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34.63 %: c'est le taux de participation au 1 er tour des élections territoriales à 12 heures.


34.63 %: c'est le taux de participation au 1 er tour des élections territoriales à 12 heures.
PAPEETE, le 21 avril 2013: Le coup d'envoi du premier tour a été donné ce matin à 8 heures. La mobilisation n'était pas à son comble en début de matinée, mais les bureaux ont commencé à se remplir vers 10 heures du matin. A 12 heures, le Haut-commissariat annonce un taux de participation de 34.63% pour l'ensemble de la Polynésie française. En 2008, les élections territoriales avaient mobilisé 33.07 % des électeurs à la même heure
Quelques files d'attente à Punaauia ou encore à Pirae pour récupérer les cartes d'électeurs. Pirae ou le nombre de bureaux de vote est passé de 8 pour les législatives à 10, ce qui a obligé e renouvellement de toutes les cartes et provoqué quelques "bouchons".

Les 233 bureaux de vote des 48 communes de Polynésie française, réparties sur cinq archipels dans une étendue vaste comme l'Europe, seront ouverts jusqu'à 19H00 locales dimanche

Les résultats, donc les listes admises au second tour du 5 mai, devraient être connus vers minuit. L'hypothèse d'un vainqueur dès le premier tour est repoussée par la plupart des observateurs de cette collectivité très autonome du Pacifique sud.

Cette élection doit permettre d'élire 57 représentants à l'Assemblée de la Polynésie française, qui éliront eux-mêmes le président. La prime majoritaire pour la liste gagnante, instaurée par la loi de juin 2011, devrait ramener une stabilité politique alors que 13 gouvernements se sont succédé depuis 2004, tous présidés alternativement par M. Flosse, Gaston Tong Sang (ex-proche de M. Flosse) ou M. Temaru, sur fond de grave crise économique.

Suivant la tradition, les électeurs ont commencé à se rendre aux urnes vêtus des couleurs du parti qu'ils soutiennent: orange pour le Tahoeraa de M. Flosse, bleu ciel pour le Tavini/UPLD de M. Temaru, jaune pour A Ti'a Porinetia de Teva Rohfritsch, ancien proche de M. Flosse qui joue la carte de la troisième voie, violet pour Tous Polynésiens de Teiva Manutahi, autre autonomiste qui espère incarner la relève.

Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur Tahiti, la nuit qui a précédé le scrutin, ont opportunément cessé quelques minutes avant l'ouverture des bureaux de vote, avec un somptueux arc-en-ciel au-dessus du Mont Aorai, qui domine Papeete. Une journée de pluies tropicales aurait à coup sûr fait chuter la participation, que les communes jugent plutôt bonne. Les candidats espèrent qu'elle dépassera les 70%.

Principal incident notable du matin : la commune associée de Papetoai, sur l'île de Moorea, ne disposait pas des bulletins de vote mais des professions de foi de la liste Amuitahiraa Huiraatira, conduite par André Tanepau, le moins connu des 9 têtes de liste.

Selon le Haut-commissariat, la commune n'a pas vérifié les documents électoraux lorsqu'ils lui sont parvenus, le 8 avril. Des bulletins étaient en cours d'acheminement.

En outre, certains adversaire de Gaston Flosse ont contesté la légalité des bulletins de sa liste, car ils comportaient son slogan "la foi de reconstruire ensemble". Son parti rappelle qu'ils ont été "validés par la commission de contrôle de la propagande électorale".

Dans la capitale Papeete, dont le maire Michel Buillard est candidat sur la liste de Gaston Flosse, une centaine de militants d'Oscar Temaru se sont massés à l'entrée de l'école où se déroulent les opérations de vote, drapeaux blanc et bleu ciel en main.

En miroir, à Faa'a, le fief d'Oscar Temaru, les militants de Gaston Flosse étaient aussi là, mais plus épars, en orange.

La commune historique tenue pendant trois décennies par Gaston Flosse, Pirae, reflète bien les forces politiques en présence. Les pro-Flosse sont positionnés face à l'une des deux entrées de l'école de Pirae-centre, où l'on vote. Ceux d'Oscar Temaru, une trentaine également, sont face à l'autre entrée. Deux autres formations tentaient d'investir un bout de trottoir : les jaunes de Teva Rohfritsch et les mauves de Teiva Manutahi. Ces quatre listes semblent être les seules à pouvoir prétendre au second tour.

Les groupes entonnent des chants militants ou grivois, en se défiant mais parfois en choeur. Heimanu, un trentenaire, passe, agacé. "Au moins eux il font la fête, mais nous, on pourra même pas acheter un bière", confie-t-il à l'AFP. La vente d'alcool est interdite le jour de scrutin. Moevai, 18 ans depuis peu, vote mais désabusée. "On n'y croit plus, rien ne changera: les politiques ont déjà prouvé que leur priorité, c'est leur argent, leur parti et le pouvoir".

ml/sla/ei


Rédigé par avec AFP le Dimanche 21 Avril 2013 à 12:04 | Lu 2417 fois