dessert il y a des petits gâteaux au beurre avec des flancs au chocolat ! L'organisation, franchement ça a été assez facile, tout le monde savait quoi faire, la Sipac nous a fait tous les dons, ça a coulé. Le plus dur ça a été de rassembler tout le monde en même temps, et on a aussi vu des portes claquer… tout le monde ne peut pas faire des dons, surtout en ce moment !"
"Nous n'avons pas l'habitude de cuisiner pour autant de personnes. D'habitude c'est chacun chez soi, pour la famille. Et c'est aussi la première fois qu'on se voit vraiment à l'extérieur, avec un projet qui nous tient tous à cœur. Vraiment c'est une belle expérience.
Ce projet, il nous tient vraiment à cœur. On est quand même dans un cocon, on a chacun notre vie familiale, on est gâtées. Donc ça nous fait du bien d'aller vers les autres, de partager, d'aller voir ceux qui n'ont pas eu la même chance que nous. Donc si on peut les aider du mieux qu'on peut, on y va.
Du coup ce soir on a préparé du poulet aux petits pois, et en dessert il y a des petits gâteaux au beurre avec des flancs au chocolat ! L'organisation, franchement ça a été assez facile, tout le monde savait quoi faire, la Sipac nous a fait tous les dons, ça a coulé. Le plus dur ça a été de rassembler tout le monde en même temps, et on a aussi vu des portes claquer… tout le monde ne peut pas faire des dons, surtout en ce moment !"