Nouméa, France | AFP | jeudi 28/05/2015 - A une semaine d'une réunion à Paris dédiée au sujet ultrasensible du corps électoral en Nouvelle-Calédonie, les travaux préparatoires se déroulent dans la discorde, ont indiqué jeudi les responsables politiques calédoniens.
La tenue de ce comité des signataires de l'accord de Nouméa avait été proposée fin avril par Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, en visite sur le Caillou, "pour débloquer la situation" sur ce thème. Le gouvernement en avait acté le principe début mai. Depuis, des échanges préparatoires ont lieu entre le haut-commissaire de la République à Nouméa et les élus.
"On est d'accord pour dire qu'on n'est pas d'accord", a ironisé devant la presse Roch Wamytan, président du groupe UC-FLNKS (indépendantiste) au Congrès.
L'unique sujet de comité exceptionnel doit être l'automaticité de l'inscription sur la liste électorale pour le référendum d'autodétermination, prévu au plus tard en 2018.
Un projet de loi du gouvernement veut réserver cette automaticité uniquement aux personnes de statut civil coutumier, dont ne relèvent que des Kanaks, et à celles qui ont voté en 1998 lors du référendum sur l'accord de Nouméa.
Bien que très divisée, la droite non-indépendantiste fait bloc pour s'opposer à ce texte et réclame une inscription automatique également pour les natifs de Nouvelle-Calédonie, inscrits sur la liste électorale générale.
"Cette automaticité élargie aux natifs est un piège (...). Elle reviendrait à inscrire toutes les personnes issues de la colonie de peuplement", a également déclaré M. Wamytan, demandant à "l'Etat français, souverain sur les élections, d'assumer ses responsabilités".
Le leader kanak a préconisé un accompagnement plus fort de l'Organisation des nations-unies (ONU) dans le processus calédonien, estimant que la France "ne sait pas décoloniser".
Le Rassemblement-UMP et l'Union pour la Calédonie dans la France (UCF) veulent de leur côté que la question du corps électoral pour les élections provinciales, lui aussi objet de vives polémiques, soit abordé. La Nouvelle-Calédonie dispose de différents corps électoraux selon le type d'élection.
Ils considèrent que la lecture des textes par l'Etat, qui s'est conformé à la jurisprudence de la Cour de cassation, va conduire à "purger" les listes.
Le R-UMP souhaite en outre que la politique minière et la gouvernance de l'archipel soit à l'ordre du jour le 5 juin, ce que l'Etat et les autres groupes locaux ont exclu.
La tenue de ce comité des signataires de l'accord de Nouméa avait été proposée fin avril par Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, en visite sur le Caillou, "pour débloquer la situation" sur ce thème. Le gouvernement en avait acté le principe début mai. Depuis, des échanges préparatoires ont lieu entre le haut-commissaire de la République à Nouméa et les élus.
"On est d'accord pour dire qu'on n'est pas d'accord", a ironisé devant la presse Roch Wamytan, président du groupe UC-FLNKS (indépendantiste) au Congrès.
L'unique sujet de comité exceptionnel doit être l'automaticité de l'inscription sur la liste électorale pour le référendum d'autodétermination, prévu au plus tard en 2018.
Un projet de loi du gouvernement veut réserver cette automaticité uniquement aux personnes de statut civil coutumier, dont ne relèvent que des Kanaks, et à celles qui ont voté en 1998 lors du référendum sur l'accord de Nouméa.
Bien que très divisée, la droite non-indépendantiste fait bloc pour s'opposer à ce texte et réclame une inscription automatique également pour les natifs de Nouvelle-Calédonie, inscrits sur la liste électorale générale.
"Cette automaticité élargie aux natifs est un piège (...). Elle reviendrait à inscrire toutes les personnes issues de la colonie de peuplement", a également déclaré M. Wamytan, demandant à "l'Etat français, souverain sur les élections, d'assumer ses responsabilités".
Le leader kanak a préconisé un accompagnement plus fort de l'Organisation des nations-unies (ONU) dans le processus calédonien, estimant que la France "ne sait pas décoloniser".
Le Rassemblement-UMP et l'Union pour la Calédonie dans la France (UCF) veulent de leur côté que la question du corps électoral pour les élections provinciales, lui aussi objet de vives polémiques, soit abordé. La Nouvelle-Calédonie dispose de différents corps électoraux selon le type d'élection.
Ils considèrent que la lecture des textes par l'Etat, qui s'est conformé à la jurisprudence de la Cour de cassation, va conduire à "purger" les listes.
Le R-UMP souhaite en outre que la politique minière et la gouvernance de l'archipel soit à l'ordre du jour le 5 juin, ce que l'Etat et les autres groupes locaux ont exclu.