Jean-Christophe Bouissou, ministre de la Relance économique entouré de Nikolaz Fourreau et Gaspard Toscan Du Plantier, le président et le directeur général de la Sofidep
PAPEETE, 12 mars 2015 – Le PACE a été créé par la Sofidep pour soutenir les entreprises nouvelles. Ce Prêt d’aide et à la création d’entreprise permet à un porteur de projet de lever jusqu'à 5 millions Fcfp de crédits, sans apport en fonds propres ni garantie personnelle. En trois semaines, la Sofidep a déjà reçu une soixantaine de demandes.
"On a décidé de créer le PACE pour des petits entrepreneurs, avec peu de moyens et des possibilités limitées de recours aux produits bancaires classiques", explique Nikolaz Fourreau, président du conseil d’administration de la Sofidep. "On souhaite porter un regard plus humain sur le porteur de projet, en tenant compte de sa vivacité, de sa motivation à développer son entreprise".
La Société de financement du développement de la Polynésie française (Sofidep), s’est dotée récemment d’un nouveau produit financier destiné aux PME et TPE de moins de 5 ans. Le Prêt d’aide et à la création d’entreprise (PACE) leur permet d’accéder directement à un financement, sans le concours d’une banque, pour un montant maximum de 5 millions Fcfp. Seules exigences : le projet doit être réaliste et solidement ficelé. En dehors de ces fondamentaux de l’entrepreneuriat, et après analyse précise du projet, la Sofidep ne demande ni cofinancement, ni apport en fonds propres, ni garantie au porteur de projet. Un capital pouvant aller jusqu’à 5 millions Fcfp est prêté à un taux d’intérêt de 3% avec un remboursement échelonné jusqu’à 60 mensualités et la possibilité de différer la première traite au septième mois. Un véritable ballon d'oxygène pour les petites entreprises en difficultés. L’idée est de soutenir financièrement les entreprises nouvelles, au démarrage, dans le cadre d’un projet d’acquisition d’équipements ou d’un financement de trésorerie.
"Il était important pour nous d’orienter l’évolution de la Sofidep dans ce sens : on sort du schéma classique du cofinancement avec les banques afin de pleinement entrer dans l’économie avec des enveloppes importantes", ajoute Nikolaz Fourreau. Le Prêt d’aide et à la création d’entreprise a été créé en février 2015 par la Sofidep et dispose d’une enveloppe budgétaire de 400 millions Fcfp.
Une petite pierre à l'édifice de la création d'emplois
Une soixante de dossiers de demande de PACE a déjà été instruite par les services de la Sofidep depuis mi février. Le premier prêt sera signé fin mars. "On a multiplié par trois l'activité habituelle de la Sofidep", constate Gaspard Toscan Du Plantier, le directeur général de la société d'économie mixte. Il précise : "On ne se substitue pas aux banques. Ce produit a été créé parce que les besoins que nous finançons au travers du PACE ne sont pas couverts par les banques. Il va s'agir des frais d'installation, de frais de démarrage d'activité, des salaires, des loyers, etc. Et souvent, comme l'entreprise n'a pas d'activité, elle n'a pas encore d'entrées d'argent. Ce décalage est rarement financé par les banques, sans garantie. On vient donc combler un manque dans le schéma de financement des entreprises polynésiennes. Cela nous est apparu important et novateur. L'enjeu pour la Sofidep est de jouer pleinement son rôle dans la promotion de l'entrepreneuriat. Dans un contexte de crise, on offre une chance à des porteurs de projet de créer leur emploi en même temps que leur entreprise. (...) Il faut savoir qu'aujourd'hui - c'est une donnée de l'ISPF - 98% des entreprises créées en Polynésie n'emploient pas de salarié. En somme, les créateurs d'entreprise créent leur propre emploi. C'est vrai que l'on espère qu'à court ou moyen termes, l'entreprise se développera et embauchera ; mais en attendant le PACE apporte une petite pierre à l'édifice de la création d'emplois".
Depuis 2000, la Sofidep a injecté 4,9 milliards Fcfp dans l’économie polynésienne par le biais de 600 dossiers de financement. La vocation d’origine de la SEM est d’aider les petites entreprises à se développer en leur offrant l’opportunité de prêts participatifs, pour faciliter l’accès au crédit, en partageant le risque avec les banques commerciales. Plusieurs produits de financement ont été imaginés dans cet esprit, afin d’aider au renforcement des fonds propres des entreprises, d’intervenir à la création, pour le développement ou lors de la transmission de l’entreprise, voire pour la soutenir en cas de difficultés économiques par le biais du PRE, le Prêt à la relance. Mais jusqu’à présent, tous les produits développés par la Sofidep s’appuyaient sur un accord bancaire préalable. Avec le PACE, l’établissement devient un guichet unique.
