PAPEETE, 22 avril 2014 – La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Papeete a renvoyé au 27 mai prochain l’audience motivée par la demande d’annulation des mises en examen de Tino Mara et Tutu Manate, dans l'attente du retour de métropole d'enregistrements potentiellement accablants pour les deux prévenus.
Les deux anciens agents du Groupement d’intervention de Polynésie (GIP) sont soupçonnés d’enlèvement, de séquestration et de meurtre en bande organisée, dans le cadre de l'enquête sur la disparition, à Tahiti dans la nuit du 15 au 16 décembre 1997, du journaliste Jean-Pascal Couraud, dit "JPK".
Ils sont soupçonnés d'avoir lesté et jeté à la mer le journaliste, opposant notoire à Gaston Flosse, sur ordre de M. Puputauki leur chef de l'époque.
Tiimaiau Robertino dit "Tino" Mara et Teuratu dit "Tutu" Manate sont mis en examen à ce titre depuis le 25 juin dernier, tout comme Léonard Colombel dit "Rere" Puputauki l’ancien chef des GIP mis en examen le 15 juillet 2013.
Pour ce dernier, une demande d'annulation de la mise en examen avait été déposée hors délai début 2014.
Concernant la demande d'annulation du statut de mis en examen de MM. Mara et Manate, le renvoi de l'audience de la chambre de l'instruction a été ordonné ce mardi à la demande du ministère public en raison de "pièces nouvelles dont il faut prendre connaissance", indique l’avocat général Jean-Pierre Belloli alors que la première mouture de son réquisitoire, rédigé en février dernier, demandait l’annulation des mises en examen de Tino Mara et Tutu Manate.
Depuis, le dossier de l’instruction s’est étoffé d’enregistrements réalisés sur commission rogatoire entre juin et octobre 2013 aux domiciles des trois prévenus. Ces nouvelles pièces dont le quotidien Le Monde avait révélé l’existence début avril, font actuellement l’objet d’un "nettoyage" du bruit parasite confié à un laboratoire spécialisé en métropole.
Mais sur la base de l’exploitation faite de ces écoutes par la Section de recherches de Papeete, plusieurs éléments de conversation évoquent déjà l'homicide, et suggèrent que Tino Mara et Tutu Manate auraient pu être rétribués "12 millions" Fcfp en contrepartie.
En ce qui concerne ces enregistrements, Me Quinquis, l’avocat des prévenus, a soulevé plusieurs moyens de nullité notamment concernant l’ordonnance de la commission rogatoire ayant permis "cette mesure de sonorisation". La pertinence de la traduction des conversations en langue "Rurutu" entre Tutu Manate et son épouse est également un sujet de contestation.
Les deux anciens agents du Groupement d’intervention de Polynésie (GIP) sont soupçonnés d’enlèvement, de séquestration et de meurtre en bande organisée, dans le cadre de l'enquête sur la disparition, à Tahiti dans la nuit du 15 au 16 décembre 1997, du journaliste Jean-Pascal Couraud, dit "JPK".
Ils sont soupçonnés d'avoir lesté et jeté à la mer le journaliste, opposant notoire à Gaston Flosse, sur ordre de M. Puputauki leur chef de l'époque.
Tiimaiau Robertino dit "Tino" Mara et Teuratu dit "Tutu" Manate sont mis en examen à ce titre depuis le 25 juin dernier, tout comme Léonard Colombel dit "Rere" Puputauki l’ancien chef des GIP mis en examen le 15 juillet 2013.
Pour ce dernier, une demande d'annulation de la mise en examen avait été déposée hors délai début 2014.
Concernant la demande d'annulation du statut de mis en examen de MM. Mara et Manate, le renvoi de l'audience de la chambre de l'instruction a été ordonné ce mardi à la demande du ministère public en raison de "pièces nouvelles dont il faut prendre connaissance", indique l’avocat général Jean-Pierre Belloli alors que la première mouture de son réquisitoire, rédigé en février dernier, demandait l’annulation des mises en examen de Tino Mara et Tutu Manate.
Depuis, le dossier de l’instruction s’est étoffé d’enregistrements réalisés sur commission rogatoire entre juin et octobre 2013 aux domiciles des trois prévenus. Ces nouvelles pièces dont le quotidien Le Monde avait révélé l’existence début avril, font actuellement l’objet d’un "nettoyage" du bruit parasite confié à un laboratoire spécialisé en métropole.
Mais sur la base de l’exploitation faite de ces écoutes par la Section de recherches de Papeete, plusieurs éléments de conversation évoquent déjà l'homicide, et suggèrent que Tino Mara et Tutu Manate auraient pu être rétribués "12 millions" Fcfp en contrepartie.
En ce qui concerne ces enregistrements, Me Quinquis, l’avocat des prévenus, a soulevé plusieurs moyens de nullité notamment concernant l’ordonnance de la commission rogatoire ayant permis "cette mesure de sonorisation". La pertinence de la traduction des conversations en langue "Rurutu" entre Tutu Manate et son épouse est également un sujet de contestation.