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Affrontements intertribaux en Papouasie-Nouvelle-Guinée : au moins 25 mort, selon les derniers bilans


Affrontements intertribaux en Papouasie-Nouvelle-Guinée : au moins 25 mort, selon les derniers bilans
PORT-MORESBY, vendredi 14 novembre 2014 (Flash d’Océanie) – Des affrontements intenses et armés entre communautés rivales dans la province papoue d’Hela (centre de l’île principale) ont fait au moins 25 victimes dans les deux camps, selon les derniers comptes-rendus fournis par la police.
Les forces de l’ordre de cette province, largement submergées par ce phénomène de violence de masse, ont depuis exhorté le gouvernement central à envoyer des renforts sur zone.

Ces affrontements se caractérisent aussi par une violence extrême et une absence de tout facteur discriminatoire : parmi les victimes figurent au moins deux écoliers, massacrés en milieu de semaine.
Selon le chef de la police d’Hela, Mark Yangen, les parties en présence sont par ailleurs lourdement armées et ne tiennent plus comptes des règles coutumières qui étaient autrefois observées lors d’affrontements entre tribus rivales.
Ces combats, proches d’une guerre civile, ont occupé une place prépondérante ces derniers jours lors des débats du Parlement, dans la capitale Port-Moresby.

Plusieurs députés ont exprimé leur souhait, lors de ces débats, de voir les autorités déclarer un état d’urgence dans cette région, ceci afin de permettre une intervention coordonnée de la police et de l’armée, avec pour objectif principal d’identifier et d’arrêter rapidement les individus considérés comme les chefs ou les meneurs dans chacun des camps.
D’ores et déjà, dans cette région, plusieurs zone sont été déclarées « zones de combat », en particulier dans les districts de Tari-Pori et de Komo-Margarima.

Cette mesure d’une durée initiale de trente jours est censée permettre dès maintenant à la police, mais aussi à l’armée, de conduire ce qui est qualifié d’ « opérations spéciales », rapporte jeudi le quotidien Post Courier.
Principal objectif : neutraliser les belligérants en confisquant leurs armes.

Les deux principales tribus en présence sont celles des Paipeli et des Lineapini qui, depuis plusieurs semaines, enchaînent les expéditions punitives organisées en sortes de commandos de jungle et les opérations de représailles.
Les acteurs économiques de cet État mélanésiens s’inquiètent par ailleurs de l’impact potentiel de ces affrontements sur l’énorme projet de gaz naturel liquéfié, piloté par le géant américain Exxon Mobil et qui est censé entrer en phase de production, dans cette même région.

pad

Rédigé par PAD le Vendredi 14 Novembre 2014 à 07:29 | Lu 671 fois