"On a décidé de créer le PACE pour des petits entrepreneurs, avec peu de moyens et des possibilités limitées de recours aux produits bancaires classiques", explique Nikolaz Fourreau, président du conseil d’administration de la Sofidep. "On souhaite porter un regard plus humain sur le porteur de projet, en tenant compte de sa vivacité, de sa motivation à développer son entreprise".
La Société de financement du développement de la Polynésie française (Sofidep), s’est dotée récemment d’un nouveau produit financier destiné aux PME et TPE de moins de 5 ans. Le Prêt d’aide et à la création d’entreprise (PACE) leur permet d’accéder directement à un financement, sans le concours d’une banque, pour un montant maximum de 5 millions Fcfp. Seules exigences : le projet doit être réaliste et solidement ficelé. En dehors de ces fondamentaux de l’entrepreneuriat, et après analyse précise du projet, la Sofidep ne demande ni cofinancement, ni apport en fonds propres, ni garantie au porteur de projet. Un capital pouvant aller jusqu’à 5 millions Fcfp est prêté à un taux d’intérêt de 3% avec un remboursement échelonné jusqu’à 60 mensualités et la possibilité de différer la première traite au septième mois. Un véritable ballon d'oxygène pour les petites entreprises en difficultés. L’idée est de soutenir financièrement les entreprises nouvelles, au démarrage, dans le cadre d’un projet d’acquisition d’équipements ou d’un financement de trésorerie.
"Il était important pour nous d’orienter l’évolution de la Sofidep dans ce sens : on sort du schéma classique du cofinancement avec les banques afin de pleinement entrer dans l’économie avec des enveloppes importantes", ajoute Nikolaz Fourreau. Le Prêt d’aide et à la création d’entreprise a été créé en février 2015 par la Sofidep et dispose d’une enveloppe budgétaire de 400 millions Fcfp.
Une petite pierre à l'édifice de la création d'emplois
Une soixante de dossiers de demande de PACE a déjà été instruite par les services de la Sofidep depuis mi février. Le premier prêt sera signé fin mars. "On a multiplié par trois l'activité habituelle de la Sofidep", constate Gaspard Toscan Du Plantier, le directeur général de la société d'économie mixte. Il précise : "On ne se substitue pas aux banques. Ce produit a été créé parce que les besoins que nous finançons au travers du PACE ne sont pas couverts par les banques. Il va s'agir des frais d'installation, de frais de démarrage d'activité, des salaires, des loyers, etc. Et souvent, comme l'entreprise n'a pas d'activité, elle n'a pas encore d'entrées d'argent. Ce décalage est rarement financé par les banques, sans garantie. On vient donc combler un manque dans le schéma de financement des entreprises polynésiennes. Cela nous est apparu important et novateur. L'enjeu pour la Sofidep est de jouer pleinement son rôle dans la promotion de l'entrepreneuriat. Dans un contexte de crise, on offre une chance à des porteurs de projet de créer leur emploi en même temps que leur entreprise. (...) Il faut savoir qu'aujourd'hui - c'est une donnée de l'ISPF - 98% des entreprises créées en Polynésie n'emploient pas de salarié. En somme, les créateurs d'entreprise créent leur propre emploi. C'est vrai que l'on espère qu'à court ou moyen termes, l'entreprise se développera et embauchera ; mais en attendant le PACE apporte une petite pierre à l'édifice de la création d'emplois".
Depuis 2000, la Sofidep a injecté 4,9 milliards Fcfp dans l’économie polynésienne par le biais de 600 dossiers de financement. La vocation d’origine de la SEM est d’aider les petites entreprises à se développer en leur offrant l’opportunité de prêts participatifs, pour faciliter l’accès au crédit, en partageant le risque avec les banques commerciales. Plusieurs produits de financement ont été imaginés dans cet esprit, afin d’aider au renforcement des fonds propres des entreprises, d’intervenir à la création, pour le développement ou lors de la transmission de l’entreprise, voire pour la soutenir en cas de difficultés économiques par le biais du PRE, le Prêt à la relance. Mais jusqu’à présent, tous les produits développés par la Sofidep s’appuyaient sur un accord bancaire préalable. Avec le PACE, l’établissement devient un guichet unique.
