Nouméa, France | AFP | vendredi 06/10/2016 - La direction de Koniambo Nickel, l'un des plus gros employeurs de Nouvelle-Calédonie, a justifié son projet de 140 suppressions d'emplois par des exigences de "rentabilité", sans apaiser la colère des syndicats, a rapporté vendredi la presse.
"Il faut réduire (nos coûts), nous n'avons pas le choix. Nous faisons tout notre possible pour positionner l'entreprise afin qu'elle soit rentable", a déclaré Marc Boissonneault, président de Koniambo Nickel (KNS) aux Nouvelles Calédoniennes.
L'entreprise, fruit d'un partenariat entre le géant anglo-suisse des matières premières et du négoce Glencore et la société minière locale, SMSP, a annoncé le 22 septembre une réduction d'effectifs de 140 personnes sur un total de 936 employés.
Cette décision intervient après un plan d'économie de 83 millions d'euros l'an dernier et un autre de 33 millions d'euros cette année.
En phase de montée en production, l'unité métallurgique au nord de l'archipel, dont le coût a déjà flambé à plus de 8 milliards de dollars, est confronté à des cours du nickel déprimés et à des problèmes techniques, suite à un défaut de conception des deux fours.
Le premier a été reconstruit et remis en production au premier trimestre 2016. Marc Boissonneault, qui sera la semaine prochaine en Suisse au siège de Glencore, espère convaincre la multinationale d'engager la reconstruction du second four, évaluée à 60 millions de dollars.
"Si nous ne pouvons pas attirer l'investissement pour redémarrer le deuxième four, nous allons perdre (...) 800 salariés plus nos 500 sous-traitants", a-t-il déclaré.
Les syndicats de KNS jugent "inacceptable" cette baisse d'effectifs et dénoncent au premier chef le licenciement de 47 employés locaux en CDI sur les 140 suppressions de postes, qui portent pour le reste sur des CDD et des contrats d'expatriation.
"Il y a un manque de transparence. Ils nous ont dit pendant des mois que tout allait bien, et d'un seul coup ils sortent ce plan. On n'accepte pas", a déclaré à l'AFP, Eddy Coulon, leader du Soenc-Nickel, principale organisation du site.
L'estimant irrégulier, les syndicats ont déféré le projet de la direction devant la justice.
Une mobilisation est en outre prévue le 12 octobre lors de la prochaine réunion du comité d'entreprise, qui a commandé deux expertises indépendantes. Koniambo Nickel a pour objectif de produire 16.000 tonnes de nickel cette année, pour une capacité nominale de l'unité de 60.000 tonnes annuelles. cw/dar
"Il faut réduire (nos coûts), nous n'avons pas le choix. Nous faisons tout notre possible pour positionner l'entreprise afin qu'elle soit rentable", a déclaré Marc Boissonneault, président de Koniambo Nickel (KNS) aux Nouvelles Calédoniennes.
L'entreprise, fruit d'un partenariat entre le géant anglo-suisse des matières premières et du négoce Glencore et la société minière locale, SMSP, a annoncé le 22 septembre une réduction d'effectifs de 140 personnes sur un total de 936 employés.
Cette décision intervient après un plan d'économie de 83 millions d'euros l'an dernier et un autre de 33 millions d'euros cette année.
En phase de montée en production, l'unité métallurgique au nord de l'archipel, dont le coût a déjà flambé à plus de 8 milliards de dollars, est confronté à des cours du nickel déprimés et à des problèmes techniques, suite à un défaut de conception des deux fours.
Le premier a été reconstruit et remis en production au premier trimestre 2016. Marc Boissonneault, qui sera la semaine prochaine en Suisse au siège de Glencore, espère convaincre la multinationale d'engager la reconstruction du second four, évaluée à 60 millions de dollars.
"Si nous ne pouvons pas attirer l'investissement pour redémarrer le deuxième four, nous allons perdre (...) 800 salariés plus nos 500 sous-traitants", a-t-il déclaré.
Les syndicats de KNS jugent "inacceptable" cette baisse d'effectifs et dénoncent au premier chef le licenciement de 47 employés locaux en CDI sur les 140 suppressions de postes, qui portent pour le reste sur des CDD et des contrats d'expatriation.
"Il y a un manque de transparence. Ils nous ont dit pendant des mois que tout allait bien, et d'un seul coup ils sortent ce plan. On n'accepte pas", a déclaré à l'AFP, Eddy Coulon, leader du Soenc-Nickel, principale organisation du site.
L'estimant irrégulier, les syndicats ont déféré le projet de la direction devant la justice.
Une mobilisation est en outre prévue le 12 octobre lors de la prochaine réunion du comité d'entreprise, qui a commandé deux expertises indépendantes. Koniambo Nickel a pour objectif de produire 16.000 tonnes de nickel cette année, pour une capacité nominale de l'unité de 60.000 tonnes annuelles. cw/dar