PAPEETE, samedi 9 novembre 2013. Ce samedi matin vers 9h, ils n’étaient que plusieurs dizaines, en groupes épars sur la place To’ata. Certains écrivaient encore à la bombe les slogans de leurs pancartes, d’autres faisaient le tour des pancartes déjà écrites pour apprécier la teneur des messages : «La charia faut pas charrier», «la burqa, beurk» «touche pas à mon cochon» «pas raciste mais réaliste» ou tout simplement «Non-Aita» et des drapeaux polynésiens. Puis petit à petit, l’assistance s’est faite plus nombreuse et environ 300 personnes ont entamé la marche depuis la place To’ata. Vers 9h30, les manifestants ont longé la mer à travers les Jardins de Paofai, traversé le rond-point du 2 juillet 1966, empiété la voie de droite du boulevard de la Reine Pomare puis ont emprunté l’avenue du Prince Hinoi, la rue des remparts pour finir devant l’assemblée de Polynésie française, place Tarahoi. Au fur et à mesure de la marche, de nouveaux manifestants sont venus rejoindre le cortège qui atteignait ainsi les 400 personnes selon le comptage réalisé sur place par les forces de l’ordre.
Le projet de cette manifestation pour s’opposer à l’implantation d’une mosquée à Tahiti, parti via les réseaux sociaux a donc fini par se concrétiser. «Il a fallu un peu de temps pour tout prévoir. Obtenir les autorisations officielles auprès du haut commissariat et de la mairie, envisager le tracé du cortège avec la police» explique Romain Bonnard, un des organisateurs de cette manifestation. Le message ? «C’est pour dire non à l’islam radical et informer la population de ce qu’est vraiment l’islam et des dérives de cette religion. C’est une religion qui veut s’intégrer et prendre le pouvoir par l’imposition, c’est ce que nous dénonçons. Ce qui nous dérange le plus c’est de voir ce qui se passe en France, l’insécurité générée à cause de cette religion et ceux qui la pratiquent» poursuit-il, indiquant ne pas s’opposer à un islam modéré.
Quand on l’interroge sur la liberté de culte (et de pensée) inscrite dans l’article 10 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, Romain Bonnard répond sans complexe. «Effectivement nous n’avons pas le pouvoir juridique de nous opposer à l’implantation d’une mosquée à Tahiti, mais nous pouvons dire non». Les commentaires des personnes présentes au moment de ce bref entretien se concentrent ensuite sur la personnalité d’Hischam El Berkani, ce jeune imam de 23 ans arrivé à Tahiti en septembre dernier avec l’intention d’ouvrir ce lieu de culte musulman au cœur de Papeete. Sa méthode, ses façons de faire ont heurté de nombreux polynésiens. «Il apparaît comme un extrémiste selon ce qu’en dit la presse. Il vient ici du jour au lendemain et prétend qu’il peut ouvrir comme ça une mosquée. Ici beaucoup de gens pensent que cet imam n’est pas venu avec des intentions pures». Un autre renchérit : «moi je reviens de France où je suis parti pour mes études, je sais comment ça se passe. Encore s’il s’agissait d’un musulman installé depuis longtemps ici, marié par exemple à une Polynésienne, mais là, il arrive du jour au lendemain, on ne sait pas qui il est vraiment».
Le projet de cette manifestation pour s’opposer à l’implantation d’une mosquée à Tahiti, parti via les réseaux sociaux a donc fini par se concrétiser. «Il a fallu un peu de temps pour tout prévoir. Obtenir les autorisations officielles auprès du haut commissariat et de la mairie, envisager le tracé du cortège avec la police» explique Romain Bonnard, un des organisateurs de cette manifestation. Le message ? «C’est pour dire non à l’islam radical et informer la population de ce qu’est vraiment l’islam et des dérives de cette religion. C’est une religion qui veut s’intégrer et prendre le pouvoir par l’imposition, c’est ce que nous dénonçons. Ce qui nous dérange le plus c’est de voir ce qui se passe en France, l’insécurité générée à cause de cette religion et ceux qui la pratiquent» poursuit-il, indiquant ne pas s’opposer à un islam modéré.
Quand on l’interroge sur la liberté de culte (et de pensée) inscrite dans l’article 10 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, Romain Bonnard répond sans complexe. «Effectivement nous n’avons pas le pouvoir juridique de nous opposer à l’implantation d’une mosquée à Tahiti, mais nous pouvons dire non». Les commentaires des personnes présentes au moment de ce bref entretien se concentrent ensuite sur la personnalité d’Hischam El Berkani, ce jeune imam de 23 ans arrivé à Tahiti en septembre dernier avec l’intention d’ouvrir ce lieu de culte musulman au cœur de Papeete. Sa méthode, ses façons de faire ont heurté de nombreux polynésiens. «Il apparaît comme un extrémiste selon ce qu’en dit la presse. Il vient ici du jour au lendemain et prétend qu’il peut ouvrir comme ça une mosquée. Ici beaucoup de gens pensent que cet imam n’est pas venu avec des intentions pures». Un autre renchérit : «moi je reviens de France où je suis parti pour mes études, je sais comment ça se passe. Encore s’il s’agissait d’un musulman installé depuis longtemps ici, marié par exemple à une Polynésienne, mais là, il arrive du jour au lendemain, on ne sait pas qui il est vraiment».