Le PACE, en bref
Entreprise éligible : moins de 5 ans d'activité
Guichet : Sofidep
Montant du prêt : 5 millions Fcfp maximum
Taux d’intérêt : 3%
Apport en fonds propres : pas nécessaire
Durée de remboursement : jusqu’à 5 ans
Paiement différé : 3 à 6 mois (capital et intérêts)
Garantie : assurance décès
Renseignements : Sofidep : (tél.) 40 50 93 30
15-17, rue du Docteur Cassiau, Papeete, Tahiti
Entreprise éligible : moins de 5 ans d'activité
Guichet : Sofidep
Montant du prêt : 5 millions Fcfp maximum
Taux d’intérêt : 3%
Apport en fonds propres : pas nécessaire
Durée de remboursement : jusqu’à 5 ans
Paiement différé : 3 à 6 mois (capital et intérêts)
Garantie : assurance décès
Renseignements : Sofidep : (tél.) 40 50 93 30
15-17, rue du Docteur Cassiau, Papeete, Tahiti
"Il ne s’agit pas d’apporter un soutien sous forme de perfusion"
Qu’est-ce qui vous a motivé, à travers la Sofidep, à développer un produit financier comme le PACE ?
Jean-Christophe Bouissou : La vocation de la Sofidep est d’intervenir dans des domaines qui ne sont pas pris en charge par les banques. (…) Cet organisme est financé par le Pays et nous souhaitons apporter notre garantie sur le fait que ces prêts puissent soutenir la démarche entrepreneuriale. (…) Le Conseil d’administration de la Sofidep a donc réfléchi à ce qui pourrait être aujourd’hui une bonne réponse apportée à la problématique financière des entreprises polynésiennes de moins de cinq ans, dans un contexte de crise. En moins d’un mois, plusieurs dizaines d’entreprises se sont d’ores et déjà manifestées auprès des services d’instruction de la Sofidep pour bénéficier d’un PACE. On est donc bien dans la réponse à un besoin.
Est-ce bien la vocation de la Sofidep de faire du microcrédit ?
Jean-Christophe Bouissou : Nous sommes sur des crédits de plus d’un million de francs. L’Adie (l'Association pour le droit à l'initiative économique : NDLR) s’occupe des microcrédits, c'est-à-dire de moins d’un million de francs. Et d’ailleurs on retrouve des porteurs de projet de l’Adie qui viennent frapper à la porte de la Sofidep pour développer leur activité. Au fait, la Sofidep et l’Adie sont très complémentaires dans le dispositif de soutien aux entreprises polynésiennes.
Quelles sont vos ambitions en matière de relance économique avec le PACE ?
Jean-Christophe Bouissou : Nous sommes dans une stratégie de relance économique. Celle-ci viendra en conséquence, notamment, des projets de développement et des grands projets qui sont en cours de lancement. Mais, dans cette attente, en période de crise, il faut aussi que les entreprises soient soutenues. Nous ne souhaitons pas continuer à voir l’hémorragie des entreprises qui ferment et des emplois détruits. Il ne s’agit pas non plus d’apporter un soutien sous forme de perfusion. La Sofidep est là pour analyser sérieusement les projets et accompagner les entreprises.
Qu’est-ce qui vous a motivé, à travers la Sofidep, à développer un produit financier comme le PACE ?
Jean-Christophe Bouissou : La vocation de la Sofidep est d’intervenir dans des domaines qui ne sont pas pris en charge par les banques. (…) Cet organisme est financé par le Pays et nous souhaitons apporter notre garantie sur le fait que ces prêts puissent soutenir la démarche entrepreneuriale. (…) Le Conseil d’administration de la Sofidep a donc réfléchi à ce qui pourrait être aujourd’hui une bonne réponse apportée à la problématique financière des entreprises polynésiennes de moins de cinq ans, dans un contexte de crise. En moins d’un mois, plusieurs dizaines d’entreprises se sont d’ores et déjà manifestées auprès des services d’instruction de la Sofidep pour bénéficier d’un PACE. On est donc bien dans la réponse à un besoin.
Est-ce bien la vocation de la Sofidep de faire du microcrédit ?
Jean-Christophe Bouissou : Nous sommes sur des crédits de plus d’un million de francs. L’Adie (l'Association pour le droit à l'initiative économique : NDLR) s’occupe des microcrédits, c'est-à-dire de moins d’un million de francs. Et d’ailleurs on retrouve des porteurs de projet de l’Adie qui viennent frapper à la porte de la Sofidep pour développer leur activité. Au fait, la Sofidep et l’Adie sont très complémentaires dans le dispositif de soutien aux entreprises polynésiennes.
Quelles sont vos ambitions en matière de relance économique avec le PACE ?
Jean-Christophe Bouissou : Nous sommes dans une stratégie de relance économique. Celle-ci viendra en conséquence, notamment, des projets de développement et des grands projets qui sont en cours de lancement. Mais, dans cette attente, en période de crise, il faut aussi que les entreprises soient soutenues. Nous ne souhaitons pas continuer à voir l’hémorragie des entreprises qui ferment et des emplois détruits. Il ne s’agit pas non plus d’apporter un soutien sous forme de perfusion. La Sofidep est là pour analyser sérieusement les projets et accompagner les entreprises.