PAPEETE, jeudi 18 avril 2013. Le Code du travail de Polynésie française encadre les activités exposant les salariés à un risque d’inhalation des fibres d’amiantes. Cette réglementation (arrêté n°1482 CM du 27 septembre 2011) est relativement récente en Polynésie Française. Elle coïncide avec l’ouverture sur le territoire des premiers chantiers de désamiantage. Afin d’accompagner les décideurs ainsi que les entreprises intervenantes à prévenir les risques liés à l’amiante, la Caisse de Prévoyance Sociale (CPS) organise en partenariat avec la Caisse Régionale d’Assurance Maladie d’Ile-de-France des présentations sur le sujet au lycée hôtelier de Tahiti. La première session de formation qui s’adressait aux donneurs d’ordre : maitres d’œuvre et maitres d’ouvrage avait lieu durant ces trois derniers jours. Quant aux entreprises deux sessions d’une durée de deux jours leurs sont proposées. Une session le 22 et 23 avril 2013 et la deuxième session le 24 et 25 avril 2013 de 8h00 à 16h00 au lycée Hôtelier de Punaauia.
Il n’existe pas à l’heure actuelle de diagnostic complet et précis de la présence de l’amiante en Polynésie française. «Un peu comme en métropole, on sait que ce matériau a été très utilisé dans les constructions en Polynésie dans les années 1960 et 1970. L’exposition au risque d’amiante existe essentiellement lorsqu’à l’occasion de réhabilitation ou de destruction de bâtiments anciens ou lors d'opérations de maintenance que des fibres d’amiante peuvent être libérées. C’est l’inhalation des fibres d’amiante qui est dangereuse» détaille Tekura Gay chef de service prévention des risques professionnels à la Caisse de prévoyance sociale (CPS). D’où la nécessité de réglementer ces interventions.
Au cours des toutes dernières années il y a eu deux reconnaissances de maladies professionnelles liées à l’amiante en Polynésie française. L’un de ces cas est celui d’un mécanicien. En effet dans les anciens véhicules l’amiante pouvait être utilisée dans les plaquettes de freins. Pour l’heure également, il n’existe sur le territoire qu’une seule entreprise disposant de l’agrément pour opérer le retrait d’amiante et mettre en place le confinement nécessaire lors de ces travaux à risques. «Il ne faut pas créer de psychose autour de l’amiante. Le risque existe réellement lorsqu’on intervient directement sur le matériau. D’ailleurs la CPS n’a pas enregistré d’explosions des données liées à ce risque» détaille encore Tekura Gay.
Il n’existe pas à l’heure actuelle de diagnostic complet et précis de la présence de l’amiante en Polynésie française. «Un peu comme en métropole, on sait que ce matériau a été très utilisé dans les constructions en Polynésie dans les années 1960 et 1970. L’exposition au risque d’amiante existe essentiellement lorsqu’à l’occasion de réhabilitation ou de destruction de bâtiments anciens ou lors d'opérations de maintenance que des fibres d’amiante peuvent être libérées. C’est l’inhalation des fibres d’amiante qui est dangereuse» détaille Tekura Gay chef de service prévention des risques professionnels à la Caisse de prévoyance sociale (CPS). D’où la nécessité de réglementer ces interventions.
Au cours des toutes dernières années il y a eu deux reconnaissances de maladies professionnelles liées à l’amiante en Polynésie française. L’un de ces cas est celui d’un mécanicien. En effet dans les anciens véhicules l’amiante pouvait être utilisée dans les plaquettes de freins. Pour l’heure également, il n’existe sur le territoire qu’une seule entreprise disposant de l’agrément pour opérer le retrait d’amiante et mettre en place le confinement nécessaire lors de ces travaux à risques. «Il ne faut pas créer de psychose autour de l’amiante. Le risque existe réellement lorsqu’on intervient directement sur le matériau. D’ailleurs la CPS n’a pas enregistré d’explosions des données liées à ce risque» détaille encore Tekura Gay.
Le scandale de l’amiante en France
En France métropolitaine le scandale de l’amiante explose dans les années 1990 en raison de la manifestation du problème sanitaire causé par l’exposition à l’amiante. Il est reproché aux autorités d’avoir tardé à interdire l’utilisation de l’amiante. La décision du président Jacques Chirac date de 1997, alors que les dangers de ce matériau étaient connus de longue date. A titre d’exemple les Etats-Unis avaient interdit l’amiante dès 1986.
