Une perspective de ce que pourrait être le nouveau hall des arrivées internationales à Tahiti Faa'a en mai 2015.
FAA'A, jeudi 6 février 2014. Rénovation complète de la piste, un circuit à l’arrivée totalement repensé, une zone de restauration relookée de fond en comble. L’année 2014 promet d’être celle de la métamorphose pour l’aéroport international de Tahiti Faa’a. Les sommes investies par ADT pour cette année 2014 se montent à 1,9 milliard de Fcfp. C’est deux fois plus que ce qui avait été injecté en trois ans entre 2010 et 2013. Comme si, ADT-gestionnaire de cette plateforme aéroportuaire propriété de l’Etat-, avait du retard à combler et rétorquait aux critiques du gouvernement local sur l’inadéquation de cet outil pour répondre une volonté affirmée de développement touristique.
Pourtant à écouter Frédéric Mor, le directeur général d’ADT ces travaux ne sont pas une réponse au Pays. Il fallait d’abord que la société ADT, qui a obtenu, en 2010, une concession trentenaire sur l’aéroport «à ses risques et périls», puisse assumer financièrement ces investissements. C’est désormais chose faite. Avec un chiffre d’affaires de 3,6 milliards en 2013, ADT vient de dégager une marge nette de 250 millions de Fcfp. Une somme réinvestie illico dans le programme de travaux de 2014, avec l’appui d’un emprunt d’environ 1,5 milliard qui est en train d’être finalisé avec les banques. «Il y a des travaux nécessaires. Il est certain qu’il faut accélérer les choses pour les arrivées à l’international, mais il fallait que ces travaux puissent être financés» explique tout d’abord Frédéric Mor.
Bref, chez ADT pas question de se laisser aller à la polémique : la société a en charge la gestion de l’aéroport et s’y attelle en respectant les obligations de la concession accordée par l’Etat, à savoir l’obligation d’investir. Frédéric Mor regrette seulement l’absence des trois administrateurs du Pays au sein du conseil d’administration d’ADT qui compte sept sièges. Ils n’ont jamais été nommés depuis l’arrivée au gouvernement de la nouvelle majorité. Gaston Flosse, le président du Pays ne voit pas l’intérêt de participer à ces réunions au sujet « d’un aéroport d’Etat». Il attend toujours une réponse de Paris sur un transfert de l’aéroport international aux mains du Pays, chose promise par Jacques Chirac ; promesse réitérée par le candidat François Hollande.
Si la réfection complète de la piste (sur les 3,5 km) viendra assurer une sécurité plus importante pour les avions et permettra à l’avenir d’accueillir tous les types d’avions, y compris l’A380, les passagers verront surtout la différence dans les zones publiques de l’aéroport. Au second semestre 2015, le circuit des arrivées internationales aura été totalement repensé. «Nous serons alors capable de traiter deux vols en même temps avec un confort accru» avec une salle de livraison de bagages restaurée, de nouveaux carrousels, une boutique duty free agrandie et repositionnée, du nouveau mobilier. Pour parfaire cet accueil, le Centre des métiers d’art a été sollicité et le Musée de Tahiti et ses îles disposera de vitrines pour mettre en valeur le patrimoine local, «pour marquer véritablement l’entrée en Polynésie».
Dès la fin d’année 2014 en revanche, le grand changement perceptible par les passagers et leurs accompagnants concernera la zone restauration située au centre de l’aérogare avec la création de trois ambiances différentes : bar, terrasse et alcôves. Les travaux sur cet espace central vont démarrer avant la fin de ce mois-ci. A plus long terme ADT envisage un travail complet sur l’ensemble du hall public qui irait jusqu’à créer «un mall avec plus de boutiques et de services pour les passagers et même pour les riverains», mais aussi un réaménagement des accès aux parkings, de la dépose minute, mais ça «ce sera pour le coup d’après» en 2015 et 2016. En attendant, les travaux programmés en 2014, qu’ils soient sur la piste ou à l’intérieur, n’occasionneront aucune interruption du trafic. Tout est question d’organisation et de timing.
Pourtant à écouter Frédéric Mor, le directeur général d’ADT ces travaux ne sont pas une réponse au Pays. Il fallait d’abord que la société ADT, qui a obtenu, en 2010, une concession trentenaire sur l’aéroport «à ses risques et périls», puisse assumer financièrement ces investissements. C’est désormais chose faite. Avec un chiffre d’affaires de 3,6 milliards en 2013, ADT vient de dégager une marge nette de 250 millions de Fcfp. Une somme réinvestie illico dans le programme de travaux de 2014, avec l’appui d’un emprunt d’environ 1,5 milliard qui est en train d’être finalisé avec les banques. «Il y a des travaux nécessaires. Il est certain qu’il faut accélérer les choses pour les arrivées à l’international, mais il fallait que ces travaux puissent être financés» explique tout d’abord Frédéric Mor.
