Les barrages de Marama Nui sont bien les seuls à avoir profité du temps pluvieux exceptionnel de l'année 2016, causé par phénomène El Nino.
PAPEETE, le 13 février 2017 - La production d'énergies renouvelables à Tahiti a été particulièrement importante l'année dernière, permettant d'établir un nouveau record. Les barrages de Marama Nui ont été très productifs et la montée du solaire continue de verdir nos lignes électriques.
Notre électricité n'est pas encore verte – loin de là – mais l'année dernière elle a pu prendre quelques reflets émeraude. Ainsi, 38% de la production électrique de Tahiti en 2016 était d'origine renouvelable, ce qui représente la deuxième meilleure année depuis l'ouverture du premier barrage hydro-électrique.
Car les énergies renouvelables à Tahiti, ce n'est qu'une poignée d'éoliennes, un tout petit peu de solaire, et beaucoup d'hydro-électricité. Grâce à la forte pluviométrie de 2016 et à des travaux d'augmentation des capacités des installations existantes, Marama Nui a injecté 185,4 gigawatt-heures sur le réseau électrique de l'île de Tahiti. Si ce n'est pas le record absolu, cette performance n'est pas loin de celle de 1998. Par contre elle n'arrive qu'à l'épaule de la grosse année 2010.
Pendant ce temps, la montée des installations solaires (x4 entre 2010 et 2015) et leur connexion au réseau commence à changer la donne. La production électrique renouvelable à Tahiti inclut désormais 10,9 GWh supplémentaires grâce aux panneaux solaires photovoltaïques.
LOIN DE L'INDÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUE
Si la production d'électricité renouvelable est en hausse, elle reste loin de l'objectif officiel de 50% pour 2020 dans toute la Polynésie. Cet objectif a été renouvelé par le Président Édouard Fritch à l'occasion de la COP21 et de la Déclaration de Taputapuatea, afin de faire baisser notre production de gaz à effet de serre de 3,4 tonnes équivalent CO2 par habitant à seulement 2 tonnes par habitant d'ici la fin de la décennie.
Ce n'est pas gagné, parce que quand on prend une vue plus large de notre consommation d'énergie et que l'on inclut le carburant utilisé dans les transports terrestres (33% de nos émissions de CO2), maritimes (19%) et aériens (4%), l'électricité ne représente plus qu'un gros tiers de nos émissions.
Du coup, le renouvelable ne représente que 6,4% de notre "mix énergétique primaire" (selon le Plan climat énergie du gouvernement publié en 2014). Tout le reste, soit 93,6% de toute l'énergie consommée en Polynésie, est produit à partir d'hydrocarbures importés.
Notre électricité n'est pas encore verte – loin de là – mais l'année dernière elle a pu prendre quelques reflets émeraude. Ainsi, 38% de la production électrique de Tahiti en 2016 était d'origine renouvelable, ce qui représente la deuxième meilleure année depuis l'ouverture du premier barrage hydro-électrique.
Car les énergies renouvelables à Tahiti, ce n'est qu'une poignée d'éoliennes, un tout petit peu de solaire, et beaucoup d'hydro-électricité. Grâce à la forte pluviométrie de 2016 et à des travaux d'augmentation des capacités des installations existantes, Marama Nui a injecté 185,4 gigawatt-heures sur le réseau électrique de l'île de Tahiti. Si ce n'est pas le record absolu, cette performance n'est pas loin de celle de 1998. Par contre elle n'arrive qu'à l'épaule de la grosse année 2010.
Pendant ce temps, la montée des installations solaires (x4 entre 2010 et 2015) et leur connexion au réseau commence à changer la donne. La production électrique renouvelable à Tahiti inclut désormais 10,9 GWh supplémentaires grâce aux panneaux solaires photovoltaïques.
LOIN DE L'INDÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUE
Si la production d'électricité renouvelable est en hausse, elle reste loin de l'objectif officiel de 50% pour 2020 dans toute la Polynésie. Cet objectif a été renouvelé par le Président Édouard Fritch à l'occasion de la COP21 et de la Déclaration de Taputapuatea, afin de faire baisser notre production de gaz à effet de serre de 3,4 tonnes équivalent CO2 par habitant à seulement 2 tonnes par habitant d'ici la fin de la décennie.
Ce n'est pas gagné, parce que quand on prend une vue plus large de notre consommation d'énergie et que l'on inclut le carburant utilisé dans les transports terrestres (33% de nos émissions de CO2), maritimes (19%) et aériens (4%), l'électricité ne représente plus qu'un gros tiers de nos émissions.
Du coup, le renouvelable ne représente que 6,4% de notre "mix énergétique primaire" (selon le Plan climat énergie du gouvernement publié en 2014). Tout le reste, soit 93,6% de toute l'énergie consommée en Polynésie, est produit à partir d'hydrocarbures importés.
Le solaire brille pour les îles
Ces chiffres concernent Tahiti et ne montrent qu'une partie de l'image de l'énergie renouvelable polynésienne. Car dans les îles, le solaire commence à prendre une place importante. Elles bénéficient de plus du double de la capacité photovoltaïque de Tahiti, supérieure à 20 GWh. Sans oublier que le renouvelable compte également les chauffe-eaux solaires, qui représentaient il y a deux ans une production équivalente à 19 GWh, en forte progression. Il y a une petite production éolienne locale (0,65 GWh). Enfin, le SWAC (refroidissement par eaux profondes) représentait l'équivalent de 3,6 GWh de clim économisée en 2015, avec l'objectif de doubler ce chiffre d'ici 2020 grâce au projet de SWAC de l'hôpital de Taaone.