La prise en compte de ce risque s’opère en France réellement en 1996 lorsque l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) révèle l’ampleur de la catastrophe sanitaire en estimant qu’elle pourrait causer 100 000 morts en France d’ici 2025. Les mêmes chiffres sont repris dans un rapport du Sénat publié en 2005. Le rapport précise que l’utilisation de l’amiante est responsable de 35 000 décès survenus entre 1965 et 1995 en France, et pourrait causer encore de 65 000 décès à 100 000 décès entre 2005 et 2030.
Les décès dus à l’amiante concernent avant tout les travailleurs de l’amiante qui étaient exposés régulièrement et sans aucune protection aux fibres d’amiante lors du déchargement des sacs de fibre ou lors de leur transformation dans les usines de fabrication de panneaux d’amiante utilisés dans la construction. Le rapport Inserm 2006 sur l'amiante a établi que : «Il n'y a pas de limite sous laquelle on peut considérer que l'amiante n'est pas cancérogène», mais la fréquence des pathologies est fonction de la durée d'exposition, de la quantité d'amiante inhalée, et se matérialise le plus souvent longtemps après l'exposition (en ce qui concerne les cancers autour de 30 à 40 ans).
L'amiante présente un risque pour la santé des personnes lorsque les fibres se détachent des matériaux et se propagent dans l'air ambiant. En l'absence de précautions particulières (port de masques notamment), les fibres d'amiante peuvent être inhalées, pénétrer dans les voies respiratoires et se déposer dans les alvéoles des poumons. Lorsque les travailleurs manipulent des matériaux d'amiante, de grandes quantités de fibres d'amiante se détachent de ces matériaux et peuvent circuler dans l'air. Les trois principales maladies reliées à l'exposition aux fibres d'amiante sont l'asbestose, le cancer du poumon et le mésothéliome.
En France métropolitaine le scandale de l’amiante explose dans les années 1990 en raison de la manifestation du problème sanitaire causé par l’exposition à l’amiante. Il est reproché aux autorités d’avoir tardé à interdire l’utilisation de l’amiante. La décision du président Jacques Chirac date de 1997, alors que les dangers de ce matériau étaient connus de longue date. A titre d’exemple les Etats-Unis avaient interdit l’amiante dès 1986.
La prise en compte de ce risque s’opère en France réellement en 1996 lorsque l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) révèle l’ampleur de la catastrophe sanitaire en estimant qu’elle pourrait causer 100 000 morts en France d’ici 2025. Les mêmes chiffres sont repris dans un rapport du Sénat publié en 2005. Le rapport précise que l’utilisation de l’amiante est responsable de 35 000 décès survenus entre 1965 et 1995 en France, et pourrait causer encore de 65 000 décès à 100 000 décès entre 2005 et 2030.
Les décès dus à l’amiante concernent avant tout les travailleurs de l’amiante qui étaient exposés régulièrement et sans aucune protection aux fibres d’amiante lors du déchargement des sacs de fibre ou lors de leur transformation dans les usines de fabrication de panneaux d’amiante utilisés dans la construction. Le rapport Inserm 2006 sur l'amiante a établi que : «Il n'y a pas de limite sous laquelle on peut considérer que l'amiante n'est pas cancérogène», mais la fréquence des pathologies est fonction de la durée d'exposition, de la quantité d'amiante inhalée, et se matérialise le plus souvent longtemps après l'exposition (en ce qui concerne les cancers autour de 30 à 40 ans).
L'amiante présente un risque pour la santé des personnes lorsque les fibres se détachent des matériaux et se propagent dans l'air ambiant. En l'absence de précautions particulières (port de masques notamment), les fibres d'amiante peuvent être inhalées, pénétrer dans les voies respiratoires et se déposer dans les alvéoles des poumons. Lorsque les travailleurs manipulent des matériaux d'amiante, de grandes quantités de fibres d'amiante se détachent de ces matériaux et peuvent circuler dans l'air. Les trois principales maladies reliées à l'exposition aux fibres d'amiante sont l'asbestose, le cancer du poumon et le mésothéliome.