Bref, chez ADT pas question de se laisser aller à la polémique : la société a en charge la gestion de l’aéroport et s’y attelle en respectant les obligations de la concession accordée par l’Etat, à savoir l’obligation d’investir. Frédéric Mor regrette seulement l’absence des trois administrateurs du Pays au sein du conseil d’administration d’ADT qui compte sept sièges. Ils n’ont jamais été nommés depuis l’arrivée au gouvernement de la nouvelle majorité. Gaston Flosse, le président du Pays ne voit pas l’intérêt de participer à ces réunions au sujet « d’un aéroport d’Etat». Il attend toujours une réponse de Paris sur un transfert de l’aéroport international aux mains du Pays, chose promise par Jacques Chirac ; promesse réitérée par le candidat François Hollande.
Si la réfection complète de la piste (sur les 3,5 km) viendra assurer une sécurité plus importante pour les avions et permettra à l’avenir d’accueillir tous les types d’avions, y compris l’A380, les passagers verront surtout la différence dans les zones publiques de l’aéroport. Au second semestre 2015, le circuit des arrivées internationales aura été totalement repensé. «Nous serons alors capable de traiter deux vols en même temps avec un confort accru» avec une salle de livraison de bagages restaurée, de nouveaux carrousels, une boutique duty free agrandie et repositionnée, du nouveau mobilier. Pour parfaire cet accueil, le Centre des métiers d’art a été sollicité et le Musée de Tahiti et ses îles disposera de vitrines pour mettre en valeur le patrimoine local, «pour marquer véritablement l’entrée en Polynésie».
Dès la fin d’année 2014 en revanche, le grand changement perceptible par les passagers et leurs accompagnants concernera la zone restauration située au centre de l’aérogare avec la création de trois ambiances différentes : bar, terrasse et alcôves. Les travaux sur cet espace central vont démarrer avant la fin de ce mois-ci. A plus long terme ADT envisage un travail complet sur l’ensemble du hall public qui irait jusqu’à créer «un mall avec plus de boutiques et de services pour les passagers et même pour les riverains», mais aussi un réaménagement des accès aux parkings, de la dépose minute, mais ça «ce sera pour le coup d’après» en 2015 et 2016. En attendant, les travaux programmés en 2014, qu’ils soient sur la piste ou à l’intérieur, n’occasionneront aucune interruption du trafic. Tout est question d’organisation et de timing.
En chiffres
L’année 2013 a été celle de la stabilité pour ADT. Après avoir perdu 30% de sa fréquentation depuis 2006, un palier est désormais atteint. Avec 1,6 million de passagers en 2013 (transit inclus), l’aéroport international de Tahiti Faa’a progresse de 0,5%. Ce léger mieux est dû principalement à une augmentation du trafic international (+1,2%) alors que le trafic domestique continue de subir les effets de la crise (-1,4%). C’est Bora Bora qui réalise en 2013 la meilleure progression avec un trafic en hausse de 4,65%, Raiatea +1,29% mais Rangiroa chute avec - 4,93%.
Pour 2014, ADT compte sur une stabilité du trafic domestique et une hausse du trafic international, estimée à +3,7% en raison de l’augmentation des liaisons entre Tahiti et la Nouvelle Zélande, à la fois chez Air Tahiti Nui et Air New Zealand et grâce à une augmentation de sièges chez Hawaiian Airlines.
L’année 2013 a été celle de la stabilité pour ADT. Après avoir perdu 30% de sa fréquentation depuis 2006, un palier est désormais atteint. Avec 1,6 million de passagers en 2013 (transit inclus), l’aéroport international de Tahiti Faa’a progresse de 0,5%. Ce léger mieux est dû principalement à une augmentation du trafic international (+1,2%) alors que le trafic domestique continue de subir les effets de la crise (-1,4%). C’est Bora Bora qui réalise en 2013 la meilleure progression avec un trafic en hausse de 4,65%, Raiatea +1,29% mais Rangiroa chute avec - 4,93%.
Pour 2014, ADT compte sur une stabilité du trafic domestique et une hausse du trafic international, estimée à +3,7% en raison de l’augmentation des liaisons entre Tahiti et la Nouvelle Zélande, à la fois chez Air Tahiti Nui et Air New Zealand et grâce à une augmentation de sièges chez Hawaiian Airlines.
Une aérogare de luxe réservée à Air Tetiaroa L’ancienne aérogare 2 réservée à Air Moorea est en cours de restauration. Elle accueillera prochainement les passagers qui doivent rejoindre l’hôtel Le Brando et voyageront à bord des avions d’Air Tetiaroa. Les travaux extérieurs ont été financés par ADT, mais c’est le groupe Tahiti Beachcomber qui assure l’aménagement intérieur pour respecter le très haut standing auquel sont habitués ces clients haut de gamme.
Des travaux sont également prévus en 2014 sur l'aéroport de Raiatea avec la construction d'une salle d'embarquement de 200m2 environ. Les travaux devraient démarrer avec les grandes vacances scolaires.